Musique sep Théâtre sep Expos sep Cinéma sep Lecture sep Bien Vivre
  Galerie Photos sep Nos Podcasts sep Twitch
 
recherche
recherche
Activer la recherche avancée
Accueil
 
puce puce
puce Simian Ghost
The Veil  (Discograph / Harmonia Mundi)  janvier 2015

Un soir de la semaine, pas celle-ci la précédente, alors que je buvais des cocktails compliqués, dans un bar peint en noir, dans le huitième, je me posais la question suivante : pour qu’un cocktail compliqué soit bon, faut-il uniquement mettre des bonnes choses dedans et hop c’est bon, ou peut-on mettre des choses moyennes qui vont se révéler bonnes par le fait d’être mélangées ?

Au bout d'une demi-heure de vaines réflexions et d’argumentations avec moi-même, je n’étais pas plus avancé, je me suis résolu à ne pas commander un autre cocktail compliqué, j'en étais à mon huitième et en général, je m'arrête toujours au huitième. Je suis rentré donc chez moi en marchant pas toujours droit, mais j’aime les cocktails compliqués, je ne suis pas une tortue d’eau douce... (non, non, non).

Quelques jours plus tard toujours obsédé par cette question, j’errais comme un pauvre bougre dans les rues d’un Paris aux rues toujours trop grandes pour les âmes esseulées, pris dans les errances du doute et des questionnements sans fin, je sentais le monde se dérober sous mes pieds, j’étais prêt à faire n’importe quoi genre écouter Fauve sans rire ou Perrez sans vomir, c’est dire si j’allais mal. Heureusement, un disque allait me sauver la vie et me montrer qu’au bout du tunnel parfois, il y a la lumière. Ce disque, c’est The Veil, le troisième album du groupe Simian Ghost, groupe de Sandviken et Gävle en Suède. Etre sauvé par un disque Suédois, c’est cocasse, c’est même assez improbable (quoique, par le passé la chanson "Never Follow Suit" de The Radio Dept. m’avait sauvé mais c’est une autre histoire, que je ne vous raconterai sans doute jamais).

Vous vous demandez sans doute quel rapport y a-t-il entre les cocktails compliqués et la musique de Simian Ghost ? C’est pourtant simple : The Veil est un cocktail compliqué, un mélange de genres, de styles, d’influences, le tout sans perdre une seule goutte d’originalité et de cohérence, sans partir dans tous les sens, sans jamais être dans le cliché ou l’hommage lourdingue. Ce disque, c’est une sorte d’orgie auditive entre The Beach Boys, Sigur Rós, Tahiti 80, Maximilian Hecker et même un peu de Radiohead, je vous l’accorde pour une orgie ça manque de fille, heureusement dans Simian Ghost, il y a Maja Agnevik qui ajoute dans des chœurs ou des duos la touche de féminité parfaite qu’il pourrait manquer.

The Veil est un disque à la fois mélancolique et léger, exigeant et efficace, refusant d’être résumé, contenant ses moments planants "Endless Chrod", "August Sun", ses perles pop comme "Cut-Off Point", "Never Really Knew" ou "The Ocean is a Whisper", mais là où même s’ils jouent avec les codes de la pop, mélodie imparable, chœurs à base de Palala Palala, ils rajoutent des ingrédients pour rendre le tout encore meilleur, voix aériennes comme un contrepoint qui apporte de la tristesse à la légèreté apparente, simplicité des arrangements, laissant parfois aux chœurs le soin d’habiller la chanson.

Voilà pourquoi Simian Ghost répond à la question initiale, pour faire un bon cocktail quand on est doué on peut prendre des ingrédients un peu moyens, comme par exemple de la dream pop avec de la reverbe, je chante dans une cathédrale vide sous la pluie, ou un couplet chanté dans un micro qui sature pour faire un peu sale, et prendre également des ingrédients d’une qualité exemplaire, chœurs Beach-boysiens, mélodies léchées, le secret c’est la fabrication. Il faut savoir les doser, les mélanger, choisir entre directement dans le verre, à la cuillère ou au shaker, savoir ménager les effets, jouer avec la surprise et les sentiments. C’est exactement ce que cet album procure, un plaisir pour tous les palais, un plaisir mesuré, calibré : bref mais intense, les chansons sont courtes totalement dans le "format" actuel, moins de quatre minutes, sauf une. Mais il n’en faut pas plus car comme un très bon cocktail, le goût reste longtemps en bouche, et on prend un plaisir sans borne à en recommander encore un et de ne pas vraiment s’arrêter au huitième.

