Biffy Clyro, trio écossais très prolifique, nous livre son troisième opus, Infinity land (titre faisant référence à l'idée du paradis que se faisait Jeffrey Dhamer, serial killer).On attend donc le groupe au tournant et notre impression est mitigée.
En effet, bien que beaucoup plus travaillé, aussi bien au niveau de la production (Chris Fleming ayant œuvré pour les Foo Fighters) que des textes, que les albums précédents The vertigo of bliss et Blackened sky, Infinity land déçoit un peu. Les titres "Got wrong" et "Strung to your ribcage" paraissent faibles comparés aux morceaux de l'album précédent tels que "Liberate the Illiterate" ou "Toys toys toys", le filon cri/ chant/ passages saturés étant un peu trop exploité.
L'atmosphère générale de cet album est aussi plus sombre que celle des albums précédents. Cela se ressent aussi bien dans les textes ("There's a knife in my hand, covered in blood I can't understand", “I don't wanna die, don't expect me to die”) que dans la musique, plus pesante, plus lourde.
Mais on déniche pourtant de petites perles sur Infinity land. Les singles choisis sont très bons : "Glitter and trauma" et son influence disco, "My recovery injection" et sa ligne de basse entêtante, "There's no such thing as a jaggy snake"…
La meilleure chanson de cet album se trouve être la plus calme "The atrocity". Jouée simplement au piano et à la guitare, accompagnés du chant de Simon Neil, elle est beaucoup plus touchante que n'importe quel titre de cet opus (on peut rapprocher ce titre de "Diary of always" qui était sans doute la meilleure chanson de Vertigo of Bliss).
En définitive cet album est loin d'être mauvais, mais on attendait sans doute beaucoup plus d'un groupe comme Biffy Clyro qui a exploré tant de pistes dans ses deux albums précédents.
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