Quand on écoute Solids, on n’a aucune difficulté à imaginer Xavier Germain-Poltras et Louis Guillemette épuiser les disques de Pavement, Sonic Youth, Hüsker Dü, Dinosaur Jr ou Silver Jews dans leur iPod.
Des références largement digérées et totalement assumées pour un groupe qui pense qu’une mélodie ne sonne jamais aussi bien que lorsqu’elle est contrebalancée par de la distorsion, du fuzz et de la sueur.
Si, dans un certain sens, Solids rappelle le meilleur des années 90, le duo guitare / batterie, rock noise punk en provenance de Montréal qui, entre nous, sonne comme s'ils étaient deux fois plus, évoque également tout autant No Age que Metz ou Japandroids et The Men pour faire court.
Comme un direct au plexus solaire, plus désinvolte que prétentieux, Blame Confusion déroule dix titres, comme une déferlante où derrière une énergie toute électrique se cachent des mélodies plutôt soignées. Dix titres qui, de "Over The Sirens" à "Terminal", sonnent également comme une autoroute sonique, un poil linéaire certes mais diablement sauvage. |