Cette édition 2015 du MaMA Festival s'est confirmée comme l'événement incontournable du mois. Trois jours intenses, du 14 au 16 octobre, de concerts, conférences, débats, ateliers, workshops, networking dédiés à l'industrie de la musique, aux pros et au grand public.
124 concerts et un public venu nombreux ont partagé les salles de musique entre Barbès, Clichy, Blanche, Montmartre et Pigalle.
Grâce à la consultation des grilles des conventions et des concerts depuis l'application du festival, c'était pratique et très rapide de choisir les concerts et les conférences et aussi de trouver les lieux où se déplacer.
Jour 1 : mercredi 14 octobre
Le MaMA pour Froggy's Delight a commencé le mercredi au Trianon, coeur historique du MaMA, développé avec l'Irma et Cap Digital dédié à l'innovation dans la filière musicale. Une très bonne ambiance pour faire un planning de concerts et organiser les deux interviews de la journée : Joon Moon et JoyCut.
On rencontre les italiens JoyCut dans un café et on discute avec eux de leur tournée européenne, de leurs projets et des autres groupes présents au festival. Le temps de se donner rendez-vous à leur concert à 22h30 et on file aux Trois Baudets pour rencontrer les Joon Moon. Ce duo franco-américain, formé de Kristle Warren et Julien Decoret, nous accueillent après leur soundcheck qui nous fait découvrir la voix profonde de Kristle très Nina Simone.
La soirée live s'ouvre à La Cigale avec le songwriting folk de l'américain Elvis Perkins et ses ballades mélancoliques. Au Divan du Monde, c'est le domaine du trip-hop avec les français Bristol et leur mood chillout, un son qui sonne comme du déjà-entendu mais qui parvient quand même à faire danser la salle.
Quand on descend à la Boule Noire, on réalise qu'on ne peut même pas entrer dans la salle tellement le public est venu nombreux pour écouter l'électro française de Radio Elvis.
Ambiance très différente aux Trois Baudets où l'on est assis dans ce petit théâtre aux fauteuils rouges en écoutant le québécois Alex Nevsky. Son charisme électrisant ouvre la scène aux Joon Moon. Julien Decoret et Kristle Warren, pour leur début sur scène, sont accompagnés par une chanteuse, un pianiste et par Raphaël Chassin à la batterie. La voix enchante le public qui redemande des morceaux à la fin du concert.
La Chaufferie de La Machine du Moulin Rouge se réchauffe avec l'électro dark wave des italiens JoyCut. La batterie très puissante de Nicola, rapide et précise, se mélange très bien aux percussions de Gael et au clavier de Pasco. Au final, un grand succès pour ce groupe à l'attitude écolo qui a joué presque partout et qui va pousser la tournée jusqu'à Reykjavik. On reste à La Machine pour terminer la soirée avec The Pirouettes de Vickie Chérie et Leo Bear Creek et leur pop électronique à deux voix.
Jour 2 : jeudi 15 octobre
La deuxième journée s'ouvre avec l'apéro pro au Trianon offert par l'Irma. L'étage est plein à craquer, tout le monde profite pour prendre des contacts, boire un verre et découvrir les projets, les applications et nouveaux logiciels présentés dans les nombreux stands.
On se déplace à La Cigale pour aller voir l'électro-pop des Broken Back et on continue avec le rock indé des hollandais Bombay au Bus Palladium. Des gars sortis des annés 90' accompagnés d'une fille aux cheveux longs à la batterie, les trois mélangent des sonorités douces au lo-fi brumeux qui convainc le public. Au Petit Moulin, on est très décu car le concert de Hein Cooper affiche complet.
Encore une fois, on terminera la soirée à La Machine avec le très attendu metal cinématographique des Hypnose. Les connexions d'Emmanuel Jessua entre la musique et le cinéma lui donnent l'idée de mélanger les deux : sa musique se révéle comme la bande originale d'un voyage imaginaire. L'ambiance dark est partagée avec les Perturbator et leur électro cybernétique à l'imagerie grindhouse.
Jour 3 : vendredi 16 octobre
On se retrouve à l'espace presse du Trianon pour la conférence de bilan de cette édition en présence de Daniel Colling et Fernando Ladeiro-Marquès, producteur et directeur du MaMA. On fait le point sur les chiffres d'affluence du public et des professionnels, et cette année est placée sous le signe d'un grand succès.
On se déplace très vite au Divan du Monde pour l'interview avec les Meadowlark, révélation de la pop anglaise. L'attaché de presse nous a demandé de décaler l'interview de quelques heures parce que les musiciens ont été bloqués par des problèmes de contrôle à La Manche.
Quand on arrive dans le backstage, Kate McGill, très gentille, nous démande si on veut boire quelque chose et on se met à l'aise pour l'interview qui sonne plutôt comme une discussion entre amis. Ils remarquent le nom du webzine - Oh what a cool name ! - et le carnet "old style school" où on a écrit les questions.
La Cigale nous attend : les toulousains de Kid Wise sont tellement heureux de jouer à Paris qu'ils demandent au public de faire une photo avec les bras en l'air pour la partager sur les réseaux sociaux. Le public danse sur un mood très léger, de la pop simple qui fait de l'oeil à l'electro.
On revient au Divan du Monde pour écouter ce français, aux grandes lunettes nerd, qui chante en anglais : Tahiti Boy & The Palmtree Family. Des sonorités léchées qui sonnent comme de la pop électronique plus raffinée avec la présence des trois choristes en tenue fifties. Les Meadowlark arrivent sur scène et Kate nous fait signe lors du checksound.
Aux Trois Baudets, on se retrouve dans l'univers poétique et éthéré de Noiserv et on fait une immersion dans le rock indé de Ropoporose à La Boule Noire, avec ce duo aux franges et au look vintage, qui joue de la noise imbibée d'échappées pop.
On rentre après le dj set dansant de DJ La Muerte Chez Moune, projet d'Alexandre Berly qui élabore des ambiances lugubres et de petites touches de joie.
Un festival qui a nous permis de faire de nouvelles connaissances : des groupes, des amis, de belles rencontres, de la bonne musique et la sensation d'avoir participé à une grande fête que nous attend déjà la prochaine année.
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