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puce David Gedge (The Wedding Present)
Interview  (Paris)  16 mars 2005

Mauvaise nouvelle : David Gedge s'est (encore) fait plaquer. Bonne nouvelle : il s'est remis à écrire des mélodies racées et nerveuses. Il a surtout eu la bonne idée de reformer le Wedding Present, formation culte pop indé du début des années 90.

Après sa rupture avec Sally Murrel, son ex copine avec qui il officiait dans les sous estimés Cinerama, David exorcise ses angoisses amoureuses sur le très bon Take Fountain, sorti il y a peu. Ce soir, il fait un détour par la Maroquinerie et nous accorde quelques minutes pour revenir sur ce retour inespéré…

Qu'est ce que ça fait de revenir ici avec le Wedding Present, après avoir interrompu le projet pendant près de huit ans ?

David Gedge : La raison de ces années de silence est que j'avais ce projet solo, Cinerama. Quand j'ai commencé à travailler sur ce projet, je ne pensais pas qu'il durerait huit ans. Nous avons fait trois albums. Quand j'ai commencé à travailler sur ce qui est "Take Fountain", je pensais que cela pourrait être le quatrième album de Cinerama. Et puis au fur et mesure de la composition, je me suis rendu compte que ça sonnait comme le Wedding Present. Plus je faisais écouter les morceaux aux gens et plus ils abondaient dans mon sens.

Et puis nous avons fait cette Peel session pour la BBC. Il s'agissait d'une session de Cinerama. Les gars de la technique nous répétaient sans cesse : mais c'est du Wedding Present. Donc finalement nous avons décidé de sortir ce disque (Take Fountain) sous le nom du Wedding Present. C'est bizarre puisqu'il s'agit des mêmes personnes qui jouaient dans Cinerama…

Ne penses-tu pas que "Take Fountain" est un bon compromis entre les moments les plus bruyants du Wedding Present et les envolées plus pop de Cinerama ?

David Gedge : Oui. Ca sonne comme un Wedding Present cinématique.

En ce qui concerne les paroles, tu reviens beaucoup sur la fin de ta relation avec Sally Murrel, avec qui tu jouais dans Cinerama. Il semble que la complexité des relations homme-femme te fascine, elle a toujours été au centre de ton écriture. Ca fait 20 ans que tu écris sur ce sujet… Tu commences à y voir plus clair ?

David Gedge : Les gens me demandent toujours si écrire sur une relation a un effet de catharsis… En fait pas vraiment. Tu te dis à un moment que tu passes dessus. Mais bon, au moment de mixer l'album, je devais écouter ces chansons en boucle. Ecrire sur les moments difficiles de ta vie n'implique pas que tu te sentes mieux après…

C'est plus facile de se faire plaquer à 45 ans qu'à 25 ?

David Gedge : Je ne pense pas que cela soit pire ou plus facile… C'est vraiment différent. Quand tu te fais plaquer à 25 ans, tu perds les pédales et tu te dis que ta vie est foutue ou finie, et la tristesse te semble insurmontable… Avec l'expérience, tu te dis finalement que ta vie n'est pas finie… Les problèmes sont différents… Cette fois, j'ai du vendre ma maison.

Je crois que tu habites aux Etats Unis maintenant...

David Gedge : Non, j'habite dans un hôtel, au moins jusqu'au mois de décembre, ce qui correspond à la fin de cette tournée. Nous sortons d'une tournée britannique et nous entamons une tournée européenne de trois semaines. Nous serons de retour pour les festivals (principalement en Europe). Donc cette année je vais principalement vivre dans un van. Mais pour revenir à ta remarque, j'étais installé à Seattle avant de démarrer cette tournée…

Comment le public a-t-il réagi aux concerts en Grande Bretagne ?

David Gedge : Il y a eu beaucoup plus d'intérêt de la part des gens, puisqu'il s'agissait d'une tournée du Wedding Present. C'est très bizarre. C'est un choix que nous avons fait. Cinerama ou Wedding Present ??? On a fini par se mettre d'accord pour tourner sous le nom du Wedding Present. Les gens se disaient "Wow, c'est le Wedding Present". C'est assez étrange. Si nous avions décidé de tourner sous le nom de Cinerama, certaines personnes ne seraient pas venues nous voir… Il suffit de relancer le Wedding Present pour que tous nos concerts soient complets…

Justement, comment réagis-tu au relatif manque d'intérêt que les gens ont eu à l'égard de Cinerama ?

David Gede : Tu sais, je pense que Cinerama n'était pas en dessous du Wedding Present. Je pense d'ailleurs que "Torino" est mon meilleur album à ce jour. C'est dommage que certaines personnes ne se soient pas données la peine d'écouter plus attentivement les disques de Cinerama… Enfin bon, c'est comme ça … C'est une histoire de marketing, de mode…

Le problème c'est que toutes les vieilles gloires « indés » des années 90 ( Pixies, House Of Love, Dinosaur Jr) se reforment. Tu n'as pas eu peur des réactions du genre : "Tiens, Gedge s'y mets aussi…"?

