Musique sep Théâtre sep Expos sep Cinéma sep Lecture sep Bien Vivre
  Galerie Photos sep Nos Podcasts sep Twitch
 
recherche
recherche
Activer la recherche avancée
Accueil
 
puce puce
puce Sandra Gabriel
Interview  (Paris)  19 avril 2005

Après avoir vu et apprécié son one-woman-show Tel père, telle fille, nous avions envie de rencontrer celle qui incarne la fameuse SANDY SI (SI, S – I pour star internationale) qui nettoie tout sur son passage. Et là attention danger ! Méfiez-vous de Sandra Gabriel si vous la rencontrez car cette petite rousse aux yeux bleus est l'avatar féminin de Docteur Jekyll et Mister Hyde !

En effet, la véritable tornade blanche sur scène qui vous décape le citron et vous essore les méninges se cache derrière une gentille jeune femme qui, à la ville, ressemble à tout à chacun et avoue être plutôt réservée.

Réservée mais pleine d'énergie et de projets

Dans la bio qui figure sur votre site web, vous indiquez qu'en 2003 après un vrai métier où vous faisiez rire vos collègues et exaspériez vos patrons, vous avez décidé de réaliser votre rêve. Pouvez-vous nous en dire un peu plus sur ce rêve ?

Sandra Gabriel : J'ai fait la fac de droit pour de venir avocat ou commissaire de police. J'ai arrêté les études et atterri dans un cabinet d'avocats, une Big Five, comme assistance juridique pendant 6-7 ans. Ce n'était pas toujours très drôle. J'ai profité d'une période de baisse d'activités qui a entraîné des licenciements pour demander à partir. Parallèlement, et en amateur, j'ai toujours fait du théâtre. J'ai commencé au lycée avec des classiques puis j'ai joué en duo avec ma sœur (ndlr : "Les Fill'anthropes" ) et en duo avec une amie (ndlr : " Sandy et Virge ") . J'ai passé un an au cours de café-théâtre de Pascal Daubias. Ensuite, j'ai fais toutes les scènes ouvertes possibles et imaginables avec des sketches que j'avais co-écrit. Quand j'ai arrêté de travailler, je me suis consacrée au théâtre entièrement et j'ai écrit ce one-man-show "Tel père, telle fille".

Toujours dans le registre comique ?

Sandra Gabriel : Oui.

Vous avez parlé de cours de cafe-théâtre dans la classe de Pascal Daubias. Quel en a été l'apport ?

Sandra Gabriel : Je ne suis restée qu'un an dans son cours car je me suis retrouvée, cette année-là, avec une promotion de gens qui étaient de vrais débutants. Or, moi j'avais déjà un peu travaillé et le principe du cours étant de mêler des gens de niveau différent, je n'y ai pas trouvé ce que je cherchais. En revanche, cela m'a permis de rencontrer des gens qui comptent pour moi maintenant comme Jean-Philippe Lagarde et Jojo des Colocs, qui jouent actuellement dans Coming Out et Jean-Marc. Donc cela est très positif.

En général, les débuts prennent souvent la forme du one man show, ce qui n'est pas votre cas. Pour quelles raisons y êtes-vous venue ?

Sandra Gabriel : Etant donné que l'on raconte peu de gens disponibles, travailleurs et motivés, je suis venue au one-man-show à défaut de trouver des gens avec qui travailler

Vous avez joué dans un duo qui s'appelait "Sandy et Virge" et dans "Tel père, telle fille", l'héroîne s'appelle également Sandy. S'agit-il d'un personnage récurrent ?

Sandra Gabriel : Oui, en quelque sorte. Sandy a toujours existé. D'ailleurs, il s'agit de mon surnom quand je faisais un peu "l'andouille". Elle n'a pas toujours été ado mais au fond elle demeure.

Et Sandy c'est vous ?

Sandra Gabriel : Ah non ! C'est ma couverture.

L'écriture d'un one-man-show est très souvent personnelle, le fait de l'interprète lui-même. Or, le vôtre résulte d'une co-écriture avec Jean-Marc Sabatier. Pourquoi ce choix ?

Sandra Gabriel : Parce que j'ai toujours besoin d'être rassurée. De plus, au départ, j'avais vraiment besoin d'être coachée pour aller au fond de ma propre expression. A la base, je suis quelqu'un de timide. Et c'est Jean-Marc qui m'a incité et motivé pour que j'aille au bout de ce que j'avais envie de faire, de faire des grimaces, me rouler par terre ou faire un camionneur. Je ne l'aurais sans doute pas fait toute seule.

Les idées des personnages sont les vôtres ?

Sandra Gabriel : Oui, cela vient de moi. Je savais quel genre de personnage j'avais envie d'interpréter sur scène. Comme nous avons beaucoup travaillé sur l'impro, le texte résulte en fait d'une collaboration.

Vous dites que vous êtes timide et donc comme tous les timides vous êtes capable sur scène de partir complètement en vrille.

Sandra Gabriel : Au début, ce n'était pas facile, surtout d'assumer de faire ce genre de choses. Pourtant dès l'enfance, j'avais envie de faire Nini Ponpon d'Annie Cordy, le gros clown. La timidité a fait qu'à l'école on me collait toujours des rôles de fille inexistante, tragique alors que je rêvais d'éclater sur scène. Je reste assez timide dans la vie mais sur scène je n'ai honte de rien !

Il est évident que votre physique de jeune première ne peut pas laisser penser que sur scène vous allez vous transformer en tornade trash et complètement iconoclaste, ce qui est un fait rare pour une comédienne. Cela correspond-il à votre tempérament ou est-ce vraiment un rôle de composition ?

