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puce Manuel Bienvenu
Amanuma  (Sphere)  février 2015

"C’est un jardin extraordinaire, il y a des canards qui parlent anglais,
Je leur donne du pain ils remuent leur derrière en m’disant "Thank you very much Monsieur Trenet"
On y voit des Statues qui se tiennent tranquilles tout le jour dit-on
Mais moi je sais que dès la nuit venue, elles s’en vont danser sur le gazon"

Quel est le rapport entre le fou chantant et la musique de Manuel Bienvenu ? Pas grand-chose à première vue mais cet Amanuma (du nom d’un quartier de Tokyo et non pas Ummagumma, mais c’est de la même espèce) est aussi un jardin extraordinaire. Un jardin rempli de mille musiques, de mille éclairs, de mille mélodies et de milles harmonies. Un jardin à l’Anglaise, à la Française et à la Japonaise aussi. Ici, tout est luxuriance et belles rondeurs, et on y goûte les fruits sucrés de la liberté.

Manuel Bienvenu est un homme, un musicien épris de liberté donc et cela s’entend forcément dans sa musique. Et comme disait Miles Davis à propos de Wayne Shorter : "la liberté en musique consiste à connaître les règles afin de les plier à votre plaisir et à votre goût". Une liberté qui lui permet de voyager à travers les styles (de la pop au jazz, de la bossa au psychédélisme ou au post-rock…), à travers les lieux (France, Angleterre, Afrique et le Japon qui tient une place importante dans la vie de Manuel Bienvenu) et les époques (en gros des 70’s à 2020…).

La musique de Bienvenu respire dans de superbes hauteurs et entraîne irrémédiablement (si l’on prend soin de l’écouter correctement) vers le haut en un subtil mouvement ascensionnel. Elle est une empreinte du temps présent, du temps du vivant, celui entre l’écriture et l’improvisation (même si cet Amanuma est très écrit). Le Français porte un soin méticuleux, aux climats, à l’écriture (on dépasse les 3 accords en mouvements par titre) au son, à sa profondeur, à sa rondeur où la qualité de l’enregistrement (avec sons naturels) est aussi importante que celle des musiciens.

Et ici, c’est clairement et définitivement le cas ! Ils sont nombreux à participer avec une certaine virtuosité à ce disque : Thierry Chompré et Jean-Michel Pirès : batteries, Benoît Burello : basse, chant, Masayuki Ishii : guitares électriques, Colin Ozanne : clarinette basse, clarinette, saxophone, Charlie O. : Hammond A100, Manuel Decocq : violons, chant,  Paul-Marie Barbier : vibraphone, Yann Louineau : guitare douze-cordes acoustique, Albain Lutaud : funk&shout, Stéphane Rosière : écriture, lecture (café gitane) et donc Manuel Bienvenu : pianos, orgues, sons, guitares électriques, chant.

Ce disque se vit comme une odyssée (spatiale), un voyage où l’on croise aussi bien (pour ceux qui aiment le name dropping !) : Captain Beefheart, Herbie Hancock, Weather Report, George Russell, Gainsbourg ou Tellier que Soft Machine, Gong, Talk Talk, Eno ou Rundgren (des influences assumées). Musicien bien trop rare, trois albums avec cet Amanuma en une dizaine d’années : Elephant Home en 2005 et Bring me the head of Manuel Bienvenu (avec une première sortie au japon en 2007 puis en France en 2010), le compositeur Français sait pourtant se rendre indispensable.

Musicien du sensible, Manuel Bienvenu nous offre un album, où chaque facette entraîne dans un monde harmonique et mélodique. On plane au-dessus de contrées, où parfois on semble reconnaître Canterbury qui, comme le souhaite le musicien : "ne s’inscrivent ou ne se démarquent des autres styles", on se perd parfois entre rêve et réalité ("Seventeen", la reprise de Michael Mantleron, survole des septièmes de dominantes, des neuvièmes sans fondamentales, des pays, des jardins… aux arrangements, à l’instrumentation (les cordes dans "Landscape", "Years to run", la clarinette basse dans "Churrigueresque", "Summers in Submarines") à l’architecture, aux modulations continues, aux harmonies et mélodies ultra-soignées. A noter que la version Française et la version Japonaise sont un peu différentes l’une de l’autre (pas exactement le même tracklisting et certains morceaux sont un peu différents). Superbe, vraiment superbe !

