Comédie écrite et mise en scène par Patrick Hernandez, avec Bérénice Bala et Romain Trichereau.
Patrick Hernandez s'est inspiré du fameux best-seller “Les hommes viennent de Mars, les femmes viennent de Vénus” du psychothérapeute John Gray pour concocter une comédie romantique basée à l'aune de son titre, "Mars et Vénus - La guerre de sexes", sur l'attrait des contraires et l'incommunicabilité au sein du couple.
Mais, connaissant ses classiques, il use des topiques dramaturgiques efficaces que sont la scène de ménage et la scène de jalousie qu'il emprunte à des plumes théâtrales qui ont fait leur preuve, notamment celles des vaudevillistes, mais surtout celles de Jules Renard et Georges Courteline qui ont habilement épingler les réalités parfois cinglantes de la vie conjugale.
Car derrière le premier degré de la comédie de pur divertissement et la contemporanéité thématique, ses partitions recèlent toujours un fondement dramatique et satirique.
Dès leur première "rencontre" sur internet, Mars, en quête de "plan cul" même s'il n'a rien d'une bête de sexe, et Vénus, qui recherche une relation stable et durable pour "se caser", préoccupation féminine majeure même au 21ème siècle, constatent qu'ils n'ont rien en commun.
Mais ils vont s'aimer et avant un heureux happy end, ils devront faire l'apprentissage de la vie à deux qui prend la forme d'une scène de ménage à répétition pour des sujets souvent futiles.
Patrick Hernandez assure la mise en scène avec une double distribution. S'il applique les codes purs et durs du café-théâtre dans lequel prime le sur-jeu avec le tandem Cindy Graillot et Jérémy Gudefin, il tend vers la comédie-vaudeville avec le duo Bérénice Bala et Romain Trichereau.
Bérénice Bala, épatante, campe une rousse explosive aux accents de parisienne gouailleuse qui entend bien tenir la dragée haute à sa moitié adulescente. Toutefois, celle-ci semble prendre un malin plaisir tant à faire la sourde oreille qu'à la taquiner et est excellemment campé par Romain Trichereau, dont le jeu, avec ce mélange d'humour à froid et de moquerie facétieuse, et l'emploi évoquent ceux de Claude Rich dans certains films des années 1960. |