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Xavier Dolan  (octobre 2014) 

Réalisé par Xavier Dolan. Canada. Drame. 2h18 (Sortie le 8 octobre 2014). Avec Antoine-Olivier Pilon, Anne Dorval, Suzanne Clément, Patrick Huard, Isabelle Nelisse, Alexandre Goyette, Michèle Lituac et Viviane Pacal.

25 ans, cinq films, Xavier Dolan fait un parcours sans faute avec un accueil critique et public quasi unanime.

Avec "Mommy", récompensé par le Prix du Jury au Festival de Cannes, Il signe un film sauvage et joyeux, lumineux et désespéré, émouvant et dérangeant, qui enflamme le coeur. Car il traite essentiellement de l'amour, cet amour capable de soulever des montagnes. ou, du moins, d'y croire.

Xavier Dolan ne raconte pas une histoire mais des fragments de vie qui constituent une sorte de parenthèse enchantée dans les destins croisés de trois personnages animés d'une incroyable flamme intérieure qui pensent que tout peut changer pour eux.

Une mère, son fils, une voisine. tous trois, pour des raisons différentes et pas totalement historicisées, des handicapés de la vie dans un quartier populaire québécois. Deux femmes dans leur maturité et un adolescent. Des scènes, dans les deux sens du terme, déflagratoires.

Car avec Xavier Dolan rien n'est mièvre, policé ou édulcoré. Les sentiments sont violents et malmènent les coeurs, les âmes se braquent et renaclent, le cri se fait hurlement, la colère devient rage; seul l'amour résiste. Et comme le chante Ellie Goulding, "anything could happen".

Steve, parfaitement incarné par Antoine-Olivier Pilon, est un adolescent à l'attendrissant visage d'ange gouailleur qui peut se métamorphoser en possédé incontrôlable.

Eperdu d'un amour fou, et exclusif jusqu'à l'excès passionnel pour sa mère, sa fragilité psychologique liée au syndrome TDA/H, Trouble Déficit de l’Attention/Hyperactivité, a été aggravée par le décès brutal du père.

Plus instable et explosif que la trinitroglycérine, il est sujet à des crises irrépressibles de violence et son comportement devenu dangereux - il a mis le feu dans l'établissement spécialisé dans lequel il a été placé - aboutit à son exclusion et donc au renvoi dans son foyer.

Son foyer, c'est sa mère Diane, campée par la magnifique Anne Dorval. Femme immature, elle signe "Die" avec un coeur en guise de point sur le i et s'habille comme une teen-ager dans un style compassé allant du hippie flower power au disco-glam cheap, elle est apparemment sans attache, sans famille ni amis, vit de petits boulots et tente de conjurer le mauvais sort, la solitude et l'angoisse du lendemain par une attitude frondeuse de grande gueule résolument optimiste.

Le retour du bercail de son gamin est problématique mais elle est butée et braque et ne veut pas qu'on lui dicte sa conduite, son fils à de qui tenir, et refuse de suivre l'avis de la directrice de l'institution qui préconise un internement psychiatrique en affirmant qu'il est irrécupérable et que ce n'est parce qu'on aime quelqu'un qu'on peut le sauver

Die veut croire le contraire et qu'elle pourra subvenir aux besoins de son fils et rentrer dans la norme de la bonne mère capable d'élever son enfant et le mener à l'âge d'homme. Ne pouvant laisser son fils sans surveillance, elle sollicite une voisine pour une garderie de dépannage.

Celle-ci prénommée Kyla est également une femme en perdition, (Suzanne Clément au jeu subtil), qui se présente comme enseignante en congé sabbatique, et dont le malaise psychologique se manifeste par une attitude introvertie et un bégaiement. Le courant passe avec l'adolescent qui accepte de reprendre des cours à la maison dispensées par Kyla qui veut croire en cette mission imprévue/

Tout comme le jeune garçon veut croire, entre deux crises de violence (auto)destructrice et même meurtrière, il essaie de tuer sa propre mère, qu'il pourra briser le cercle vicieux de l'échec scolaire et rêve d'intégrer une très réputée école américaine pour devenir un artiste.

