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Peter Behrens  (Editions Philippe Rey)  février 2014

"Les O’Brien a été très bien accueilli par la critique au Canada et aux Etats-Unis". Il serait donc fort mal à propos de ne pas en faire autant. Oui mais… Non, pas maintenant, j’y reviendrai plus tard.

Peter Behrens est issu de la génération de mes parents, il a donc ma tendresse toute accordée. Ils ont profité de l’insouciance avant Sida et de la sagesse après barricades-soixante-huitardes. Peter est né et a grandi à Montréal, et pas la peine d’avancer bien loin dans son roman Les O’Brien pour percevoir la qualité des retranscriptions paysagères. Il aime ce pays.

Les O’Brien commence en 1887, au fin fond du Canada, dans le comté de Pontiac, Québec. Joe O'Brien, l’aîné d’une famille modeste devenu chef de famille après la disparition du paternel. Un peu caricaturé dans l’image du grand frère ultra protecteur à la sensibilité cachée, qui pète (à juste titre) la tronche du beau-père monomaniaque du violon parce qu’il s’approche un peu trop près des petites sœurs.

Joe n’est pas seulement un gros dur au cœur tendre et aux lourdes responsabilités, il a un sens des affaires que ne renierait pas un trader en mal de zéros sur son salaire. Il fait fleurir le business de la coupe de bois de papa de manière à pouvoir mettre toute la famille à l’abri du besoin. Jusqu’à ce que la Mama décède.

Arrivée deux générations plus tard que les circonstances de l’époque, je n’aurai pas manqué de contester la décision. Joe envoie tout le monde au cloître (séminaire pour le frère, couvent pour les filles), et s’en va courir le monde, à l’autre bout du pays, il paraît qu’on y construit des chemins de fers. Son nez creux flaire le business, son esprit rassuré par la fratrie à l’abri des dangers du monde. Notre société d’hypocondriaques n’aurait pas manqué de lui envoyer un psy dans les pattes, histoire de démêler ce traumatisme. Mais là n’est pas la question.

Il rencontre la charmante Iseult, fragile poupée californienne qu’il épousera promptement et qu’il aimera à sa façon. Traversant les épreuves et les traumatismes d’une vie pas toujours généreuse, ils auront des enfants, qui grandiront, qui se marieront, qui se resserreront après le jeudi noir, qui iront au champ de bataille, qui revendiqueront la liberté, qui rêveront de plomber les boches avant de s’en retourner blessés.

Confucius disait un jour : "Notre plus grande gloire n’est pas de ne jamais tomber, mais de nous relever à chaque fois". Je crois que le destin des O’Brien illustre parfaitement cette sagesse. Ils relèvent la tête à chaque difficulté, à chaque malheur, puisant dans la force et l’amour familial incarné par Joe, leur Maître Yoda à tous.

Au-delà de l’histoire d’une famille au destin ressemblant à tant d’autres, Peter Behrens réussit à nous faire aimer le Canada et le Nord Américain presque autant que lui. Mais le roman est aussi le témoignage d’une époque à jamais révolue, où les difficultés semblent peser plus lourd que nos tracas quotidiens, où les choix semblent plus définitifs, où les rencontres ne se cachent pas derrière l’hypocrisie d’un écran.

Les O’Brien est tissé de sincérité, d’imperfections ô combien humaines, de choix, d’amour, de passé, de nostalgie, de prise de risque et d’aventure. D’aventure d’une famille, d’un pays, d’une autre époque.

 
 

A lire sur Froggy's Delight :
La chronique de "Les Insouciants" du même auteur


Nathalie Bachelerie         
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# 21 avril 2024 : Des beaux disques, des beaux spectacles, une belle semaine

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Du côté de la musique :

"Génération (tome 1)" de Ambre
"Out" de Fishtalk
"Take a look at the sea" de Fontanarosa
"Venus rising" de Trio SR9 & Kyrie Kristmanson
"Perpétuel" de Vesperine
"Liminal status" de Watertank
"The great calm" de Whispering Sons
"Keep it simple" de Yann Jankielewicz , Josh Dion & Jason Lindner
Quelques nouveautés en clips avec Isolation, Resto Basket, Greyborn, Bad Juice, Last Temptation, One Rusty Band, We Hate You Please Die
nouvel épisode du Morceau Caché, consacré à Portishead
et toujours :
"Kit de survie en milieu hostile" de Betrand Betsch

