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Théâtre L'Atalante  (Paris)  décembre 2014

Drame de Yannis Mavritsakis, mise en scène de Laurence Campet, avec Joséphine De Surmont, Antoine Doignon, France Ducateau, Pascal Henry, Hélène Jupin et Dominique Verrier.

S'inspirant des faits divers relatifs à l'enlèvement et à la séquestration prolongée de fillettes, et notamment du cas autrichien révélé en 2006, le dramaturge grec Yannis Mavritsakis s'intéresse ni à la victime ni à la nature "anecdotique" de ses relations avec son ravisseur mais au bourreau, et plus précisément à l'homme qui est sous le monstre.

Reclus entre le fantôme du père mort et l'omniprésence de la mère, "Wolfang" s'isole d'une réalité qu'il rejette pour construire "son" monde dans lequel il veut vivre un amour absolu et éternel avec "l'élue", celle qu'il va choisir unilatéralement et séquestrer abusivement.

Dans sa note d'intention, la metteuse en scène Laurence Campet évoque le personnage de Arnolphe, le barbon de "L'Ecole des femmes" de Molière qui adopte une enfant qu'il destine à être son épouse et l'élève selon ses préceptes et à l'écart du monde.

Si le processus opératoire est similaire, les mobiles de celui-ci semblent plus prosaïques car liés au conservatisme moral et à la crainte de l'infidélité attribuée au sexe faible. En revanche, ceux de Wolfang s'inscrivent dans une conception délirante et les conditions de détention de la jeune fille sont inhumaines.

Par ailleurs, s'il privilégie l'explication psycho-pathologique, il la croise avec l'approche mythologique tenant au "fatum" et la partition s'avère dérangeante comme toujours quand est abordée la thèse du coupable qui serait lui aussi une victime.

Ce sentiment est renforcé par sa composition, une suite de scènes bilatérales qui induisent la culpabilité de chacun, et même de la fillette innocente par sa naïveté bienveillante, dans le processus pathogène et la mise en scène qui exclut tout naturalisme.

Soutenue par les lumières de Manon Geffroy, la scénographie minimaliste de Fanny Laplane, des panneaux en quinconce évoquant tant les entourages sylvestres de l'univers pavillonnaire dans lequel se déroule le drame que la forme d'un labyrinthe mental, concourt également à la distanciation avec le réel.

A l'instar de René Loyon, dont elle est l'assistante et la collaboratrice, Laurence Campet signe une mise en scène au cordeau sans pathos ni excès compassionnel assortie d'une direction d'acteur rigoureuse. Tout est net, clair et précis et sans effet de style.

Le jeu des comédiens, tous au diapason, est sobre et juste. Et mention spéciale, dans les rôles principaux, à Joséphine De Surmont et à Antoine Doignon pour leur composition sensible.

 

MM         
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# 24 mars 2024 : Enfin le printemps !

Le printemps, les giboulées de mars, les balades au soleil ... la vie presque parfaite s'il n'y avait pas tant de méchants qui font la guerre. Pour se détendre, cultivons nous !. Ajoutons à cela nos chaines Youtube et Twitch et la semaine sera bien remplie.

Du côté de la musique:

"Dans ta direction" de Camille Benatre
"Elevator angels" de CocoRosie
"Belluaires" de Ecr.Linf
"Queenside Castle" de Iamverydumb
"Five to the floor" de Jean Marc Millière / Sonic Winter
"Invincible shield" de Judas Priest
"All is dust" de Karkara
"Jeu" de Louise Jallu
"Berg, Brahms, Schumann, Poulenc" de Michel Portal & Michel Dalberto
quelques clips avec Bad Juice, Watertank, Intrusive Thoughts, The Darts, Mélys

et toujours :
"Almost dead" de Chester Remington
"Nairi" de Claude Tchamitchian Trio
"Dragging bodies to the fall" de Junon
"Atmosphérique" de Les Diggers
quelques clips avec Nicolas Jules, Ravage Club, Nouriture, Les Tambours du Bronx, Heeka
"Motan" de Tangomotan
"Sekoya" de Tara
"Rita Graham partie 3, Notoriété", 24eme épisode de notre podcast Le Morceau Caché

Au théâtre

les nouveautés :

"Gosse de riche" au Théâtre Athénée Louis Jouvet
"L'abolition des privilèges" au Théâtre 13
"Lisbeth's" au Théâtre de la Manufacture des Abbesses
"Music hall Colette" au Théâtre Tristan Bernard
"Pauline & Carton" au Théâtre La Scala
"Rebota rebota y en tu cara explota" au Théâtre de la Bastille

"Une vie" au Théâtre Le Guichet Montparnasse
"Le papier peint jaune" au Théâtre de La Reine Blanche

et toujours :
"Lichen" au Théâtre de Belleville
"Cavalières" au Théâtre de la Colline
"Painkiller" au Théâtre de la Colline
"Les bonnes" au théâtre 14

Du cinéma avec :

"L'innondation" de Igor Miniaev
"Laissez-moi" de Maxime Rappaz
"Le jeu de la Reine" de Karim Ainouz

"El Bola" de Achero Manas qui ressort en salle

"Blue giant" de Yuzuru Tachikawa
"Alice (1988)" de Jan Svankmajer
et toujours :
 "Universal Theory" de Timm Kroger
"Elaha" de Milena Aboyan

Lecture avec :

"Au nord de la frontière" de R.J. Ellory
"Anna 0" de Matthew Blake
"La sainte paix" de André Marois
"Récifs" de Romesh Gunesekera

et toujours :
"L'été d'avant" de Lisa Gardner
"Mirror bay" de Catriona Ward
"Le masque de Dimitrios" de Eric Ambler
"La vie précieuse" de Yrsa Daley-Ward
"Le bureau des prémonitions" de Sam Knight
"Histoire politique de l'antisémitsme en France" Sous la direction d'Alexandre Bande, Pierre-Jerome Biscarat et Rudy Reichstadt
"Disparue à cette adresse" de Linwood Barclay
"Metropolis" de Ben Wilson

Et toute la semaine des émissions en direct et en replay sur notre chaine TWITCH

Bonne lecture, bonne culture, et à la semaine prochaine.

           
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