Xavier Dolan filme ces moments partagés et lumineux grâce un excellent chef de la photographie, également réalisateur, André Turpin capable de gérer efficacement le format carré atypique, largement utilisé en l'espèce, propice aux gros plans et de filmer les visages comme des paysages traversés d'ombres et de lumières.

L'autre point fort du film réside en l'art du montage assuré par Xavier Dolan qui insufle à la partition un efficace rythme syncopé. Xavier Dolan ne s'interdit rien et se révèle un formidable créateur d'émotions. Une denrée rare au cinéma.

 

MM         
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# 24 mars 2024 : Enfin le printemps !

Le printemps, les giboulées de mars, les balades au soleil ... la vie presque parfaite s'il n'y avait pas tant de méchants qui font la guerre. Pour se détendre, cultivons nous !. Ajoutons à cela nos chaines Youtube et Twitch et la semaine sera bien remplie.

Du côté de la musique:

"Dans ta direction" de Camille Benatre
"Elevator angels" de CocoRosie
"Belluaires" de Ecr.Linf
"Queenside Castle" de Iamverydumb
"Five to the floor" de Jean Marc Millière / Sonic Winter
"Invincible shield" de Judas Priest
"All is dust" de Karkara
"Jeu" de Louise Jallu
"Berg, Brahms, Schumann, Poulenc" de Michel Portal & Michel Dalberto
quelques clips avec Bad Juice, Watertank, Intrusive Thoughts, The Darts, Mélys

et toujours :
"Almost dead" de Chester Remington
"Nairi" de Claude Tchamitchian Trio
"Dragging bodies to the fall" de Junon
"Atmosphérique" de Les Diggers
quelques clips avec Nicolas Jules, Ravage Club, Nouriture, Les Tambours du Bronx, Heeka
"Motan" de Tangomotan
"Sekoya" de Tara
"Rita Graham partie 3, Notoriété", 24eme épisode de notre podcast Le Morceau Caché

Au théâtre

les nouveautés :

"Gosse de riche" au Théâtre Athénée Louis Jouvet
"L'abolition des privilèges" au Théâtre 13
"Lisbeth's" au Théâtre de la Manufacture des Abbesses
"Music hall Colette" au Théâtre Tristan Bernard
"Pauline & Carton" au Théâtre La Scala
"Rebota rebota y en tu cara explota" au Théâtre de la Bastille

"Une vie" au Théâtre Le Guichet Montparnasse
"Le papier peint jaune" au Théâtre de La Reine Blanche

et toujours :
"Lichen" au Théâtre de Belleville
"Cavalières" au Théâtre de la Colline
"Painkiller" au Théâtre de la Colline
"Les bonnes" au théâtre 14

Du cinéma avec :

"L'innondation" de Igor Miniaev
"Laissez-moi" de Maxime Rappaz
"Le jeu de la Reine" de Karim Ainouz

"El Bola" de Achero Manas qui ressort en salle

"Blue giant" de Yuzuru Tachikawa
"Alice (1988)" de Jan Svankmajer
et toujours :
 "Universal Theory" de Timm Kroger
"Elaha" de Milena Aboyan

Lecture avec :

"Au nord de la frontière" de R.J. Ellory
"Anna 0" de Matthew Blake
"La sainte paix" de André Marois
"Récifs" de Romesh Gunesekera

et toujours :
"L'été d'avant" de Lisa Gardner
"Mirror bay" de Catriona Ward
"Le masque de Dimitrios" de Eric Ambler
"La vie précieuse" de Yrsa Daley-Ward
"Le bureau des prémonitions" de Sam Knight
"Histoire politique de l'antisémitsme en France" Sous la direction d'Alexandre Bande, Pierre-Jerome Biscarat et Rudy Reichstadt
"Disparue à cette adresse" de Linwood Barclay
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Bonne lecture, bonne culture, et à la semaine prochaine.

           
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