Comme
chaque année, il est demandé à des créateurs
de mettre leur inventivité au service d'une bonne oeuvre,
les Orphelins d'Auteuil, en s'attelant à un exercice imposé
: le sapin de Noël.
Avant d'être vendues aux enchères, les œuvres
sont gracieusement exposées au Centre Pompidou et il est
amusant et intéressant de constater les déclinaisons
proposées par les créateurs qu'ils soient établis
ou hype et surtout de tenter de les reconnaître avant de regarder
le cartouche.
Certains jouent le jeu et proposent de véritables créations
: le sapin balle de ping pong de Jean Paul Gautier (il faut le regarder
de près pour y retrouver sa signature), le sapin mobile de
Giorgio Armani ou le sapin peinture de Yaze.
Pour certains, la patte est reconnaissable par l'esprit : le sapin
complet de Francesco Smalto, le sapin rouge et noir de Valentino,
le sapin oiseau de Nina Ricci.
En revanche, pour d'autres, l'exercice ne semble consister qu'en
une occasion marketing supplémentaire pour la marque ou la
griffe et de manière ostensible, le thème du sapin
devenant subliminal. Ainsi en est-il pour le flacon n°5 de Chanel
en guirlande imitant la branche de sapin et encadrant une télé
diffusant en boucle le dernier spot publicitaire ad hoc, le mannequin
guêpière et porte jarretelles en guirlande pour Chantal
Thomass ou le néon Evian.
Et puis, il y a les clins d'oeil :le bunny sapin d'Eymeric François,
la manne européenne sur la pinède d'Olivier Strelli
ou le sapin extra terrestre de Stella Cadente.
Et, celui d'Isabelle Ballu ne nous inciterait-il pas à créer
le mouvement de libération des sapins?
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