Musique sep Théâtre sep Expos sep Cinéma sep Lecture sep Bien Vivre
  Galerie Photos sep Nos Podcasts sep Twitch
 
recherche
recherche
Activer la recherche avancée
Accueil
 
puce puce
puce Jim O’Rourke
Simple Songs  (Drag City / Modulor)  mai 2015

"Been a long time, my friend, since you’ve crossed my mind at all."

Depuis quelques années, le très prolifique Jim O’Rourke avait disparu de nos radars et on avait un peu oublié (on suit quand même avec une attention toute particulière ses références paraissant sur son propre label Steamroom) combien on aimait sa musique, ou ses musiques tellement le musicien possède un éventail stylistique des plus larges mariant exigence et érudition, allant de la pop baroque à la noise pointue, de l’expérimental au post-rock en passant par la musique électronique, le drone, les musiques improvisées…

Les projets et les collaborations d’ O’Rourke sont aussi importantes et nombreuses que les casseroles que traîne Nicolas Sarkozy, mais rappelons qu’on a pu le retrouver avec Gastr Del Sol, Sonic Youth, Merzbow, Wilco, etc. Alors quand on apprend que l’Américain exilé à Tokyo revenait avec ce qui se rapprocherait d’une suite à sa superbe trilogie (Bad Timing, Eureka, Insignificance) devenue, à son corps défendant, son acmé, on ne pouvait que s’enthousiasmer !

Bien sûr, quand on connaît le personnage et son humour (il suffit de se pencher un peu sur les paroles), le nom de l’album est ironique, ces chansons n’ont absolument rien de simples… et comment pourrait-il en être autrement ? Ce qui est exceptionnel ici, c’est qu’il utilise un matériau sonore usé (presque) jusqu’à la corde, grosso modo le soft rock, la pop baroque, le rock progressif des années 70, les styles proches de Brian Wilson, John Fahey, Burt Bacharach (et The Mops ou Yoshio Hayakawa, séjour à Tokyo et musiciens nippons (ni encore moins mauvais !) oblige) et se sert de toute sa science pour, toujours en cohérence avec le reste de sa discographie, transcender le genre, ouvrir de nouvelles perspectives et y apporter toute une complexité (marches harmoniques et mélodiques, modulations, tons voisins, arrangements d’une rare finesse, travail de la texture sonore, superpositions de contre-chants, le sens rythmique de la batterie qui a une très grande importance), tout en gardant une indéniable efficacité.

O’Rourke rend également de nouveau excitante une pop "plaisir coupable" dont il est quelque part l’un des instigateurs du renouveau actuel. Loin de tout fétichisme, l’Américain travaille sur le processus créatif et sur la transmission de ses idées et de sa démarche. Suite presque logique de The Visitor dans la conception esthétique, Simple Songs se montre d’une grande classe, plein de caractère, de nuances et de contrastes. Jim O’Rourke n’a pas besoin de jouer les gros bras, d’en rajouter des tonnes pour montrer tout son talent et rendre sa musique à la fois subtile et limpide (et non insipide). C’est la marque des grands ! Ah si tout le monde était capable d'écrire d’aussi simples chansons…

 

En savoir plus :
Le Bandcamp du label Steamroom


Le Noise (Jérôme Gillet)         
deco
Nouveau Actualités Voir aussi Contact
deco
decodeco
• A lire aussi sur Froggy's Delight :

Pas d'autres articles sur le même sujet


# 14 avril 2024 : En avril, de la culture tu suivras le fil

Un peu de soleil, des oiseaux qui chantent, le calme avant la tempête olympique. En attendant, cultivons-nous plutôt que de sauter dans la Seine. Pensez à nous soutenir en suivant nos réseaux sociaux et nos chaines Youtube et Twitch.

