Après les jouets de Toy Story, les fourmis de 1001
Pattes, les monstres de Monstres & Cie et les poissons du Monde
de Nemo, les studios d’animation Pixar s’aventure dans
le monde des humains et ont confié à Brad Bird le
choix du scénario et la réalisation.
Celui-ci nous propose avec Les indestructibles une aventure trépidante
mettant en scène un famille de super héros super ordinaires.
En effet, après la campagne médiatique de dénigrement
du rôle des super héros qui régulaient les errements
humains, Monsieur Indestructible, doté d’une force
invincible, et Elastigirl, au corps de caoutchouc, ont dû
rentrer dans le rang, redevenir anonyme en évitant surtout
de divulguer leur passé et leur différence.
Ils ont fondé un foyer bien banal, conforme à l'american
way of life, où sont nés Violette, qui a faculté
de se rendre invisible et de créer des champs de force magnétiques,
Flèche, rapide comme l’éclair et le bébé
Jack Jack dont les pouvoirs ne se sont pas encore révélés.
Mais voilà qu'un très méchant Syndrome, dont
le physique est la caricature de son auteur, menace le monde et
les super héros reprennent du service. Et Les incredibles
américains devenus les indestructibles en France sont tout
simplement irrésistibles.
Comme Tarentino avec Kill Bill, Brad Bird rend hommage à
tous ses héros de jeunesse et aux films, séries télévisées
ou comics qui mettent en scène des humains dotés de
capacités non ordinaires. Car ce film constitue une excellente
parodie jubilatoire dotée d'une impressionnante créativité
visuelle qui n emanque pas de poésie, tel par exemple l'épisode
ou la mère se transforme en parcahute ou en bateau pour sauver
ses enfants.
Le scénario abonde de références (de Spy Kids
à Matrix en passant par James Bond, des Thunderbirds, Godzilla
et X-men) qui sont distillées avec intelligence au milieu
de duels épiques, de courses poursuites haletantes et de
rebondissements abracadabrants qui nous font oublier qu’il
s’agit de personnages non humains.
Bien sûr, on peut noter une vision un peu idyllique de la
famille, un brin de sentimentalisme, un zeste de manichéisme,
usuels dans le cinéma américain, et quelques longueurs
mais c'est peanuts comparés à la joie immense que
l'on éprouve et qui nous replonge dans nos petits bonheurs
d'enfant.
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