Cabaret musical sous la direction artistique de Béatrice Agenin, avec Martine Chevallier, Sylvia Bergé, Suliane Brahim, Félicien Juttner, Danièle Lebrun, Elliot Jenicaot et les musiciens Benoît Urbain, Paul Abirached, Philippe Briegh et Alain Grange.

Barbara est morte. Et revit, ici, avec ce "Cabaret Barbara", par une évocation ardente et inattendue des Comédiens-Français.

Cette idée de "bœuf", autour d’un nom célèbre de la Chanson française, de la Variété ou déjà entrée dans les mémoires par les effets de la diffusion intensive, date déjà de quelques années et a rencontré des succès divers.

Serge Bagdassarian - cruellement absent ici - a su lui donner une drôlerie et un allant irremplaçables. Barbara peut-elle être imitée, chantée, reprise ? Peut-être que non. Elle a ses partisans, d’autres estiment que son "personnage" faisait passer des textes assez faibles parfois, sur de jolies musiques et avec une émotion unique.

On peut se demander enfin si cette salle de création de la Comédie-Française n’est pas détournée de ses fins, en ne produisant pas de textes nouveaux, dits avec génie par les meilleurs comédiens du monde, qui seraient mieux utilisés à faire leur métier.

Une vraie chanteuse, Sylvia Bergé, deux garçons si talentueux, Félicien Juttner et Elliot Jenicot, le plaisir de voir heureuses Danièle Lebrun et Martine Chevallier, la présence de Suliane Brahim et surtout des musiciens doués, Benoît Urbain (direction musicale), Paul Abirached, Alain Grange et Philippe Briegh composent ce spectacle qui laisse une impression étrange. Peut-être à l’image de Barbara elle-même ?