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CNSAD  (Paris)  juin 2015

Travail de la classe des élèves de 2ème année sur la pièce éponyme de Pierre Corneille dirigé par Nadia Strancar, avec Alice Berger, Emmanuel Besnault, Candice Bouchet, Margaux Chatelier, Bertrand de Roffignac, Julien Frison, Loulou Hanssen, Maxime Le Gac Olanié, Loïc Mobihan, Raphaël Naasz, Simon Rembado, Roxanne Roux, Charles Van De Vyver, Maria Alberta Bajma Riva, Colleen Cameron et Maria Carolina Pinheiro Amaral.

Nada Strancar a soumis sa classe des élèves de 2ème année à un travail intensif en les préparant à deux spectacles destinés aux traditionnelles représentations publiques de juin. D'une part, "Les ennemis", comédie dramatique de Maxime Gorki, et d'autre part, plus surprenant et ambitieux "Othon", une tragédie tardive et méconnue de Corneille.

Excellente tragédienne, Nada Strancar n'a certes pas décidé de cette dernière au hasard. Sa décision est sans doute motivée par la présence de certains élèves dans lesquels elle décèle des potentialités prometteuses pour affronter ce registre sinistré faute de comédiens ayant les moyens de le porter.

Et, armée d'un jugement sûr, elle a eu raison car au prix d'un travail qui a dû être conséquent, elle propose au public, sous réserves de quelques faiblesses incontournables, et au demeurant mineures au regard de l'ensemble, un spectacle de qualité dans lequel la langue de Corneille n'est ni débitée de manière incompréhensible ni déclamée mais restituée de manière naturelle ce qui réjouira les polytraumatisés du verbe cornélien.

La partition, définie par son auteur comme "une succession d'intrigues de cabinet qui se détruisent les unes les autres dans une course au pouvoir qui passe par le lien matrimonial" n'a rien perdu de son acuité, même si écrite au 17ème siècle elle traite des intrigues politiques de la Rome antique, qui se double d'un conflit passionnel, entre la passion du pouvoir et la passion amoureuse, qui plonge les principaux protagonistes dans un dilemme permanent et des conduites versatiles qui entraîne une cascade de revirements de situation que même l'auteur parvient difficilement à maîtriser pour conduire au dénouement.

Galba, empereur de transition, vieillard cacochyme mais néanmoins retors sous son air débonnaire, doit organiser sa succession qui, à défaut de descendant direct, devrait revenir au futur époux de sa nièce Camille. Et il doit composer avec son entourage composé d'éminences grises partiales et arrivistes qui ont chacun leur poulain.

Le consul Vinius soutient Othon, sénateur décrédibilisé par sa proximité avec Néron qui s'est placé sous sa protection pour la conquête du pouvoir alors qu'il se trouve être instrumentalisé , et qui est amoureux de Plautine, la fille de celui-ci. Le préfet Lacus prèfère Pison, un homme sans éclat qui sera facile à manoeuvrer. Et Martian, courtisan ambitieux et amoureux de Camille, il ambitionne de joindre l'utile à l'agréable en l'épousant.

Quant à Camille, qui est femme et princesse, elle a jeté son dévolu sur Othon. Mais est-elle le bon cheval de bataille qui mène au trône ?

Nada Strancar met en scène de manière virtuose cette pièce échiquéenne, de manière bi-frontale et traversante, sa marque de fabrique, dans une scénographie épurée, inspirée de celle de Yves Collet - une longue table de banquet - qui préside aux pièces mises en scène par Brigitte Jaques-Wajeman, sur lesquels, en guise de prologue, les ambitieux vont se jeter pour avoir leur part du gâteau la laissant dévastée.

Elle assure également une belle maîtrise des déplacements qui ne sont jamais superflus et apportent une bienvenue fluidité dans cette pièce d'intrigues cérébrales plus que d'action. Autre signe distinctif, le costume noir que portent tous les protagonistes à l'exception de l'empereur en tenue militaire et Plautine vêtue de blanc.

L'interprétation est tenue, tout est net et précis sans approximation, et il faut louer la direction de Nada Strancar dès lors que même les élèves les plus fragiles dans ce registre comprennent ce qu'ils disent. Mention spéciale à Emmanuel Besnault, Candice Bouchet, Roxanne Roux, Loïc Morbihan, Raphaël Naasz et Bertrand de Roffignac.

 

MM         
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Du côté de la musique:

"Dans ta direction" de Camille Benatre
"Elevator angels" de CocoRosie
"Belluaires" de Ecr.Linf
"Queenside Castle" de Iamverydumb
"Five to the floor" de Jean Marc Millière / Sonic Winter
"Invincible shield" de Judas Priest
"All is dust" de Karkara
"Jeu" de Louise Jallu
"Berg, Brahms, Schumann, Poulenc" de Michel Portal & Michel Dalberto
quelques clips avec Bad Juice, Watertank, Intrusive Thoughts, The Darts, Mélys

et toujours :
"Almost dead" de Chester Remington
"Nairi" de Claude Tchamitchian Trio
"Dragging bodies to the fall" de Junon
"Atmosphérique" de Les Diggers
quelques clips avec Nicolas Jules, Ravage Club, Nouriture, Les Tambours du Bronx, Heeka
"Motan" de Tangomotan
"Sekoya" de Tara
"Rita Graham partie 3, Notoriété", 24eme épisode de notre podcast Le Morceau Caché

Au théâtre

les nouveautés :

"Gosse de riche" au Théâtre Athénée Louis Jouvet
"L'abolition des privilèges" au Théâtre 13
"Lisbeth's" au Théâtre de la Manufacture des Abbesses
"Music hall Colette" au Théâtre Tristan Bernard
"Pauline & Carton" au Théâtre La Scala
"Rebota rebota y en tu cara explota" au Théâtre de la Bastille

"Une vie" au Théâtre Le Guichet Montparnasse
"Le papier peint jaune" au Théâtre de La Reine Blanche

et toujours :
"Lichen" au Théâtre de Belleville
"Cavalières" au Théâtre de la Colline
"Painkiller" au Théâtre de la Colline
"Les bonnes" au théâtre 14

Du cinéma avec :

"L'innondation" de Igor Miniaev
"Laissez-moi" de Maxime Rappaz
"Le jeu de la Reine" de Karim Ainouz

"El Bola" de Achero Manas qui ressort en salle

"Blue giant" de Yuzuru Tachikawa
"Alice (1988)" de Jan Svankmajer
et toujours :
 "Universal Theory" de Timm Kroger
"Elaha" de Milena Aboyan

Lecture avec :

"Au nord de la frontière" de R.J. Ellory
"Anna 0" de Matthew Blake
"La sainte paix" de André Marois
"Récifs" de Romesh Gunesekera

et toujours :
"L'été d'avant" de Lisa Gardner
"Mirror bay" de Catriona Ward
"Le masque de Dimitrios" de Eric Ambler
"La vie précieuse" de Yrsa Daley-Ward
"Le bureau des prémonitions" de Sam Knight
"Histoire politique de l'antisémitsme en France" Sous la direction d'Alexandre Bande, Pierre-Jerome Biscarat et Rudy Reichstadt
"Disparue à cette adresse" de Linwood Barclay
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Bonne lecture, bonne culture, et à la semaine prochaine.

           
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