David Gedge : Oui, nous avions un peu peur de ce genre de réaction… Nous pensions que les gens allaient nous prendre pour des opportunistes. Mais bon, il ne s'agit pas vraiment des mêmes personnes qui étaient sur « George Best ». Et puis nous avons clairement fait savoir que nous allions relancer le Wedding Present, sans complexe. Mais ça n'a pas rebuté les gens… Nos fans ne nous ont pas vus depuis huit ans, et nous avions de nouvelles chansons à proposer… Et puis nous jouons aussi des chansons de Cinérama…. Parfois on est tenté de demander aux gens « pourquoi vous n'étiez pas là il y a deux ans ? »

En ce qui concerne les morceaux joués, vous équilibrez entre nouveaux et anciens morceaux ?

David Gedge : Oui nous mélangeons et enchaînons les morceaux plus et moins récents. Ca donne une certaine force aux concerts. En qui concerne ce soir, c'est Simon qui a fait la liste…

Je voudrais revenir sur la mort de John Peel. Au moment de son décès, on a entendu, lu un tas de déclarations d'artistes divers. John Peel était un fan de la première heure du Wedding Present. Bizarrement, on n'a pas lu de réaction de ta part. Pourquoi ?

David Gedge : J'étais incapable de réagir, de parler. J'ai appris la mort de John Peel sur la messagerie de mon portable. Sally m'avait laissé au moins huit messages, car j'étais à campagne et j'avais du mal à capter. Les gens de la BBC m'ont demandé de venir faire des émissions, de venir témoigner, mais j'en étais incapable… J'avais déjà du mal à en parler à ma petite amie alors… Maintenant, je commence à pouvoir en parler, mais l'époque, j'étais vraiment bouleversé…

Est-ce qu'il a pu entendre le nouvel album ?

David Gedge : Non, même pas. Nous avons fait cette session juste avant qu'il parte en vacances (Ndlr : pendant lesquelles Peel est mort), donc il a entendu quatre chansons de l'album. C'est vraiment trop moche, il était encore jeune…

Quels rapports entretenais-tu avec lui ?

David Gedge : En fait, je le connaissais depuis vingt ans. Dans un sens, je le considérais comme un ami, mais dès qu'il entrait dans la même pièce que moi, j'étais nerveux, pas à l'aise… J'avais énormément de respect pour lui.

Penses-tu que "Take Fountain" va appeler une suite, que tu vas de nouveau te concentrer à plein temps sur le Wedding Present ?

David Gedge :J'en sais rien en fait, je ne planifie pas grand-chose. Ce qui m'importe, que ce soit avec Cinerama ou The Wedding Present, c'est d'avancer, de proposer des choses différentes. Je ne sais pas de quoi le futur sera fait, j'aime avoir le choix.

Est-ce ce que tu penses être capable d'écrire sur autre chose que les relations amoureuses ?

David Gedge : Non (dans un grand éclat de rire.) C'est mon sujet préféré, et puis je pense avoir un certain talent dans ce domaine, je me rattache à mon point fort.

 
##David Gedge

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Julien P.         
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# 24 mars 2024 : Enfin le printemps !

Le printemps, les giboulées de mars, les balades au soleil ... la vie presque parfaite s'il n'y avait pas tant de méchants qui font la guerre. Pour se détendre, cultivons nous !. Ajoutons à cela nos chaines Youtube et Twitch et la semaine sera bien remplie.

Du côté de la musique:

"Dans ta direction" de Camille Benatre
"Elevator angels" de CocoRosie
"Belluaires" de Ecr.Linf
"Queenside Castle" de Iamverydumb
"Five to the floor" de Jean Marc Millière / Sonic Winter
"Invincible shield" de Judas Priest
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"Jeu" de Louise Jallu
"Berg, Brahms, Schumann, Poulenc" de Michel Portal & Michel Dalberto
quelques clips avec Bad Juice, Watertank, Intrusive Thoughts, The Darts, Mélys

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"Nairi" de Claude Tchamitchian Trio
"Dragging bodies to the fall" de Junon
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quelques clips avec Nicolas Jules, Ravage Club, Nouriture, Les Tambours du Bronx, Heeka
"Motan" de Tangomotan
"Sekoya" de Tara
"Rita Graham partie 3, Notoriété", 24eme épisode de notre podcast Le Morceau Caché

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"Le papier peint jaune" au Théâtre de La Reine Blanche

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"Laissez-moi" de Maxime Rappaz
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"El Bola" de Achero Manas qui ressort en salle

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Bonne lecture, bonne culture, et à la semaine prochaine.

           
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