Avec ce côté 60's que l'on ne manquera pas de remarquer, les Sunday Drivers apportent pourtant une certaine fraicheur avec ce Little Heart Attacks.
Nouvel album de ce jeune groupe espagnol et premier réellement abouti et produit comme ils le souhaitaient, c'est aussi le premier à sortir avec une vraie distribution française.
Les plus curieux d'entre vous auront déjà entendu parler de ce groupe dans nos colonnes et certains les auront même sans doute déjà vus sur scène puisque cet hiver ils ont tenu la dragée haute aux Beastie Boys en leur damant quelques spectateurs lors des Transmusicales de Rennes.
Passons sur les références évidentes, Beatles en tête (le nom du groupe vient d'une de leur chanson "Day Tripper") et venons en directement à "On my mind" qui ouvre l'album et qui inonde depuis quelques temps les ondes des radios de bon goût. Tube pop quasi parfait mélant guitares pop, mélodie folk inoubliable et clavier vintage c'est indéniablement le point fort du disque, ouvrant ensuite la porte à des "I ain't down" dans une forme plus rock mais tout aussi fédérateur ou le plus folk "Often" qui surfe du côté des Neil Young et autres cowboys dans le vent.
Plus glamour, "Love, our Love" a des relents de chansons façon band aid construit autour d'un refrain repris en chœur et de rythmes hésitants entre folk et rock avec ses guitares un peu alanguies tout comme le morceau titre ("Little heart attacks") qui clôture le disque par des "lalalala" qui pourraient paraître un peu de trop et qui pourtant tapent dans le mille (je parie que ces mêmes "lalala" vont faire école lors des prestations live du groupe) !
"Only in the Dark days" vient d'un autre univers en comparaison et est franchement très marqué rétro avec ses orgues et sa voix psychédélique. Pattes d'éf et chemises à fleurs devront faire partie de votre sac de voyage si vous compter croiser les Sunday Drivers en festival !
"Hate yourself", comme "On my mind" est un des titres les plus fédérateusr de l'album. Impossible de reste impassible à la mélodie tout autant qu'aux arrangements, entre passage calme et refrain ravageur, c'est le genre de titre qu'on ne se lasse pas de passer en boucle pour se réchauffer le cœur et le corps.
Un vrai disque pop, certes marqué essentiellement 60's, mais qui fait mouche à tous les coups et qui apporte un nouveau souffle à la scène actuelle, légèrement emprisonnée dans un garage rock pas toujours inintéressant mais souvent répétitif.
Cela va de soi, tout est chanté en anglais et de fort belle façon d'une voix assurée et efficace mettant au placard des décennies de groupes pop espagnols un peu ringards (on a eu les mêmes en France, mais ce n'est pas une raison).
Il ne nous reste plus qu'à montrer que l'Europe passe aussi par la culture et se moque bien des frontières. Foncez sur Little Heart Attacks, élu par moi-même disque pop de l'année (les autres n'ont qu'à suivre).
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