La simple lecture de la pochette de l'album suffit à en éclairer le contenu. Le North Mississipi Allstars vous propose une Hill country revue grâce au Live at Bonnaroo qui s'est déroulé le 6 novembre 2004 à Mancaster.
Pas convaincu ? Quelques rappels alors peut être….
Partons pour les Etats-Unis, direction le Deep South, là où est né le blues issu de la fife and drum music qui a émergé de cette région du nord-est du Mississippi, appelée Hill Country ,et qui constitue le coeur de la culture noire afro-américaine.
Après avoir sévi dans le punk avec leur groupe DDT, les frères Cody et Luther Dickinson, fils de Jim Dickinson, producteur fameux de Memphis et claviériste qui accompagna Ry Cooder, les Rolling Stones et Aretha Franklin, et Chris Chew créent en 1996 le groupe à géométrie variable North Mississippi Allstars.
North Mississippi Allstars, qui comme son nom l'indique a vocation à regrouper toutes les stars de la région, est une histoire de famille. Une double histoire de famille. Famille de sang mais aussi de famille musicale.
Parce que quand on retrouve à l'affiche 3 Dickinson et 4 Burnside on se doute bien qu'il y a des gènes communs.
Famille musicale car il s'agit du rock country-blues de the Hill country qui constitue la source d'inspiration du groupe à laquelle se mêle le rock archaïque.
A côté des figures légendaires telles que Othar Turner, par le biais de sa chanson "Shimmy she wobble" et R.L. Burnside, guitariste, chanteur et compositeur, formé par Fred Mc Dowell, le plus fameux guitariste du Hill country blues qui se jouait dans les fameux juke joints du Delta, ces anonymes baraques en bois des quartiers noirs dans lesquelles on jouait et écoutait le blues, on retrouve Chris Robinson, un des plus estimés roots rocker des années 90 avec son groupe the Black Crowes, John Hermann, claviériste, qui joua avec le groupe "road dog" de southern rock Whidespread panic avant de repartir sillonner les clubs et coffee shops,
Cet album permet de constater que si les racines du blues sont préservées ce dernier reste une musique vivante. Il n'y a qu'à entendre R.L. Burnside, nonagénaire et sa slide guitare presque iconoclaste et le fabuleux Psydelic sex machine !
Du pur bonheur !
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