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Opium  (Kwaidan Records)  juin 2015

Hallå, il y a quelques temps, je vous avais parlé d’un groupe qui chantait souvent autour de feux de bois le long du lac Vätten en mangeant des Köttbullar à Jönköping. A l’époque, je m’en souviens, je me suis promis en mon fort intérieur de vous parler avant Midsommardagen d’un homme de Trollhättan, merveilleuse et magnifique ville baignée par le Göta älv, où il fait si bon vivre, où la vie est si douce lorsque l’on marche jusqu’au Olidans kraftverk, mais vous le savez aussi bien que moi, car je vous connais expert en géographie suédoise et féru de tout ce qui est Konungariket Sverige. Et je sais très bien également que souvent au fond de votre grand lit froid, vous vous demandez si les suédoises fantasment autant sur les français que les français fantasment sur elles, mais c’est un autre sujet que nous n’évoquerons pas ici et d’ailleurs a priori la réponse est non, mais revenons à la personne dont je veux vous parler.

- Son nom ? Jay-Jay Johanson.
- Sexe ? Masculin.
- Nationalité ? Il est Suédois.
- Age ? Il a 45.
- Signes particuliers ? Beaucoup de taches de rousseur.
- A-t-il des tatouages ? Non pas un seul.
(...)
- Profession ? Il est artiste.
- Mais attendez une seconde, de quoi est-il accuser ? D'avoir volé le cœur de beaucoup de fans français.

Et ce n’est pas nouveau, cela va faire bientôt vingt ans que Jay-Jay Johanson, le crooneur venu du froid (alerte cliché), ravit les amoureux de la tristesse, de la mélancolie et de la joie de vie toute relative, à raison d’un album tous les deux ans, même si on ne peut pas le nier, on ne va pas se mentir, il a failli perdre en route une bonne partie de ses fans, et même du public tout court, avec ses albums Antenna et Rush, où il lorgnait plus vers l’électro un peu putassière que vers la douceur dont il était coutumier.

Il revient aujourd’hui avec son dixième album Opium, le bien nommé, ce disque est une piqûre de morphine pour l’âme et le cœur, il provoque "une sensation d'extase orgasmique, un état de relaxation intense, une insensibilité totale à la douleur". Comme souvent dans les chansons de Jay-Jay Johanson, et comme avec la drogue, il est question de choses qui ne mettent pas forcément en joie de prime abord, ici nous trouverons en vrac un épouvantail, une expérience de mort imminente, une fin tragique comme dans les films, un expert en solitude... Et bien sûr de l’amour, tellement d’amour, celui dont on ne veut pas qu’il cesse, celui qui empêche de dormir ou à l’inverse celui qui manque cruellement et l’incapacité de le trouver.

Comment parler d’un nouveau de disque de Jay-Jay Johanson sans évoquer sa voix ? Ce serait comme aller à Stockholm sans succomber à l’husmanskost, une hérésie, cette voix si particulière qui n’a pas bougé aux fils des années, cette voix qui caresse, qui peut vous coller des frissons, vous retourner le cœur. Certains lui reprochaient parfois d’en faire trop, de craner plus que de crooner, c’était il y a longtemps. Désormais, Jay-Jay se sert de sa voix avec justesse, sans jamais trop appuyer, sans jamais exagérer, il l’utilise comme un instrument parfaitement maîtrisé, réussissant à jouer avec toute la gamme à sa disposition dans un même morceau avec un naturel déconcertant.

Musicalement, nous somme dans ce que Jay-Jay sait faire de mieux, un trip-hop un peu métallique et surtout mélancolique. D’ailleurs, c’est un peu comme s’il se parlait à lui-même dans "Be Yourself" : "Be yourself, Nobody does it better than you". On pourrait presque dire : "Personne n’est comme toi sauf toi", comme le chantait Valérie Leulliot. C’est dans une simplicité que Jay-Jay Johanson livre ses chansons qui ne lui a jamais autant ressemblé, c’est-à-dire débarrassées des samples, des cordes grandiloquentes, des beats se voulant dansants mais qui n’étaient qu’usants.

Attention ! Simplicité ne veut pas dire simpliste, au contraire, on retrouve tout le talent de J-J J. pour habiller les chansons d’un parfait écrin, c’est-à-dire faire apparaître ici ou là quelques petites touches bien senties d’harmonica, de cuivres ou de cordes, de piano qui souligne, d’effets de vocodeur, de claviers vintage. On retrouve également ce qui fait la marque de fabrique de Jay-Jay les petits clins d’œil aux bandes originales de films, plus Burt Bacharach que Francis Lay cette fois, un instrumental au piano confusion des genresque, les rythmes doux, déconstruits, les ambiances parfois "jazzy" (même si ça ne veut pas dire grand-chose, mais je sais que vous comprenez l’idée).

