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puce Festival MaMA 2015 (6ème édition) - Joycut
Interview  (La Machine du Moulin Rouge, Paris)  mercredi 14 octobre 2015

On a rendez-vous avec JoyCut et leur manager Katia au Trianon pour l'interview. La salle est pleine à craquer, la grande foule de pro est arrivée pour le premier jour du MaMA et le froid nous poussent à entrer dans le premier café à côté. On discute (en italien) devant un thé chaud du MaMA et des voyages de leur tournée qui les emmènera jusqu'en Islande.

Pasco (voix, clavier et guitare) me prévient d'entrée en rigolant : "Pas de questions banales, genre : d'où vient votre nom, OK ?".

Et on commence évidemment par une question sur leur nom... (il rit)

Votre nom est une fusion entre Nick Drake (pour la chanson Joey) et Roger Waters (pour l'album The final cut). Est-ce que vous êtes très inspirés par ces deux artistes ?

Pasco : Drake et Waters ont influencé surtout nos écoutes d'ados pour le côté de le psychédélisme de l'album et des guitares très éthérées de Nick Drake qui font penser à toute la scène britannique de la pop des Pink Floyd des débuts. On a fait ce choix pour les styles ainsi que d'une certaine façon, pour le psychédélisme, la recherche, l'expérimentation et l'innovation que l'on retrouve dans notre musique.

Quelles sont vos écoutes du moment ?

Pasco : C'est une question pour tous le trois parce qu'on écoute des choses très differentes.Notre différence, c'est notre force.

Moi j'écoutais beaucoup de new wave, la scène de Manchester, Joy Division. J'aime bien Hector Zazou, Virgin Prunes, Dead Can Dance, Cocteau Twins. Pour le moment, un des projets que je préfère est The Library Tapes, et Harvey Milk aussi. Pour l'électro, je suis très inspiré par Jean-Michel Jarre pour le label ECM qui produit des artistes très intéressants.

Nicola (batterie) : Je suis un grand spotifyiste, j'utilise beaucoup Spotify parce que j'aime toujours découvrir de nouveaux musiciens. Pour citer des noms : Future Islands, D'Angelo pour son folk sound un peu atypique, Kanye West et Jon Hopkins.

Gael (percussions, clavier) : Moi, j'ai un background similaire à celui-là de Pasco. J'ai commencé à écouter du punk / hardcore et après je suis arrivé au dark / goth des Sisters of Mercy, Christian Death, et évidemment en jouant avec les JoyCut, il y a eu une évolution dans mes goûts. En ce moment, grâce à Pasco, j'ai découvert John Mouse, Ariel Pink.

Pasco : Et là on n'est qu'à la première question... imagine-toi ! (il rit) On est à la deuxième !

Dans votre deuxième album Ghost Trees Where To Disappear, on trouve un mood différent, plus électro, un côté moin chanson, par rapport au premier The Very Strange Tale of Mr. Man. Comment êtes-vous arrivés à ce changement ?

Pasco : C'est vrai qu'avec le temps, les expériences, tout le monde change. Toi aussi, tu habites à Paris maintenant et ça a changé quelque chose en toi. Mais je ne trouve pas qu'il y ait une très grande différence entre les deux albums. On a terminé le premier album avec un morceau instrumental et on a ouvert le deuxième avec un morceau instrumental aussi et ça c'est un pont, une jonction entre les deux.

Le changement est arrivé plutot avec l'écriture des paroles : dans le premier album, c'était en forme de chansons, un verset, un refrain qui se répète, alors que dans le deuxième, on a fait un pas en arrière dans la construction de la structure de la chanson et il y a un plus fort tribalisme dans l'emphase de la batterie. Nous restons fidéles à notre son. Innover ne veut pas forcement dire s'améliorer. On ose et on expérimente de nouvelles choses. Pour l'instant, on attend de voir les changements du nouveau album (Pieces of Us Were Left On The Ground).

Vous avez enregistré Ghost Trees Where To Disappear (vous même l'avez défini comme un album dédié à la survie de notre planète) dans le studio The Premises à Londres (le premier studio européen motorisé par l'énergie solaire) avec Jason Howes (producteur de Bloc Party, Arctic Monkeys). Vous avez aussi fondé un laboratoire de recherche qui est devenu un espace culturel, Pillow Case, et vous avez lancé une campagne pour l'écologie en partenariat avec XL (presse italienne), L'Espresso (presse italienne) et COOP (entreprise coopérative italienne de supermarchés). D'où vient votre intérêt pour l'écologie et pourquoi est-il si fort dans votre approche à la musique ?

