Spectacle écrit et interprété par Taïeb Rahmani et Sébastien L'Arvor, mise en scène de Pascal Daubias
Deux petits mecs en frac déboulent sur la scène. Ce sont les évadés de la mairie, ceux qui ont osé dire non au dernier moment et qui, "Courage, fuyons !", ont réussi à semer la noce pantoise qui s'est lancée à leurs trousses.
Ainsi démarre sur les chapeaux de roue "Les femmes et les cousins d'abord", le spectacle de Taïeb Rahmani et Sébastien L'Arvor...et devinez qui est le breton !
Enfants de "La meute", créée par Pascal Daubias, ils volent de leurs propres ailes et nous proposent des sketches bien ficelés. Sous la houlette de ce dernier, qui a supervisé et mis en scène leur spectacle, et dont on retrouve la patte vive et alerte, ils nous assènent quelques vérités bien senties.
Les textes sont drôles et pourtant, à y écouter à deux fois, terriblement caustiques et d'un humour noir, voire très noir. Ce n'est jamais méchant mais la réalité est parfois bien cruelle à l'image de ce Noël sans cadeau où le père indigne se joue de la déception de son enfant. Et puis on rie aussi franchement aux confidences des bougies d'anniversaire ou à l'ennui qui étreint les musicens de deuxième ordre.
Renouvelant le schéma classique du clown blanc et de l'auguste, les deux compères nous rappellent, toutes proportions gardées bien évidemment et sans trace de caricature ni de copie, les duos comiques d'anthologie tels ceux de Louis de Funès-Coluche, Jean Lefèvre-Lino Ventura...
Ça fonctionne bien, c'est fluide et on ne s'ennuie jamais au point de regarder sa montre quand survient le noir annonçant la fin du spectacle. L'heure est bien vite passée, on reste un peu sur sa faim, preuve d'un timing et d'une performance réussis.
Allez donc les voir plutôt que de regarder bêtement les diffusions du dimanche soir à la télé ! |