Moving Units sort son premier album Dangerous Dreams qui fera peut être parler de lui pendant les festivals. C'est Blake Miller qui est venu à Paris pour en assurer la promotion.
Nous l'avons rencontré un peu fatigué, tant par le vol que par l'enchaînement ininterrompu des interviews, mais très disponible et aussi tellement bavard que nous avons plutôt parlé à bâtons rompus que joué au jeu des questions réponses.
Le groupe
Devenus potes suite à diverses rencontres dans des parties de Los Angeles (la légende colportée par eux-mêmes voudrait qu'ils se soient rencontrés alors qu'ils mixaient à l'anniversaire de Christina Ricci) les 3 membres de Moving Units, qui jouaient jusqu'alors dans des groupes différents pour passer le temps, se sont regroupés autour d'une idée commune : monter leur groupe de musique pour se faire plaisir.
Johan, qui est à moitié suisse et à moitié suédois est un garçon plutôt sophistiqué et sensible tandis que Chris, l'américian, est plus sauvage, plus impulsif. Quand il joue de la batterie c'est comme Animal dans les Muppet show, une véritable furie. Son jeu est très puissant. Alors que Johan est très technique, très professionnel. Blake est un peu entre les deux, il fait le lien entre les deux styles. C'est Blake qui prépare les idées de mélodies, les textes, qui pose les bases des morceaux.
Ensuite, ces maquettes données en patures aux 2 autres, chacun met son grain de sel et c'est en général une osmose quasi instantanée qui donne naissance aux morceaux définitifs.
De Moving Units, Blake Miller nous dit que "L'idée de départ c'était vraiment de se faire plaisir, et la musique était le meilleur moyen d'expression pour nous, pas spécialement de faire un disque etc… mais étrangement on a été repéré assez vite et un petit label nous a donné un peu de sous pour faire un disque alors on a joué le jeu."
Et on veut bien les croire puisque avant d'enregistrer ce disque le groupe n'avait jamais mis les pieds dans un studio. Du coup ils ont enregistré tous ensemble dans le studio, façon "1, 2 3 c'est parti !". Ensuite, certaines parties d'arrangement furent enregistrées séparément, tout comme les voix qui étaient enregistrées à part également. Cela donne au disque un côté spontané qui participe beaucoup à la fraîcheur de l'album.
"En tout cas ce qui nous intéresse c'est vraiment de pouvoir continuer à faire vivre les Moving Units sans faire de compromis sur notre musique." ajoute Blake, comme pour prendre les devants.
A propos des influences…
"Beaucoup d'influences mais nous rêverions de nous en dégager et avoir un son, une voix que l'on puisse identifier comme tels et pas comparer à d'autres groupes.".
Pourtant il faut reconnaître que David Bowie, Iggy Pop hantent ce disque. Blake avoue d'ailleurs beaucoup aimer David Bowie, période Ziggy Stardust et The Idiot de Iggy Pop car "C'est un album qui montre que l'on peut enregistrer un disque sans compromis, tel que l'on est vraiment.". Définir leur musique ?
Impulsive et honnête !
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