Du côté de la musique :

"Kit de survie en milieu hostile" de Betrand Betsch
"Let the monster fall" de Thomas de Pourquery
"Etat sauvage" de Chaton Laveur
"Embers of protest" de Burning Heads
"Sin miedo" de Chu Chi Cha
"Louis Beydts : Mélodies & songs" de Cyrille Dubois & Tristan Raës
"Arnold Schönberg : Pierrot lunaire" de Jessica Martin Maresco, Ensemble Op.Cit & Guillaume Bourgogne
"C'est pas Blanche-neige ni Cendrillon" de Madame Robert
"Brothers and sisters" de Michelle David & True Tones
"Prokofiev" de Nikita Mndoyants
"Alas" de Patrick Langot, Alexis Cardenas, Orchestre de Lutetia & Alejandro Sandler
"Symptom of decline" de The Black Enderkid
"Tigers blood" de Waxahatchee
"Not good enough" de Wizard
et toujours :
"Le carnajazz des animaux" de Dal Sasso Big Band"
"Deep in denial" de Down To The Wire
"Eden beach club" de Laurent Bardainne & Tigre d'Eau Douce
"Ailleurs" de Lucie Folch
"Ultrasound" de Palace
quelques clips en vrac : Pales, Sweet Needles, Soviet Suprem, Mazingo
"Songez" de Sophie Cantier
"Bella faccia" de Terestesa
"Session de rattrapage #5", 26eme épisode de notre podcast Le Morceau Cach

Au théâtre

les nouveautés :
"Tant que nos coeurs flamboient" au Théâtre Essaïon
Notes de départs" au Théâtre Poche Montparnasse
"Les chatouilles" au Théâtre de l'Atelier
et toujours :
"Come Bach" au Théâtre Le Lucernaire
"Enfance" au Théâtre Poche Montparnasse
"Lîle des esclaves" au Théâtre Le Lucernaire
"La forme des choses" au Théâtre La Flèche
"Partie" au Théâtre Silvia Monfort
"Punk.e.s" Au Théâtre La Scala
"Hedwig and the angry inch" au théâtre La Scala
"Je voudrais pas crever avant d'avoir connu" au Théâtre Essaïon
"Les crabes" au Théâtre La Scala
"Gosse de riche" au Théâtre Athénée Louis Jouvet
"L'abolition des privilèges" au Théâtre 13
"Lisbeth's" au Théâtre de la Manufacture des Abbesses
"Music hall Colette" au Théâtre Tristan Bernard
"Pauline & Carton" au Théâtre La Scala
"Rebota rebota y en tu cara explota" au Théâtre de la Bastille
"Une vie" au Théâtre Le Guichet Montparnasse
"Le papier peint jaune" au Théâtre de La Reine Blanche
des reprises :
"Macbeth" au Théâtre Essaion
"Le chef d'oeuvre inconnu" au Théâtre Essaion
"Darius" au Théâtre Le Lucernaire
"Rimbaud cavalcades" au Théâtre Essaion
"La peur" au Théâtre La Scala

Une exposition à la Halle Saint Pierre : "L'esprit Singulier"

Du cinéma avec :

"Amal" de Jawad Rhalib
"L'île" de Damien Manivel
zt toujours :
"Le naméssime" de Xavier Bélony Mussel
"Yurt" de Nehir Tuna
"Le squelette de Madame Morales" de Rogelio A. Gonzalez

et toujours :
"L'innondation" de Igor Miniaev
"Laissez-moi" de Maxime Rappaz
"Le jeu de la Reine" de Karim Ainouz
"El Bola" de Achero Manas qui ressort en salle
"Blue giant" de Yuzuru Tachikawa
"Alice (1988)" de Jan Svankmajer
 "Universal Theory" de Timm Kroger
"Elaha" de Milena Aboyan

Lecture avec :

"L'origine des larmes" de Jean-Paul Dubois
"Mort d'un libraire" de Alice Slater
"Mykonos" de Olga Duhamel-Noyer
et toujours :
"Des gens drôles" de Lucile Commeaux, Adrien Dénouette, Quentin Mével, Guillaume Orignac & Théo Ribeton
"L'empire britanique en guerre" de Benoît Rondeau
"La république des imposteurs" de Eric Branca
"L'absence selon Camille" de Benjamin Fogel
"Sub Pop, des losers à la conquête du monde" de Jonathan Lopez
"Au nord de la frontière" de R.J. Ellory
"Anna 0" de Matthew Blake
"La sainte paix" de André Marois
"Récifs" de Romesh Gunesekera

Et toute la semaine des émissions en direct et en replay sur notre chaine TWITCH

Bonne lecture, bonne culture, et à la semaine prochaine.

           
twitch.com/froggysdelight | www.tasteofindie.com   bleu rouge vert métal
 
© froggy's delight 2008
Recherche Avancée Fermer la fenêtre
Rechercher
par mots clés :
Titres  Chroniques
  0 résultat(s) trouvé(s)

Album=Concert=Interview=Oldies but Goodies= Livre=Dossier=Spectacle=Film=