Le narrateur, David Berg, la cinquantaine, comédien en stand-by, hérite d'un oncle. Pas un oncle d'Amérique mais un oncle d'Ecosse.
L'oncle Djydek, le cadet de la fratrie maternelle dont les neuf membres, rescapés du ghetto de Varsovie, avaient été "soufflés sur la planète comme les étoiles d'un feu d'artifice tiré en Pologne par les Allemands" et dont la trace, pour la plupart, s'était perdue en laissant des points d'interrogation dans l'histoire familiale, avait fait sa vie au Brésil.
Et puis, à la mort de sa femme, il s'était installé en Ecosse, au bout du monde, dans une maison au bout d'une route en cul-de-sac d'une île des Orcades après laquelle il n'y avait que la mer. Il avait demandé à son neveu de venir le voir parce qu'il avait des choses à lui dire.
David Berg n'honorera ce rendez-vous que post-mortem et le voici fasciné par l'étrange demeure de l'oncle et les mystérieuses recherches historiques qu'il avait mené de manière obsessionnelle.
Parallèlement, alors qu'il met ses pas dans les traces de son oncle pour mener l'enquête et remonter le temps, le passé revient à la surface dans un télescopage spatio-temporel et sous forme d'un autre récit, sous forme extradiégétique, celui d'une tragédie et de la fuite vers l'Ouest d'un jeune juif polonais.
Avec "Vers l'Ouest", Xavier Jaillard, comédien, metteur en scène et auteur dramatique à la plume déliée, livre un roman sensible sur la thématique de l'histoire intime et sous la focale mémorielle de la biographie familiale. |