Il y a environ deux ans, un ami Suisse m'avait parlé de Kadebostany, me vantant ses qualités scéniques exceptionnelles.
Intriguée, j'avais découvert sur internet le titre et clip "Walking with a Ghost". Fascinée par cette mise en bouche, j'ai donc attendu impatiemment la suite... jusqu'à ce mardi 12 novembre.
19h30, j'arrive sous la pluie dans la petite salle du Nouveau Casino. Une bonne demi-heure pus tard, un homme se présente seul devant une poignée de spectateurs. J'apprends qu'il s'agit d'Edward Barrow, jeune auteur-compositeur-interprète, qui a déjà sorti un album, The black tree (Volvox Music).
Je suis d'abord surprise car, pour une première partie de Kadebostany, je ne m'attendais pas du tout à entendre cette pop mélancolique. Agréable, presque planant, ce fut finalement un joli moment agrémenté de temps à autres d'un instrument méconnu à mes yeux jusqu'alors, l'autoharpe (sorte de cithare). Un bel artiste romantique qui n'a pas démérité ce soir-là.
La salle s'étant remplie peu à peu, l'artiste quitte la scène pour laisser place à Kadebostany.
Anciennement appelé Fanfare Nationale du Kadebostany, ce groupe a pour but de faire connaître l'univers du pays imaginaire qu'est la Kadebostany, créée de toutes pièces par son président auto-proclamé, Kadebostan.
Cinq membres ont été désignés afin de représenter au mieux ce pays : 4 musiciens (basse, trombone, trompette, claviers) dont le fameux président, ainsi qu'une chanteuse. Dit comme ça, cela n'a rien d'extraordinaire. Mais c'est ce qu'ils en font qui sort du lot.
De l'électro, des accents balakaniques, une chanteuse charismatique au grain de voix d'Adèle qui se serait mise au hip-hop, des cuivres, des vidéos en fond de scène, des baguettes lumineuses pour planter le décor, des tenues aux aspects militaires... Kadebostany propose un univers fascinant qui ne ressemble à aucun autre.
Les spectateurs sont survoltés, on en redemande même quand c'est fini. Alors pour un "mini" rappel, le groupe chante une seconde fois son tube "Walking with a Ghost" (je vous conseille vivement le clip) avant de s'éclipser. Mais impossible pour le public de se résoudre à une fin aussi rapide.
Le Président Kadebostan revient alors pour un autre et vrai rappel cette fois-ci, plébiscité par tous. Avec humour, il explique que le groupe n'a qu'un seul album (Pop Collection, dont la sortie mondiale avait lieu le jour-même) et qu'ils venaient de jouer TOUS les titres.C'est finalement "Jolan", deuxième tube ultra dansant du groupe, qui sera choisi pour nous rassasier un peu avant de rentrer nous coucher.
Après un concert dont la puissance scénique n'est plus à prouver, on ne peut que souhaiter à Kadebostany un succès digne de son immense talent.

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