La journée commence avec une petite déception : la conférence de presse des Kills est annulée… Mais du coup on a le temps d'aller faire un tour du côté des découvertes.
Superdog, découverte rock strasbourgeoise, est sur scène. Ils nous livrent un bon pop rock british à la Stereophonics.
Ces quatre petits alsaciens étaient heureux d'être là et leur prestation scénique était bonne et agréable à voir.
Petit saut à la conférence de presse d'Amadou et Mariam que vous découvrirez bientôt sur Froggy's Delight, avant de filer à la rencontre des Tokyo Overtones , cinq garçons dans le vent, découverte rock tout droit sortie de Normandie. Cette interview ne nous a donné qu'une envie : écouter tout de suite leur album et aller les voir sur scène.
Premier concert de la soirée au Palais d'Auron. Prohom ouvre le bal avec un rock lourd, à la No One is Innocent, visiblement très apprécié par le public. L'ambiance a à peine le temps de retomber que le son rock punk des Biffy Clyro arrive déjà dans nos oreilles.
Puis débarquent The Kills, c'est un challenge pour eux de se faire accepter par le public de Luke. Mais heureusement quelques uns de leurs fans étaient là. Malgré un son vite saturé par une grande salle, le duo a su, avec son show habituel, captiver le public. En effet, leur regard provoquant, leur combat virtuel et sensuel, n'ont pas laissé la salle indifférente.
Les bordelais avaient leur public à leurs pieds (avec même la visite éclair de M. le Ministre de la Culture), et dès les premières minutes, c'est l'euphorie dans la fosse. Le concert sera énergique mais sans grande surprise…
Après un moment émouvant avec Nosfell, nous attendons de pied ferme un concert prometteur : Herman Dune, The Go !Team et The National.
Le spectacle débute avec une invitée surprise venue avec les Herman Dune, Diane Cluck, qui chantera trois chansons seule avec sa guitare. Trois chansons délicates, une voix douce qui nous rappelle celle de la chanteuse de Cat Power.
Puis arrivent avec une certaine nonchalance et une grande simplicité les trois acolytes d'Herman Dune. La prestation du trio est d'une incroyable efficacité, l'osmose est parfaite entre les deux frères, même si les chansons ne font pas partie de l'album que l'on connaît, on apprécie tout de suite leur son folk… Il est vrai que les conditions sont excellentes : une salle ni trop grande ni trop petite, un public attentif, un son parfait ; tout est réuni pour savourer avec plaisir ce moment de grâce.
Et là, ô surprise , la joyeuse bande des Go ! Team débarque. La jeune chanteuse est incroyable ‘énergie, on la croirait tout droit sortie d'une série américaine pour ados. Elle se donne à fond, danse pendant tout le concert, et fait participer le public, toujours aussi réceptif. Son hip-hop contraste avec ses musiciens au rock parfait, digne des Sonic Youth. Il en résulte une musique décapante, pleine d'humour et festive.
Bizarre sensation pour le début du show de The National. Le chanteur, Matt Berninger, tellement introverti et timide, use d'un stratagème pour entrer sur scène comme si de rien n'était. Il profite de sa balance micro pour commencer le concert.
Au début, on a un peu peur quand on voit ce grand blond chanceler sur le bord de la scène (est-ce seulement de l'appréhension ??). Mais l'intensité des mélodies mêlées à la voix de Matt Berninger nous rassure très vite. Que ce soit des ballades ou des morceaux plus torturés, plus violents, on ressent une émotion forte, indescriptible. La musique est parfaitement mise en avant, le chanteur donne tout pour nous livrer sa voix de crooner grave et sensuelle et en même temps il réussit à s'arracher des cris puissants et torturés.
Une soirée inoubliable, de par la qualité de la programmation et le temps laissé aux artistes malgré les conditions d'un festival.
|