Ce n’est pas un disque qui révolutionne la musique du suédois, mais c’est un disque qui en est son aboutissement, du Jay-Jay Johanson a son meilleur, qui vous accompagnera longtemps, en toutes saisons. Et ne croyez pas un mot de ceux qui vous disent : Chansons lentes + Suède + arrangements dépouillés + voix douce = Disque d’hiver. C’est un disque parfait pour les journées chaudes comme la voix de Jay-Jay, c’est un disque parfait pour célébrer les merveilles, c’est un disque parfait quand on est amoureux, c’est un disque parfait quand on est malheureux d’être seul, c’est un disque parfait.

 

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En savoir plus :
Le site officiel de Jay-Jay Johanson
Le Soundcloud de Jay-Jay Johanson
Le Myspace de Jay-Jay Johanson
Le Facebook de Jay-Jay Johanson


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# 24 mars 2024 : Enfin le printemps !

Le printemps, les giboulées de mars, les balades au soleil ... la vie presque parfaite s'il n'y avait pas tant de méchants qui font la guerre. Pour se détendre, cultivons nous !. Ajoutons à cela nos chaines Youtube et Twitch et la semaine sera bien remplie.

Du côté de la musique:

"Dans ta direction" de Camille Benatre
"Elevator angels" de CocoRosie
"Belluaires" de Ecr.Linf
"Queenside Castle" de Iamverydumb
"Five to the floor" de Jean Marc Millière / Sonic Winter
"Invincible shield" de Judas Priest
"All is dust" de Karkara
"Jeu" de Louise Jallu
"Berg, Brahms, Schumann, Poulenc" de Michel Portal & Michel Dalberto
quelques clips avec Bad Juice, Watertank, Intrusive Thoughts, The Darts, Mélys

et toujours :
"Almost dead" de Chester Remington
"Nairi" de Claude Tchamitchian Trio
"Dragging bodies to the fall" de Junon
"Atmosphérique" de Les Diggers
quelques clips avec Nicolas Jules, Ravage Club, Nouriture, Les Tambours du Bronx, Heeka
"Motan" de Tangomotan
"Sekoya" de Tara
"Rita Graham partie 3, Notoriété", 24eme épisode de notre podcast Le Morceau Caché

Au théâtre

les nouveautés :

"Gosse de riche" au Théâtre Athénée Louis Jouvet
"L'abolition des privilèges" au Théâtre 13
"Lisbeth's" au Théâtre de la Manufacture des Abbesses
"Music hall Colette" au Théâtre Tristan Bernard
"Pauline & Carton" au Théâtre La Scala
"Rebota rebota y en tu cara explota" au Théâtre de la Bastille

"Une vie" au Théâtre Le Guichet Montparnasse
"Le papier peint jaune" au Théâtre de La Reine Blanche

et toujours :
"Lichen" au Théâtre de Belleville
"Cavalières" au Théâtre de la Colline
"Painkiller" au Théâtre de la Colline
"Les bonnes" au théâtre 14

Du cinéma avec :

"L'innondation" de Igor Miniaev
"Laissez-moi" de Maxime Rappaz
"Le jeu de la Reine" de Karim Ainouz

"El Bola" de Achero Manas qui ressort en salle

"Blue giant" de Yuzuru Tachikawa
"Alice (1988)" de Jan Svankmajer
et toujours :
 "Universal Theory" de Timm Kroger
"Elaha" de Milena Aboyan

Lecture avec :

"Au nord de la frontière" de R.J. Ellory
"Anna 0" de Matthew Blake
"La sainte paix" de André Marois
"Récifs" de Romesh Gunesekera

et toujours :
"L'été d'avant" de Lisa Gardner
"Mirror bay" de Catriona Ward
"Le masque de Dimitrios" de Eric Ambler
"La vie précieuse" de Yrsa Daley-Ward
"Le bureau des prémonitions" de Sam Knight
"Histoire politique de l'antisémitsme en France" Sous la direction d'Alexandre Bande, Pierre-Jerome Biscarat et Rudy Reichstadt
"Disparue à cette adresse" de Linwood Barclay
"Metropolis" de Ben Wilson

Et toute la semaine des émissions en direct et en replay sur notre chaine TWITCH

Bonne lecture, bonne culture, et à la semaine prochaine.

           
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