 

En savoir plus :
Le site officiel de Simian Ghost
Le Soundcloud de Simian Ghost
Le Facebook de Simian Ghost


sy!         
deco
Nouveau Actualités Voir aussi Contact
deco
decodeco
• A lire aussi sur Froggy's Delight :

Pas d'autres articles sur le même sujet


# 24 mars 2024 : Enfin le printemps !

Le printemps, les giboulées de mars, les balades au soleil ... la vie presque parfaite s'il n'y avait pas tant de méchants qui font la guerre. Pour se détendre, cultivons nous !. Ajoutons à cela nos chaines Youtube et Twitch et la semaine sera bien remplie.

Du côté de la musique:

"Dans ta direction" de Camille Benatre
"Elevator angels" de CocoRosie
"Belluaires" de Ecr.Linf
"Queenside Castle" de Iamverydumb
"Five to the floor" de Jean Marc Millière / Sonic Winter
"Invincible shield" de Judas Priest
"All is dust" de Karkara
"Jeu" de Louise Jallu
"Berg, Brahms, Schumann, Poulenc" de Michel Portal & Michel Dalberto
quelques clips avec Bad Juice, Watertank, Intrusive Thoughts, The Darts, Mélys

et toujours :
"Almost dead" de Chester Remington
"Nairi" de Claude Tchamitchian Trio
"Dragging bodies to the fall" de Junon
"Atmosphérique" de Les Diggers
quelques clips avec Nicolas Jules, Ravage Club, Nouriture, Les Tambours du Bronx, Heeka
"Motan" de Tangomotan
"Sekoya" de Tara
"Rita Graham partie 3, Notoriété", 24eme épisode de notre podcast Le Morceau Caché

Au théâtre

les nouveautés :

"Gosse de riche" au Théâtre Athénée Louis Jouvet
"L'abolition des privilèges" au Théâtre 13
"Lisbeth's" au Théâtre de la Manufacture des Abbesses
"Music hall Colette" au Théâtre Tristan Bernard
"Pauline & Carton" au Théâtre La Scala
"Rebota rebota y en tu cara explota" au Théâtre de la Bastille

"Une vie" au Théâtre Le Guichet Montparnasse
"Le papier peint jaune" au Théâtre de La Reine Blanche

et toujours :
"Lichen" au Théâtre de Belleville
"Cavalières" au Théâtre de la Colline
"Painkiller" au Théâtre de la Colline
"Les bonnes" au théâtre 14

Du cinéma avec :

"L'innondation" de Igor Miniaev
"Laissez-moi" de Maxime Rappaz
"Le jeu de la Reine" de Karim Ainouz

"El Bola" de Achero Manas qui ressort en salle

"Blue giant" de Yuzuru Tachikawa
"Alice (1988)" de Jan Svankmajer
et toujours :
 "Universal Theory" de Timm Kroger
"Elaha" de Milena Aboyan

Lecture avec :

"Au nord de la frontière" de R.J. Ellory
"Anna 0" de Matthew Blake
"La sainte paix" de André Marois
"Récifs" de Romesh Gunesekera

et toujours :
"L'été d'avant" de Lisa Gardner
"Mirror bay" de Catriona Ward
"Le masque de Dimitrios" de Eric Ambler
"La vie précieuse" de Yrsa Daley-Ward
"Le bureau des prémonitions" de Sam Knight
"Histoire politique de l'antisémitsme en France" Sous la direction d'Alexandre Bande, Pierre-Jerome Biscarat et Rudy Reichstadt
"Disparue à cette adresse" de Linwood Barclay
"Metropolis" de Ben Wilson

Et toute la semaine des émissions en direct et en replay sur notre chaine TWITCH

Bonne lecture, bonne culture, et à la semaine prochaine.

           
twitch.com/froggysdelight | www.tasteofindie.com   bleu rouge vert métal
 
© froggy's delight 2008
Recherche Avancée Fermer la fenêtre
Rechercher
par mots clés :
Titres  Chroniques
  0 résultat(s) trouvé(s)

Album=Concert=Interview=Oldies but Goodies= Livre=Dossier=Spectacle=Film=