Installez-vous. Fermez les yeux. Bouclez votre ceinture (de chasteté). Seattle. 1991. Le long de la troisième avenue, des passants font du roller. Un garçon au T-shirt délavé rembobine son Walkman dernier cri. Un milkshake chez Benny’s ne coûte que 1$99. CLAC. La cassette est de retour au début. Play.
Arpèges de guitare électrique délicats et lancinants. Riffs diaboliquement simples et entêtants. Une section rythmique basse - batterie qui file droit comme un skateboard. Et une voix, volontaire, assurée, résonnante, qui vous attrape l’oreille dès les premiers mots.
Julia Shapiro, Lydia Lund, Annie Truscott et Gretchen Grimm, quatre jeunes effrontées qui signent ici leur deuxième album, Time to go home, sur le label Hardly Art (division de Sub Pop Records, le mythique label de Seattle).
Un rock féminin et efficace, moderne jusqu’au bout des ongles, même si les influences post-punk 80’s et rock indé 90’s sont clairement assumées.
Un album rafraîchissant, simple et sans prétention, qui trace sa route sans détour, qui pose un son et le garde tout du long. On apprécie particulièrement la face B, avec notamment les titres "Joke", "Time to go home" et "The Thing".
Le printemps, les giboulées de mars, les balades au soleil ... la vie presque parfaite s'il n'y avait pas tant de méchants qui font la guerre. Pour se détendre, cultivons nous !. Ajoutons à cela nos chaines Youtube et Twitch et la semaine sera bien remplie.