Pasco : Il s'agit d'une spontaneité avec laquelle on exprime ce que nous sommes dans notre musique, c'est ça la raison. C'est notre approche de la vie en tant que citoyens et on a pensé exprimer cette attitude dans la musique aussi.

Un soir, on était sur internet et on cherchait s'il était possible d'enregistrer un album à zéro impact, à des coûts réduits, en Islande ou en Afrique et on a trouvé le studio The Primeses. On a contacté Jason, qui était ingénieur du son, il a écouté nos auditions et nous a confirmé qu'on pouvait enregistrer l'album. Nous avons réalisé qu'il y avait un mouvement très proche de notre éthique et on a ressenti le besoin encore plus fort de transmettre cette attitude écolo dans notre approche de la musique, de l'enregistrement jusqu'à la distribution.

Notre slogan est devenu : "Promouvons une éthique de l'écologie !" pour montrer aux autres que cette façon alternative de distribution est possible, comme par exemple le packaging recyclable, le biofilm, les encres à l'eau, les colles végétales, et tout notre merchandising 100% bio.

Avec XL (un magazine italien de musique), on a été le premier groupe à donner gratuitement notre album, sans prix supplémentaire sur la couverture, parce qu'on voulait que les grands rédacteurs, les grands éditeurs comprennent qu'il y avait un petit groupe qui cherchait à changer les choses.

Cette année, on continue avec le Nuclear Sound, un festival italien dont nous sommes directeurs artistique. Comme on voyage beaucoup, quand on rencontre un groupe européen que nous aimons, on l'invite à jouer au Botanique à Bologna.

L'enregistrement de Londres à Bologna pour votre dernier album Pieces of Us Were Left On The Ground, comment êtes-vous arrivés à l'italienne IRMA Records ?

Pasco : C'était très spontané. IRMA venait de déménager à Bologna, à côté de chez nous, on y est allé et ils ont accepté d'enregistrer notre album.

Vous avez joué au SXSW à Austin, comme d'autres groupes italiens comme Soviet Soviet, Brothers in Law et Be Forest. Que pensez-vous de la scène indé italienne ?

Pasco : Aujourd'hui c'est très simple de produire de la musique. Et je n'aime pas trop cette idée de jouer tous bien et tous pareil et ça arrive en Italie aussi.

On a joué au SXSW plusieurs fois et on a toujours rencontré des groupes italiens, des genres différents, des gars très sympa avec lesquels on sort aussi parfois. Je pense que notre scène est bien représentée à l'étranger car pour une fois, on gagne cette espèce de xénophilie surtout quand les groupes osent utiliser une autre langue (l'anglais).

Jouer à l'étranger ne signifie pas toujours jouer dans des grands bars ou clubs, c'est aussi jouer dans les petits lieux et j'apprécie beaucoup tous ces groupes qui font des grands voyages pour jouer parfois dans des conditions très dures.

Nicola : Dans la dernière édition du SXSW, il y avait Be Forest, Levante, et quand on s'est rencontré tous le monde était ami et on ne s'est jamais parlé en Italie. En Italie, tous les musiciens se connaissent mais personne n'est ami, quand on se retrouve à l'étranger ça change tout. On crée une sortie de commuauté.

Pasco : Il faut faire attention à ne pas créer cette espèce d'élitisme négatif genre "Nous sommes les meilleurs parce qu'on joue à l'étranger !" mais chez nous, on est faibles. Si tu es vraiment ami avec quelqu'un, tu l'es partout!

Merci beaucoup !

Pasco: Il n'y a pas d'autres questions ? J'avais lu là sur ton carnet.

Non, c'est bien, c'est fini ! À la prochaine !

 

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En savoir plus :
Le site officiel de Joycut
Le Bandcamp de Joycut
Le Soundcloud de Joycut
Le Facebook de Joycut
Le site officiel de Festival MaMA
Le Facebook de Festival MaMA


Paola Simeone         
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