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Interview  (Paris)  mardi 29 avril 2014

Jonathan et Maxime Verleysen, sont frères, ils sont nantais, ils sont Elephanz. Si de prime abord, leur duo ne s’est pas imposé comme une évidence, ça l’est devenu au fil du temps. Les deux frères composent leur premier morceau en 2008 : Elephanz est né. En 2009, ils sortent un EP, Ideal Roomates et c’est avec lui qu’ils participent aux Trans musicales de Rennes.

Bien accompagnés pour leur deuxième EP dont Pierre Guimard (Lilly Wood & The Prick) est à la réalisation et Antoine Gaillet (M83, Toxic Avenger) au mix. Le titre "Stereo" séduit et apparaît en radio gagnant un public toujours plus grand, qui les suivra tout au long de leur première tournée.

Dès lors le groupe s’agrandit, le duo devient quatuor et l’album arrive naturellement à la suite. Jonathan (chant/guitare), Maxime (chant/clavier), Clément (batterie) et Thibaud (basse/trompette) entrent en studio sous la houlette de Florent Livet (Cassius, Phoenix, Bloc Party). Le résultat Time For Change voit le jour en 2013 et se retrouve en lice pour les victoires de la musique en 2014 !

Alors que le groupe poursuit sa tournée, lors d’une escale parisienne, Maxime et Jonathan ont pris le temps de répondre à nos questions.

A la base d’Elephanz, il y a qui ?

Maxime : J’étais technico-commercial dans une entreprise côté au CAC40, dans une unité de production à Saumur. Mais j’étais déjà Elephanz, au fond de moi.

Jonathan : J’étais un chanteur sans grand succès. Mais Elephanz, c’est la rencontre des deux, là où nos parcours se croisent. C’est un espace…

Maxime : Une boîte où l’on met tout ce que l’on a toujours eu envie de faire, depuis qu’on est petit.

Jonathan : On aurait dû le faire avant peut-être.

Maxime : On l’a appelé Elephanz parce que c’est un mot qui ne veut rien dire comme ça. En tout cas pour nous, il ne peut plus être représentatif de l’animal. Le groupe est né à Nantes, à l’époque il y avait un gros éléphant qui se ballade… Une machine, à Nantes… ça nous a soufflé un peu le nom.

Jonathan : Clairement, on voulait un nom commun un truc facile. On a dû prendre 5 minutes pour le trouver et maintenant ça fait plus de cinq ans qu’on le porte ! On aurait peut-être dû se creuser plus la tête. (rires)

Votre album Time for a change, un conseil que vous avez suivi ou un conseil que vous donnez ?

Jonathan : Non, on ne donne pas de conseil, mais on s’auto-motive ! La vie fonctionne par cycle, et le jour où on a écrit cette chanson, moi j’avais envie de changer de cycle de décors… D’abord Time For A Change, c’est parce qu’on s’ennuie ! On a besoin de changement, pas pour changer de fringues ou de coupe de cheveux, il s’agit de changer au-dedans. Changer un truc en moi, parce que je tourne en rond. L’ennui, c’est important pour les artistes, parce que c’est en même temps extrêmement angoissant, puisqu’on réalise qu’on se rapproche de la mort, bien plus que lorsqu’on fait des choses fabuleuses… Donc on en a très peur, mais c’est aussi une énorme source d’inspiration.

Maxime : C’est la pierre de touche, je dirais, où on mesure si on a bien fait ou pas de changer de trajectoire. Parce que nous avons changé de trajectoire ! Enfin surtout moi !

Jonathan : Donc c’est plutôt un conseil qu’on a suivi.

Maxime : En fait, c’est important de mettre des mots sur ces envies, oraliser c’est parfois suffisant.

Dans cet album qui évoque le changement pour vous, qu’avez-vous voulu y mettre et surtout ne pas y mettre ?

Jonathan : On a mis déjà beaucoup de nous. On a raturé, jeté des tas de brouillon jusqu’à un truc abouti qui nous ressemble. Et ce qu’il n’y a pas, c’est de la politique, pas de leçon de vie, pas de commentaires sur le monde par d’autres yeux que ceux de garçons classiques.

