Le Pérou de Franz is Dead ressemble drôlement à l’Angleterre des années 60-70, à un certain âge d’or de la pop. Plus veste en velours et chemise à jabot que poncho bariolé. Derrière Franz is dead, projet né en 2009, se cache sous de belles lunettes de soleil, Laurent Blot, producteur, compositeur, multi instrumentiste et chanteur.
Après avoir été musicien de studio pendant plusieurs années, avoir partagé la scène avec des membres de Hushpuppies ou Hey Hey My My et l’affiche avec The Walkmen, Cults ou Gaz Coombe, après avoir écrit quelques singles ("Tambourine", "On My Own") et EP (Ah-Leu-Cha en 2009, Satan en 2011 et Monkey Mask Replica en 2012), Biot décide, en bon stakhanoviste musical, de sortir un nouveau morceau chaque semaine puis de compiler le tout sur ce qui sera son premier véritable album : The Man From Peru.
"Crosses On Fire", "Famous" puis "Do It" donnent le la : nous serons tout du long de ce disque entre Californie rayonnante et swinging London. Mais attention ici, point de nostalgie poisseuse ni de copié-collé facile, plutôt une relecture fidèle, jouée sur instruments vintages, mais ancrée dans notre présent, hommage aux maîtres que peuvent être les Kinks, les Beatles, les Zombies, Bowie voire même Lee Hazlewood.
Comme un long fil, The Man From Peru fait défiler les chansons, les singles à l'esthétique pop et s'il a tendance à s’essouffler et à perdre de sa superbe sur la fin, il résume assez bien Franz Is Dead, et cet amour pour la pop finement ouvragée ! |