Tout le monde à Metz vous le dira, Twin Pricks c’est d’abord une question d’amitié (de 15 ans). Et c’est cela que l’on ressent dès les premières notes de ce disque. Le plaisir simple de jouer ensemble, sans aucune pression, à la cool, avec une certaine fraîcheur mais en faisant les choses bien.
Faire les choses bien, c’est se donner les moyens d’y arriver. De passer de deux potes jouant du folk et ayant officié ensemble ou séparément dans des groupes comme Dead For A Minute, Short Supply, Orange Brown, Hyacinth ou encore Meny Hellkin à un quatuor (avec des membres de Agostino et No Drum No Moog) plutôt rock. Faire les choses bien, c’est souvent le faire avec indépendance et quand on connaît Florian le chanteur aux multiples casquettes (le magasin de disques La Face Cachée à Metz c’est lui, le label Specific (14 :13, Culture Reject, Raymonde Howard) c’est encore lui), on ne se fait pas de soucis pour cela.
L’amitié, ce fil conducteur qui traverse ce disque, c’est aussi la nostalgie des années passées, et l’envie de jouer ensemble une musique sans œillères passant facilement du rock, à la pop, du post-punk au psyché, du folk à l’émo, en passant par le lo-fi ou des titres à l’énergie brute. Faire les choses bien, c’est aussi se trouver un son, une énergie, une ligne directrice, et Twin Pricks y parvient souvent. Alors oui, cela ne joue parfois pas très juste, cela chante parfois un peu faux mais on s’en moque sincèrement. Et on espère que cela ne sera pas la dernière fois que l’on entendra parler d’eux. |