Comme un feu d’artifice où les couleurs, les timbres explosent. Comme une mer calme, (Stillwater, la ville de naissance d’Other Lives dans l’Oklahoma), loin d’être une belle endormie, où la vie se bouscule, jouie, cachée dans les profondeurs.
Other Lives nous avait habitués en une petite poignée de disques (Other Lives en 2009, le sublime Tamer Animals en 2011 et Mind The Gap en 2012) à une flamboyante pop atmosphérique qui n'était pas sans rappeler, par certains côtés, Grizzly Bear ou le meilleur de Radiohead (période Kid A et Amnesiac). Une musique où l'esprit perfectionniste et minutieux du groupe, où les talents de composition et d’instrumentation (les superpositions instrumentales véritable plus-value, ou l’utilisation du basson par exemple) faisaient des miracles.
Rituals se voudrait la quintessence du style d’Other Lives en étant plus dense, plus construit encore que Tamer Animals, plus ample aussi. Si la production y est pour beaucoup, elle est plutôt envahissante et sonne de manière aussi peut-être un peu datée, ce qui est assez paradoxale car Other Lives souhaite donner avec ce Rituals une certaine vision de la modernité. Ce disque est plus expressionniste que pointilliste, on gagne en couleurs là où on perd en subtilité. Les timbres se confondent, les mélodies se mélangent, le groupe ouvre la fenêtre pour prendre un grand bol d’air et gonfle les poumons.
C’est l’avantage et les limites, si Other Lives est capable de tutoyer les sommets du genre ("Fair Weather", "Easy Way Out", "Beat Primal", "No Trouble", "For The Last"), ses ailes de nouveau géant du genre l’empêchent de vraiment décoller. Reste que le juste milieu entre Tamer Animals et ce Rituals ressemblerait bien à un disque parfait.
# 21 avril 2024 : Des beaux disques, des beaux spectacles, une belle semaine
On fait le plein de découvertes cette semaine avec des tas de choses très différentes mais toujours passionnantes. Pensez à nous soutenir en suivant nos réseaux sociaux et nos chaines Youtube et Twitch.