 

A lire aussi sur Froggy's Delight :

La chronique de l'album One of us canno?t be wrong de Manuel Bienvenu & Arlt
La chronique de l'album Glo de Manuel Bienvenu
L'interview de Manuel Bienvenu (février 2015)

En savoir plus :
Le site officiel de Manuel Bienvenu
Le Bandcamp de Manuel Bienvenu
Le Soundcloud de Manuel Bienvenu
Le Facebook de Manuel Bienvenu


Le Noise (Jérôme Gillet)         
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# 24 mars 2024 : Enfin le printemps !

Le printemps, les giboulées de mars, les balades au soleil ... la vie presque parfaite s'il n'y avait pas tant de méchants qui font la guerre. Pour se détendre, cultivons nous !. Ajoutons à cela nos chaines Youtube et Twitch et la semaine sera bien remplie.

Du côté de la musique:

"Dans ta direction" de Camille Benatre
"Elevator angels" de CocoRosie
"Belluaires" de Ecr.Linf
"Queenside Castle" de Iamverydumb
"Five to the floor" de Jean Marc Millière / Sonic Winter
"Invincible shield" de Judas Priest
"All is dust" de Karkara
"Jeu" de Louise Jallu
"Berg, Brahms, Schumann, Poulenc" de Michel Portal & Michel Dalberto
quelques clips avec Bad Juice, Watertank, Intrusive Thoughts, The Darts, Mélys

et toujours :
"Almost dead" de Chester Remington
"Nairi" de Claude Tchamitchian Trio
"Dragging bodies to the fall" de Junon
"Atmosphérique" de Les Diggers
quelques clips avec Nicolas Jules, Ravage Club, Nouriture, Les Tambours du Bronx, Heeka
"Motan" de Tangomotan
"Sekoya" de Tara
"Rita Graham partie 3, Notoriété", 24eme épisode de notre podcast Le Morceau Caché

Au théâtre

les nouveautés :

"Gosse de riche" au Théâtre Athénée Louis Jouvet
"L'abolition des privilèges" au Théâtre 13
"Lisbeth's" au Théâtre de la Manufacture des Abbesses
"Music hall Colette" au Théâtre Tristan Bernard
"Pauline & Carton" au Théâtre La Scala
"Rebota rebota y en tu cara explota" au Théâtre de la Bastille

"Une vie" au Théâtre Le Guichet Montparnasse
"Le papier peint jaune" au Théâtre de La Reine Blanche

et toujours :
"Lichen" au Théâtre de Belleville
"Cavalières" au Théâtre de la Colline
"Painkiller" au Théâtre de la Colline
"Les bonnes" au théâtre 14

Du cinéma avec :

"L'innondation" de Igor Miniaev
"Laissez-moi" de Maxime Rappaz
"Le jeu de la Reine" de Karim Ainouz

"El Bola" de Achero Manas qui ressort en salle

"Blue giant" de Yuzuru Tachikawa
"Alice (1988)" de Jan Svankmajer
et toujours :
 "Universal Theory" de Timm Kroger
"Elaha" de Milena Aboyan

Lecture avec :

"Au nord de la frontière" de R.J. Ellory
"Anna 0" de Matthew Blake
"La sainte paix" de André Marois
"Récifs" de Romesh Gunesekera

et toujours :
"L'été d'avant" de Lisa Gardner
"Mirror bay" de Catriona Ward
"Le masque de Dimitrios" de Eric Ambler
"La vie précieuse" de Yrsa Daley-Ward
"Le bureau des prémonitions" de Sam Knight
"Histoire politique de l'antisémitsme en France" Sous la direction d'Alexandre Bande, Pierre-Jerome Biscarat et Rudy Reichstadt
"Disparue à cette adresse" de Linwood Barclay
"Metropolis" de Ben Wilson

Et toute la semaine des émissions en direct et en replay sur notre chaine TWITCH

Bonne lecture, bonne culture, et à la semaine prochaine.

           
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