"Let the monster fall" de Thomas de Pourquery
"Etat sauvage" de Chaton Laveur
"Embers of protest" de Burning Heads
"Sin miedo" de Chu Chi Cha
"Louis Beydts : Mélodies & songs" de Cyrille Dubois & Tristan Raës
"Arnold Schönberg : Pierrot lunaire" de Jessica Martin Maresco, Ensemble Op.Cit & Guillaume Bourgogne
"C'est pas Blanche-neige ni Cendrillon" de Madame Robert
"Brothers and sisters" de Michelle David & True Tones
"Prokofiev" de Nikita Mndoyants
"Alas" de Patrick Langot, Alexis Cardenas, Orchestre de Lutetia & Alejandro Sandler
"Symptom of decline" de The Black Enderkid
"Tigers blood" de Waxahatchee
"Not good enough" de Wizard

Au théâtre :

les nouveautés :

"Sonate d'automne" au Théâtre Studio Hébertot
"Frida" au Théâtre de la Manufacture des Abbesses

"Preuve d'amour" au Théâtre du Guichet Montparnasse
"Après les ruines" au théâtre La Comète de Chalons En Champagne
"Objets inanimés, avez-vous donc une âme ?" au Théâtre du Guichet Montparnasse
"Royan, la professeure de français" au Théâtre de Paris
Notes de départs" au Théâtre Poche Montparnasse
"Les chatouilles" au Théâtre de l'Atelier
"Tant que nos coeurs flamboient" au Théâtre Essaïon
et toujours :
"Come Bach" au Théâtre Le Lucernaire
"Enfance" au Théâtre Poche Montparnasse
"Lîle des esclaves" au Théâtre Le Lucernaire
"La forme des choses" au Théâtre La Flèche
"Partie" au Théâtre Silvia Monfort
"Punk.e.s" Au Théâtre La Scala
"Hedwig and the angry inch" au théâtre La Scala
"Je voudrais pas crever avant d'avoir connu" au Théâtre Essaïon
"Les crabes" au Théâtre La Scala
"Gosse de riche" au Théâtre Athénée Louis Jouvet
"L'abolition des privilèges" au Théâtre 13
"Lisbeth's" au Théâtre de la Manufacture des Abbesses
des reprises :
"Macbeth" au Théâtre Essaion
"Le chef d'oeuvre inconnu" au Théâtre Essaion
"Darius" au Théâtre Le Lucernaire
"Rimbaud cavalcades" au Théâtre Essaion
"La peur" au Théâtre La Scala

Une exposition à la Halle Saint Pierre : "L'esprit Singulier"

Du cinéma avec :

"Le déserteur" de Dani Rosenberg
"Marilu" de Sandrine Dumas
"Que notre joie demeure" de Cheyenne-Marie Carron
zt toujours :
"Amal" de Jawad Rhalib
"L'île" de Damien Manivel
"Le naméssime" de Xavier Bélony Mussel
"Yurt" de Nehir Tuna
"Le squelette de Madame Morales" de Rogelio A. Gonzalez

Lecture avec :

"Hervé le Corre, mélancolie révolutionnaire" de Yvan Robin
"Dans le battant des lames"' de Vincent Constantin
"L'heure du retour" de Christopher M. Wood
"Prendre son souffle" de Geneviève Jannelle
et toujours :
"L'origine des larmes" de Jean-Paul Dubois
"Mort d'un libraire" de Alice Slater
"Mykonos" de Olga Duhamel-Noyer
"Des gens drôles" de Lucile Commeaux, Adrien Dénouette, Quentin Mével, Guillaume Orignac & Théo Ribeton
"L'empire britanique en guerre" de Benoît Rondeau
"La république des imposteurs" de Eric Branca
"L'absence selon Camille" de Benjamin Fogel
"Sub Pop, des losers à la conquête du monde" de Jonathan Lopez
"Au nord de la frontière" de R.J. Ellory
"Anna 0" de Matthew Blake
"La sainte paix" de André Marois
"Récifs" de Romesh Gunesekera

Et toute la semaine des émissions en direct et en replay sur notre chaine TWITCH

Bonne lecture, bonne culture, et à la semaine prochaine.

           
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