Seul en scène écrit par Christophe Guybet, Isabelle Legueurlier, Nikola Obermann et Nicolas Vallée et interprété par Christophe Guybet.
Il est toujours difficile d'être le fils de son père, de plus "fils de", surtout pour un fils qui ne manifeste aucune velléité de "tuer le père", et qui, de surcroît, veut embrasser la même carrière.
Tel est le cas de Christophe Guybet, fils de Henri Guybet, acteur très populaire, second rôle comique incontournable du cinéma français des années 1970-1980, puis abonné à la comédie de boulevard, et la thématique qu'il aborde dans une partition écrite en collaboration avec Isabelle Legueurlier, Nikola Obermann et Nicolas Vallée.
Troisième seul en scène après "Pourquoi pas ce soir ?" et "Gentleman Show", "Lave-toi les dents et apprends ton texte", titre inspiré d'un conseil paternel, s'en distingue par son caractère exclusivement autofictionnel et sa structure puisque au stand-up à sketches se substituent des scènes présentées comme des tableaux animés dont il interprète tous les personnages tout en procédant au bruitage, uniquement avec la bouche, qui en restitue l'ambiance sonore.
Il délivre ainsi quelques mémorables épisodes biographiques qui commencent par celui d'un souvenir de petit garçon sur le tournage du film "On a retrouvé la 7ème compagnie" lors de prises mémorables avec Henri Guybet et Jean Lefebvre et les cours de théâtre avec un acteur très imbu de lui-même qui le dissuade de poursuivre sur la voie des rôles du répertoire suivis de toutes les vicissitudes engendrées par la figure du père portée, malgré lui, en bandoulière.
Sur la scène du Café de la Gare où son père l'a précédé en tant que membre de sa troupe fondatrice, Christophe Guybet réussit une belle performance pour restituer de manière réalistico-humoristique des scènes jubilatoires dans lesquelles la caricature, même caustique, n'est jamais méchante, et une prestation émérite avec un burlesque toujours hilarant et une émotion présente à l'évocation-hommage à des parents aimants, Nanou, sa mère fumeuse invétérée, et son père toujours fier de son fils.
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