Changement de décor, direct, comme ça, hop, sans préavis (et sans intention de nuire) : Blue Jeans, sixième album de Bigott. Direction : Juanita banana ! Les tropicanas ! Pour être en phase avec ce qui ne va pas manquer de suivre, munissez-vous de multi demi-douzaine de bananes, arrangez-les en ceinture, montez le chauffage, et c’est parti ! Youhou ! Basta le bonnet, l’écharpe et les nez rouges !
Qui a dit que Bigott était inclassable ? Un blasé encore ? Mais ils ne peuvent pas foutre le camp ceux-là ? Aux tropicanas, tiens ! Bien sûr que Bigott est classable : il est une agence de voyage à lui tout seul, un psychédélique trip au brazil (toutoutidou). Vous les entendez les maracas qui s’agitent ? Les Bananas qui fricotent ? C’est ça, vous y êtes.
L’enregistrement de l’album Blue Jeans s’est fait "à l’ancienne" (et comme les plus naïfs d’entre nous croient que ça se passe) : tout le monde en même temps. Toi tu te mets là, toi ici, toi là derrière, non attends, pas trop loin, toi, il y a un petit espace ici, et moi, et bien là, en plein milieu. Hop là. Un dos tres et c’est parti ! Atta, j’ai chaud, j’enlève un truc. Encore ! Oups… Panne de courant. Bon, va pédaler Polo, on continue nous !
L’ambiance de l’album respire la franche camaraderie, la prise de bec en crise de rire, le joyeux compagnonnage, l’espièglerie et les vacheries, les grands gestes (bah fait gaffe à José, t’as bien vu qu’il était là, non ?) et la libertéééé ! (ce cri que poussent malgré eux les petits lapins qui traversent une prairie, oreilles rabattues).
Bigott est d’origine espagnole et heureusement pour nous, il n’en a pas gardé que la frigide royauté et la banqueroute. Il est tout le reste : les sourires, l’espoir chevillé au corps et à l’âme. Et il n’est même pas énervant ! Il a la mélodie à siffloter, et je suis sûre qu’il ne s’offensera pas d’un bon gros yahourt en lieu et place de sa voix quasi sensuelle.
Oui parce que sous ses airs de youplaboum et chouette tralala, je suis certaine qu’il emballe comme un malade avec cette musique. Pour preuve, le titre "Playboy’s theme", qui m’a directement propulsé sur la plage, Daniel Craig dégoulinant et juste ce qu’il faut de moue boudeuse, sortant de l’eau. J’avais l’air maligne avec ma jupe-bananes.
Du soleil et des sourires, de la sieste sous sombrero, du farniente dans les oreilles, des cotillons dans les cheveux, des balades de liane en liane, de la confiance et de l’optimise… Voilà de quoi enchanter de nombreux petits matins : Bigott esta dans la casa ! 30 minutes à jouer en boucle et en reboucle. |