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Théâtre de la Ville  (Paris)  octobre 2015

Spectacle conçu par Phia Ménard, mise en scène de Phia Ménard et Jean-Luc Beaujault, avec Isabelle Bats, Cécile Cozzolino, Géraldine Pochon, Marlne Rostaing et Jeanne Vallauri.

Avec "Belle d'hier", qui augure d'une nouvelle dimension de son travail au regard de la récurrence du solo autofictionnel, Phia Ménard devient chorégraphe et metteuse en scène avec la collaboration Jean-Luc Beaujault d'un spectacle-performance qui incite au grand chambardement et vise au dynamitage des mythes et des croyances sur lesquels s'est constituée et repose les sociétés hétéro-patriarcales.

Qualifie de "pièce de combat" menée par les "rageuses" d'un quintet composé de comédiennes et de danseuses, cette partition constitue une proposition forte qui hybride manifeste politique, performance et installation plasticienne.

Manifeste politique puisqu'elle vise à changer le monde pour le réinventer en dynamitant la sexuation sociale qui, dès l'enfance, notamment avec les jouets, comme l'a montré l'exposition "Des jouets et des hommes" présentée au Grand Palais en 2012, et les contes de fées, assigne rôle hiérarchisé et destin intangible au terme desquelles le garçon doit être le valeureux prince charmant qui va sauver sa belle pour la confiner à l'univers domestique afin qu'ils puissent vivre heureux et avoir beaucoup d'enfants.

Performance car conçue par Phia Ménard comme une "pièce de combat" pour une esquisse de "l'après-mythe" menée par un commando de "rageuses", un quintet de comédiennes et de danseuses - Géraldine Pochon, Cécile Cozzolino, Marion Rostaing, Jeanne Vallauri et Isabelle Bats - qui délivre une impressionnante performance physique.

Installation plasticienne qui s'inscrit dans l'écriture visuelle singulière qui constitue sa marque de fabrique, une écriture autour de la matière, celles des éléments, qui préside au projet intitulé I.C.E. (Injonglabilité Complémentaire des Éléments) autour duquel a été fondé sa Compagnie Non Nova.

En l'espèce, l'eau est déclinée sous ses trois états, liquide, gazeux et solide, pour signifier la dissolution des carcans et des mythes et Phia Ménard reprend un des éléments scénographiques de son solo "P.P.P.", celui de de la robe congelée, qui préside à l'armée d'effigies gelées du tableau-prologue.

Héritage des ères obscures, figurées par d'immenses pèlerines spectrales, qui évoquent les illustrations représentant les Nazgûl de la trilogie du Seigneur des anneaux de J.R.R. Tolkien, elles subissent la lente érosion du temps. Ces houppelandes congelées dégèlent, fondent, s'affaissent, la chute des idoles est en marche et est venu de le moment de les abattre.

La révolte cathartique est violente et les épouvantails défaits sont accrochés comme de sanglantes carcasses d'abattoir, puis dépecées pour être réduits à des simples oripeaux devant être expurgés de toute signifiance. Les femmes d'aujourd'hui ne veulent plus être réduites à la condition ménagère et le temps est venu de la dernière "grande lessive". Et le même sort est réservé à la robe congelée symbole de contention.

Une lessive harassante car les dogmes ont la peau dure et les vêtements gorgés d'eau pèsent leur poids. Mais le rude combat aboutit à une liberté heureuse avec le rire aux éclats des "lavandières" débarrassées de leur robe de princesse.

La mise en scène maîtrise le propos qui se développe dans un accompagnement sonore de Ivan Roussel qui rappelle celui composé par Scott Gibbons pour le "Go down, Moses" de Romé Castellucci créé en 2014, auquel renvoie également, de manière patente, la scénographie de l'épilogue, au demeurant dispensable, avec son effet de vapeur et sa stargate lumineuse.

 

MM         
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Du côté de la musique:

"Dans ta direction" de Camille Benatre
"Elevator angels" de CocoRosie
"Belluaires" de Ecr.Linf
"Queenside Castle" de Iamverydumb
"Five to the floor" de Jean Marc Millière / Sonic Winter
"Invincible shield" de Judas Priest
"All is dust" de Karkara
"Jeu" de Louise Jallu
"Berg, Brahms, Schumann, Poulenc" de Michel Portal & Michel Dalberto
quelques clips avec Bad Juice, Watertank, Intrusive Thoughts, The Darts, Mélys

et toujours :
"Almost dead" de Chester Remington
"Nairi" de Claude Tchamitchian Trio
"Dragging bodies to the fall" de Junon
"Atmosphérique" de Les Diggers
quelques clips avec Nicolas Jules, Ravage Club, Nouriture, Les Tambours du Bronx, Heeka
"Motan" de Tangomotan
"Sekoya" de Tara
"Rita Graham partie 3, Notoriété", 24eme épisode de notre podcast Le Morceau Caché

Au théâtre

les nouveautés :

"Gosse de riche" au Théâtre Athénée Louis Jouvet
"L'abolition des privilèges" au Théâtre 13
"Lisbeth's" au Théâtre de la Manufacture des Abbesses
"Music hall Colette" au Théâtre Tristan Bernard
"Pauline & Carton" au Théâtre La Scala
"Rebota rebota y en tu cara explota" au Théâtre de la Bastille

"Une vie" au Théâtre Le Guichet Montparnasse
"Le papier peint jaune" au Théâtre de La Reine Blanche

et toujours :
"Lichen" au Théâtre de Belleville
"Cavalières" au Théâtre de la Colline
"Painkiller" au Théâtre de la Colline
"Les bonnes" au théâtre 14

Du cinéma avec :

"L'innondation" de Igor Miniaev
"Laissez-moi" de Maxime Rappaz
"Le jeu de la Reine" de Karim Ainouz

"El Bola" de Achero Manas qui ressort en salle

"Blue giant" de Yuzuru Tachikawa
"Alice (1988)" de Jan Svankmajer
et toujours :
 "Universal Theory" de Timm Kroger
"Elaha" de Milena Aboyan

Lecture avec :

"Au nord de la frontière" de R.J. Ellory
"Anna 0" de Matthew Blake
"La sainte paix" de André Marois
"Récifs" de Romesh Gunesekera

et toujours :
"L'été d'avant" de Lisa Gardner
"Mirror bay" de Catriona Ward
"Le masque de Dimitrios" de Eric Ambler
"La vie précieuse" de Yrsa Daley-Ward
"Le bureau des prémonitions" de Sam Knight
"Histoire politique de l'antisémitsme en France" Sous la direction d'Alexandre Bande, Pierre-Jerome Biscarat et Rudy Reichstadt
"Disparue à cette adresse" de Linwood Barclay
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Bonne lecture, bonne culture, et à la semaine prochaine.

           
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