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Interview  (Festival Musiques & Terrasses, Verdun)  samedi 18 juillet 2015

Les a priori peuvent être tenaces. La Meuse n’est pas simplement un désert culturel peuplé uniquement de fans de musique métal ou festives genre punk à chiens. Bien sûr, il est difficile pour ce territoire de rivaliser avec des villes comme Metz ou Nancy mais Bar-le-Duc n’a pas à rougir grâce à sa passionnante école de musique et Verdun peut s’enorgueillir de posséder avec le MET (Musiques en Terrasses), le plus important festival gratuit en plein air de Lorraine.

Bon, en même temps, faire du nombre en proposant des artistes tout-venant, c’est assez facile mais le faire avec une affiche qui ne cède en rien à la facilité, en gardant comme principe, comme le souligne sa présidente, un mélange entre envies esthétiques et musique pour tous, c’est tout autre chose.

Pour cette 21ème édition, on retrouve donc aussi bien Les Wampas que Tony Allen, Frustration, Bikini Machine, Hoboken Division ou encore Baden Baden, le tout réparti sur huit samedis soirs. Cela change des festivals familiaux avec les horribles Kendji Girac, Soprano ou autres Shy’m… Et vu le nombre de personnes présentes, le MET (en collaboration avec la MJC du Verdunois) et son équipe de bénévoles sympathique et très compétente, prouve que l’on peut être ouvert sans ne rien céder à une certaine exigence et à l’envie de faire découvrir au public de nouvelles choses. Une franche et belle réussite donc.

Ce samedi 18 juillet, nous avions rendez-vous le long du quai de la Meuse, entre péniches et bars, sous un beau soleil de plomb avec Louis Ville et Baden Baden. En première partie, le chanteur Lorrain accompagné par François Pierron (Loïc Lantoine) à la contrebasse et Pierre Le Bourgeois (Daniel Darc, Bertrand Belin, Jad Wio…) offre comme à son habitude, avec sensibilité et charisme sa musique intense, d’amours et de vies déchirées entre Léo Ferré et Lou Reed.

Au tour ensuite de Baden Baden, en pleine tournée pour faire la promotion de leur second et très beau disque, Mille éclairs, de jouer.

"Cela fait 4-5 mois que nous tournons. Nous avons joué en France, mais aussi au Canada, en Russie et en Amérique du sud et c’était vraiment enrichissant. Le FAIR (organisme de soutien au démarrage de carrière et de professionnalisation en musiques actuelles) qui nous a sélectionnés a facilité des échanges avec des alliances françaises. C'était à la fois quelque chose de totalement dépaysant, d’autres paysages, d’autres températures. Mais il y avait aussi quelque chose d’universel quand on écoutait les autres groupes qui jouaient avec nous ou le public qui était là pour écouter. Une sorte de globalisation, comme si en définitif toute la planète ne fait qu’écouter la même chose" nous explique Eric Javelle le chanteur / guitariste et parolier de Baden Baden.

Le groupe Français joue de manière libéré et sonne résolument plus costaud voire rock que sur disque. Une urgence presque, un côté brut affirmé, mais conservant une grande sophistication vénéneuse.

"La scène est pour nous un espace de liberté, nous ne nous refusons rien malgré les contraintes que nous impose de jouer live. On privilégie quelque chose de plus direct, je n’hésite plus à lâcher la guitare et du coup je suis plus dans le chant, dans la chanson. Donc nous avons pris l’option de retirer tel ou tel instrument et d’avoir quelque chose peut-être de plus vivant. Et puis cela nous permet de nous libérer de contraintes techniques" affirme Eric Javelle.

Et il faut avouer que cela marche parfaitement. Dans le soleil couchant, Baden Baden capture l’attention du public, partage et cristallise les émotions en livrant un set électrique et rêveur. Mais cette énergie est-elle un révélateur pour l’écriture ?

"Nous ne nous servons pas de la scène pour composer, ou inconsciemment peut-être. Nous n’avons pas forcément commencé par des concerts, plutôt à bidouiller des choses à la maison. En fait, il y a quelque chose de très empirique dans notre façon de composer, avec l’ordinateur, les instruments… On surfe quand même sur une certaine dynamique d’écriture qui est nettement plus présente depuis ce second album qu’après Coline, et nous sommes soucieux de toujours garder cette dynamique. Nous ne ressentons pas la lassitude qui était intervenue après notre premier album et qui avait amené une longue pause. En ce qui concerne les paroles et le chant, comme c’est ce qui vient en dernier, je ne sais pas si la suite sera en Français ou Anglais. En fait, nous produisons beaucoup d’instrumentaux, qui resteront peut-être juste comme cela pour le moment. La hiérarchie et le sens du texte viennent vraiment en dernier. Mais à la fin tout s’entremêle."

Le groupe Français enchaîne avec brio les titres se concentrant surtout sur ceux de Mille Eclairs et des succès de Coline.

Julien Lardé, guitariste : "Nous sommes plutôt contents de notre parcours discographique pour le moment. Mille éclairs sonne peut-être encore mieux que Coline. Il est peut-être aussi plus cohérent. Il y a une évolution. En live, nous jouons quasiment tout Mille éclairs et quelques titres de Coline. Nous jouons, vivons les titres de mieux en mieux. Rétrospectivement, il y a forcément une évolution. Quand nous avons commencé le nouvel album, nous avions à cœur de ne pas recommencer les mêmes choses, ce qui nous ennuyait nous même. Inconsciemment nous sommes allés vers des choses différentes sans pour autant tout révolutionner. Nous avons une vrai peur de nous répéter, de tourner en rond. Et puis la suite nous excite."

On sent une vraie cohésion dans le groupe, une justesse dans l’homogénéité du son. Baden Baden ouvre la porte à l’imaginaire.

Eric Javelle : "Nous n’avons pas l’impression d’appartenir à une scène, même si nous apprécions pas mal de choses qui sortent en France actuellement. Nous avons toujours eu l’impression d’être dans un entre deux, peut-être moins maintenant que nous chantons en Français. En tournée, nous n’écoutons pas forcément beaucoup de musique, dernièrement nous avons une grosse période électro, des trucs entêtants genre Jon Hopkins. L’écriture des paroles avait été intense pour Mille éclairs, j’avais l’impression d’avoir dit beaucoup de chose, donc je me suis intéressé à des instrumentaux. Après on peut écouter aussi bien Sufjan Stevens que Major Lazer pour nous changer la tête ! On écrit beaucoup en mineur, cela fait du bien d’écouter parfois des trucs plus punchy. Apres l'électro est toujours plus ou moins présente chez nous, "Depuis toi" a été un peu composé dans cet esprit, mais nous restons toujours dans un format chanson, à savoir s'il y en aura plus dans le prochain album c’est une bonne question…".

Le concert se terminera tard dans la soirée alors que le tonnerre gronde. Le noir et blanc leur va si bien… Baden Baden confirme donc sur scène tout le bien que l’on pensait de lui sur disque.

 

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En savoir plus :
Le site officiel de Baden Baden
Le Bandcamp de Baden Baden
Le Soundcloud de Baden Baden
Le Facebook de Baden Baden
Le site officiel du Festival Musiques et Terrasses
Le Facebook du Festival Musiques et Terrasses

Crédits photos : Jérôme Gillet


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