Maxime : Ce n’est pas un disque haineux, ce n’est pas un disque engagé. C’est un disque de deux contemplateurs un peu timides.

Jonathan : C’est léger dans la musique, plus que dans les paroles. Le ton est toujours un peu nostalgique, souvent dans l’ennui, dans les regrets de l’adolescence que l’on a plus. Il y a toujours une envie de voir la vie plus grande que ce qu’elle propose, il y a de l’envie dans ce disque.

Maxime : Toutes les envies qu’on a de ce que l’on n'a pas pu faire, la beauté du passé aussi. C’est une boîte de Pandore. On a mis dedans tous nos rêves, comme une sorte d’exutoire.

Vous vous êtes "rencontrés" musicalement il y a cinq ans, qu’est-ce qui vous a conduit à ça ?

Jonathan : Déjà on est frères mais c’est un peu un hasard. J’écrivais des chansons et Maxime s’y est mis dans ses temps libres, et il s’est trouvé que j’avais les moyens d’enregistrer chez moi, il a voulu venir et composer avec moi. On a composé frénétiquement.

Maxime : Jusqu’à en sécher la plume !

Jonathan : On s’amusait bien alors comme c’est mon petit frère, je l’ai mis face à un dilème : quitter son job en or et venir avec moi porter des amplis et faire des kilomètres… Il l’a fait, et on en est là aujourd’hui.

Maxime : Pas de regrets, on est accompagné de doutes toute sa vie de regrets, mais pas là. Ou pas encore, d’avoir suivi mon instinct, c’était une évidence. Et puis rien n’est définitif.

En binôme et pas besoin des autres ?

Jonathan : En fait, on est avec deux autres musiciens, des potes, sur scène et en tournée. C’est une famille qui s’agrandit, mais c’est très difficile pour d’autres personnes de s’insérer dans une fratrie. C’est plein de bons moments d’être à quatre, mais c’est surtout à deux.

Vous défendez votre album déjà depuis un moment sur scène, comment ça se passe ?

Jonathan : Ce qui est assez fabuleux depuis la sortie en octobre, c’est que les gens connaissent les paroles ! Et pas seulement une chanson, celle qui passe à la radio, comme on l’a connu pour "Stereo". Les gens achètent les albums, il paient leur place, ils nous font l’honneur de venir nous voir et ils connaissent tout le disque ! C’est la vraie claque !

Maxime : Emotionnellement c’est fort. Les gens nous portent, ils finissent nos phrases ! C’est assez fort.

Quand vous êtes en tournée, qu’est-ce que vous écouter dans vos iPods ?

Jonathan : On est cinq, six, on n'écoute pas du tout les mêmes choses ! On n'arrive jamais à tomber d’accord au même moment.

Maxime : Lui et moi écoutons Vampire Week end, pas mal.

Jonathan : Moi j’écoute bien Klô Pelgag, c’est vraiment bien. Mais je ne l’ai pas vu sur scène, mais je suis tombé amoureux d’une chanson et je l’écoute en boucle.

Maxime : Moi j’aime bien Agnès Obel et Alt-J, à part ça j’écoute Elephant le groupe anglais.

Votre futur vous le voyez comment, à long terme ?

Jonathan & Maxime : Là, ici avec toi qui nous poseras des questions !

Jonathan : J’espère qu’on sera toujours sur scène, mais je ne sais pas comment la musique va grandir en même temps que les humains, si ça vieillit bien. Notre vie est là maintenant.

Si vous deviez ne jamais revoir une personne qui vous est chère, quel disque lui donneriez-vous en souvenir ?

Jonathan : Il faudrait que ce soit les Beatles ! Mais lequel, c’est compliqué, Abbey Road ?

Maxime : Ou le White…

Jonathan : Non, je donnerai Breakfast in America…

Maxime : Moi je donnerai le CD d’Alt-J parce qu’il est inégal comme la vie en somme.

 

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La chronique de l'album Rien de personnel de Elephanz

En savoir plus :
Le site officiel de Elephanz
Le Soundcloud de Elephanz
Le Myspace de Elephanz
Le Facebook de Elephanz

Crédits photos : Cédric Duchamp (Toute la série sur Taste of Indie)


Marika D.         
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