Comédie à sketches écrits par Noémie de Lattre, Nicolas Lumbreras, Rudy Milstein, Johann Dionnet, Jean Gardeil et Sarah Suco Artistes, interprétés par Noémie de Lattre, Nicolas Lumbreras, Rudy Milstein, Johann Dionnet, Jean Gardeil, Sarah Suco, et en alternance Gwendoline Hamon, Joffrey Platel, Constance Carrelet, Marie Lanchas, Yann Papin, Benoît Moret, Cédric Moreau et Camille Cottin dans une mise en scène de Pierre Palmade.

Après avoir traité (avec réussite) des thèmes "corporatistes" comme "l’Entreprise" ou les "Flics", voire même le petit monde de la politique avec "Les Municipales", la Troupe à Palmade revient à ce qui occupait la plus grande partie des scènes dans "l’Atelier de Pierre Palmade", à savoir les rapports hommes-femmes.

On suit donc les péripéties de Noémie (Gwendoline Hamon en alternance avec Noémie De Lattre), "femme libérée" qui navigue donc d’hommes en hommes (croisant au passage des spécimens contemporains cocasses) jusqu’à tomber amoureuse et se mettre en couple. Mais ce ne sera pas si simple que cela…

"Femmes Libérées" sous des allures de comédie va plus loin que la gaudriole et propose une vraie réflexion les rapports amoureux au 21ème siècle et la place des femmes et des hommes dans la société.

Balayant les figures amoureuses et évoquant des thèmes modernes sans langue de bois, la Troupe à Palmade nous séduit une fois de plus par la pertinence de son propos et la façon décomplexée de traiter le tout.

Si l’on suit la petite bande depuis un moment, on peut apprécier l’évolution de chaque comédien pour la réussite du groupe tout entier, avec satisfaction. Tous sont à l’écoute les uns des autres et l’ambiance de copains se ressent sur scène. Ils nous proposent un spectacle joyeux, rythmé par de très jolis intermèdes collectifs et dynamiques dans une mise en scène aux petits oignons.

Gwendoline Hamon, nouvelle venue dans la troupe porte le spectacle avec un bel abattage et d’agréables nuances. A ses côtés, on retrouve les "tauliers" de la bande : Nicolas Lumbreras reste percutant et fin, Yann Papin nous offre un régal de nuances, Johann Dionnet est sobre et efficace.

Quant à Marie Lanchas et Rudy Milstein, dans deux rôles vraiment pas évidents (elle en transsexuelle, lui en homo en mal d’enfant), ils sont la réussite de ce nouveau spectacle. Elle est parfaite, réussissant le parfait dosage entre rire et émotion, lui également, tantôt léger, tantôt bouleversant.

"Femmes libérées" bouscule donc les idées reçues et pose des questions judicieuses sur lesquelles chacun peut s’interroger ou discuter.