Spectacle de clowns conçu et interprété par Martin Vasquez et Elsa Chausson accompagnés au bandonéon par Manuel Cedron.
Bricolé de bric et de broc, largement inspiré des codes du spectacle populaire et résultant d'une hybridation du théâtre-jouet du 19ème siècle dans sa version fête foraine, du théâtre de marionnettes et du duo de clowns, "Circo Pirulo", ressortissant au registre des arts de la rue, opère sa migration vers la scène.
Avec une entrée en fanfare, les trois protagonistes traversent la salle pour rejoindre le plateau sur lequel est dressé un chapiteau rayé blanc et rouge de la taille d'une cabine de plage.
L'homme-orchestre, Manuel Cedron, accompagne au bandonéon les deux clowns qui feront vivre ce cirque singulier dont la piste est constituée par le couvercle d'un carton à chapeau, boîte magique d'où apparaitront les attractions circassiennes traditionnelles en modèle réduit avec des protagonistes minuscules de la taille des figurines qui peuvent tenir dans la main.
Le deus ex machina de ce cirque qui mérite bien son surnom de "plus petit cirque du monde" est le grand clown Pirulo, vêtu d'un frac et portant le nez rouge, à la fois Monsieur Loyal, dompteur de lions et manipulateur de trapézistes, assisté par la charmante femme-clown prénommée Piruleta.
Aux manettes, un couple franco-argentin à la ville comme à la scène - Martin Vásquez qui a conçu ce spectacle, en collaboration avec Elsa Chausson - qui puise dans les arts populaires, et le cirque traditionnel, pour retrouver le sens premier du jeu tant pour l'officiant que pour le spectateur.
"Circo Pirulo" agira comme une madeleine auprès des grands-parents accompagnateurs en leur rappelant les modestes cirques familiaux qui sillonnaient l'Hexagone dans les années 1960 avec une ménagerie composée de trois ou quatre vieux animaux inoffensifs, un ou deux faux "freaks" comme la femme la barbe, une vraie fausse voyante et une famille d'artistes multâches.
Il plaira sans doute aux parents amateurs de burlesque décalé avec son clown féroce qui n'hésite pas à achever l'homme-canon qui a raté son tour. Quant aux jeunes enfants, la magie du cirque opère toujours. |