Films d'animation russes accompagnés d'un collage musical conçu et interprété par Dimitri Artemenko et Vadim Sher.
Dans le cadre des "Après-midi du Poche", le Théâtre de Poche-Montparnasse propose un cycle de ciné-concerts russes renouant avec la forme du cinéma muet pour lequel une musique exécutée en direct accompagnait la projection des images.
Celui initié par la Compagnie Dard'art et intitulé "Florilège des neiges", permet, d'une part, la découverte du cinéma d'animation russe et, d'autre part, l'immersion dans la musique russe avec un collage musical conçu et interprété par le violoniste Dimitri Artemenko et le pianiste Vadim Sher.
La sélection de films couvrant une large période, du cinéma muet aux années 1990, offre un beau panorama des différentes techniques et styles d'animation, du dessin à la peinture en passant par la marionnette, utilisées par les "moultfilms" qui berçaient les enfances russes ainsi que de de l'iconographie russe.
Ainsi, par exemple, la pureté et la force du pouvoir du simple trait ("La patinoire"), le dessin animé pour le thème du cirque ("Parassolka au cirque") et la chagallienne "Fantaisie de Noël" inspirée par l'oeuvre du compositeur Igor Stravinsky mettant en scène le Guignol russe Petrouchka.
Par ailleurs, tant pour les films muets que pour ceux sonorisés, pour lesquels ils substituent une nouvelle proposition musicale, les deux musiciens-compositeurs ont procédé par collage musical incluant des extraits d'oeuvres du répertoire russe classique, des morceaux traditionnels des pays de l'Europe de l'Est ainsi que des compositions originales.
Joyeuses, poétiques ou ludiques, leurs partitions, toujours judicieuses et sensibles au regard de la thématique, et de l'univers, abordé par le réalisateur, reflètent leur souci de répondre à la finalité du spectacle vivant qu'est le ciné-concert en opérant un véritable concert doublé d'une performance instrumentale.
Ce spectacle familial intéressera particulièrement le public adulte par les résurgences mnésiques qu'il induit en espérant qu'il puisse retenir l'attention et ouvrir l'imaginaire des enfants "digital natives" habitués à l'exubérance performative du numérique. |