Natas loves me. Ils me l’ont dit dès notre première rencontre, le 18 juillet 2013, sur le parvis de l’Hôtel de Ville de Paris. Les prétendants ouvraient sans rougir cette soirée du Fnac Live avant Granville, Villagers, Palma Violets et Miles Kane – je suis parti avant de subir les outrages d’Oxmo Puccino et Olivia Ruiz...
Aussi j’avoue avoir été séduit par leur aplomb, bien que "impressionnés par la taille de la scène". Et malgré la difficulté à qualifier leur musique, qu’eux-mêmes présentaient alors comme "beaucoup de pop, un peu de french touch, un zest de r’n’b, de hip-hop et de musique africaine, bref une espèce de melting pot", je fus conquis par l’immédiateté de ces quelques morceaux joués par une chaleur toute estivale.
Ce qui n’aurait pu être qu’un amour de vacances s’est vite transformé en une relation durable et passionnelle, ponctuée de rendez-vous dans des lieux plus intimes mais toujours plus fréquentés (un Nouveau Casino sold-out le 16 janvier dernier). Une idylle grandissante avec le public pour lequel les titres de ce troisième maxi marqueront une ultime déclaration.
En guise de préliminaires, le single EPonyme, ritournelle disco aguicheuse - ceux qui avaient répondu oui au "Hey You" des Pony Pony Run Run en seront quitte pour une infidélité. Puis le rythme s’accélère avec l’irrésistible cavalcade "Go or linger" qui vous fera pousser d’incontrôlables "hohohoho" pendant longtemps. Enfin, "Zeppelins", tel un Phoenix (celui d’Alphabetical), vous emmène au septième ciel. Comblé par ce plan à trois titres, "Scarlett Brown" finit de vous faire frissonner par petites touches (de piano).
Ne reste plus au groupe franco-américano-finlando-ibérique qu’à vous emmener en voyage de noces sur The 8th Continent, son premier album à sortir. Une croisière en une vingtaine d’escales, débutée au Printemps de Bourges, et qui passera par les Francofolies de La Rochelle et le Primavera de Barcelone.
En première partie de Gush au Trianon ce 21 mai, Natas Loves You, plus qu’hier, moins que demain. |