Sandra Gabriel : Cela correspond à un trait de mon caractère. Je ne peux pas nier mon côté humour noir et moqueur. Ce n'est jamais méchant. Et puis cela résulte aussi du fait que c'était aussi ma carapace pendant mon enfance

Votre spectacle actuel existe depuis combien de temps ?

Sandra Gabriel : Je ne l'ai joué qu'au Kibélé dans sa version intégrale. La version actuelle date d'août 2004 quand il a pris sa forme de pièce avec une trame linéaire car au début, il s'agit davantage d'une galerie de portraits. La forme de pièce résulte du travail que j'ai fait avec Jacques Sigaux du Café de la Gare.

Avez-vous des projets pour jouer ailleurs qu'au Kibélé ?

Sandra Gabriel : Pour le moment, je continue à jouer au Kibélé car je ne sais pas encore quel sera son avenir dans la mesure où je me consacre aussi à 2 autres projets qui me tiennent à cœur. Je ne l'abandonnerai pas bien évidemment mais je souhaiterai reformer une équipe pour enrichir encore le spectacle au niveau de l'écriture. Pour moi, ce spectacle n'est pas encore totalement abouti.

Quels sont ces 2 autres projets ?

Sandra Gabriel : Le premier s'appelle "La fête du slip" qui constitue une scène ouverte interactive que j'ai créée avec l'association Médiactivités. La première a eu lieu au Kibélé lundi 18 avril 2005 avec la participation des Colocs pour l'animation. Cela s'est très bien passé. Le but du jeu est de présenter au public des artistes qui tournent déjà que nous avons choisi en essayant de faire une scène ouverte de qualité. J'avais envie de m'amuser et de refaire de l'impro et avec les Colocs je suis gâtée. Et puis, je voulais également créer un petit réseau de gens pour faire de la vente de spectacles. Cela nous permet aussi de récolter de l'argent pour financer d'autres projets.

Quels sont vos critères de choix pour composer l'affiche de cette scène ouverte ?

Sandra Gabriel : Je n'ai bien sûr pas la prétention de détenir l'humour absolu. L'humour reste toujours subjectif. Cela étant, en fait, je choisis des personnes avec lesquels j'ai un bon feeling et pas forcément au niveau de l'humour. Tout simplement parce j'ai ressenti que c'étaient de bons comédiens. Et puis il y également une question d'état d'esprit. Je recherche des personnes qui sont honnêtes, franches, motivées, bosseuses.

Comment se déroule une soirée "La Fête du slip" ?

Sandra Gabriel : Il y a 4 comédiens et ils passent 2 sketches chacun avec un temps de 10 minutes par sketch. Et nous assurons, Robert Punzano, Jean Heredia et moi, les intermèdes avec de petits sketchs. Ensuite, le public vote et le gagnant remettra son titre en jeu lors du prochain spectacle. Je consacre du temps à la préparation de ce spectacle tant pour l'organisation que pour aller voir des spectacles.

Cela ne s'effectue-t-il pas au détriment de votre propre spectacle ?

Sandra Gabriel : Non. Pour le moment, j'ai plutôt de l'énergie à revendre.

C'est votre petit côté Sandy hyper-active ?

Rires.

Et votre second projet ?

Sandra Gabriel : Il s'agit d'une pièce de Patrick Hernandez qui devrait tourner cet été pour démarrer en septembre et avoir une belle scène en 2006. Il s'agit d'une comédie qui s'appelle "Le grand amour" avec 2 comédiens qui interprètent 3 rôles à la recherche du prince charmant et de la femme idéale. Et à plus long terme, j'ai un autre projet, une pièce co-écrite avec Christophe Kasttriotis qui sera constituée de petites vignettes déclinées autour de ce qui se passe dans le métro. Le projet est quasiment terminé. Nous serons 5 sur scène.

Quand vous avez décidé de vous lancer à fond dans ce métier quelles difficultés avez-vous rencontrées ?

Sandra Gabriel : Le plus difficile est d'être seul pour tout gérer. Moralement et physiquement c'est difficile mais ce n'est pas grave, on dort et on se repose. En revanche nerveusement c'est très difficile. Mais malgré tout cela en vaut la peine. Je tiens surtout à remercier Jean-Philippe Lagarde. Il n'a pas l'esprit étroit et perso et il n'hésite pas à partager ses connaissances et son acquis. C'est grâce à lui que j'ai fait des rencontres déterminantes pour moi. Et puis, je ne sais pas ce qui va m'arriver mais je pense qu'il m'arrivera quelque chose de bien !

 

Retrouvez Sandra Gabriel au Kibélé en avril (jeudi 21 : 20h30 et lundi 25 : 20h00) et en mai (mardi 10 : 20h30 et jeudi 19 : 20h30)

La fête du Slip : les lundis 2, 16 et 30 mai et 13 et 27 juin au Kibélé à 20h30

A lire aussi sur Froggy's Delight : H

La chronique du spectacle Tel père, telle fille
La chronique de Coming out des Colocs

En savoir plus :

Le site de Sandra Gabriel


MM         
deco
Nouveau Actualités Voir aussi Contact
deco
decodeco
• A lire aussi sur Froggy's Delight :


# 24 mars 2024 : Enfin le printemps !

Le printemps, les giboulées de mars, les balades au soleil ... la vie presque parfaite s'il n'y avait pas tant de méchants qui font la guerre. Pour se détendre, cultivons nous !. Ajoutons à cela nos chaines Youtube et Twitch et la semaine sera bien remplie.

Du côté de la musique:

"Dans ta direction" de Camille Benatre
"Elevator angels" de CocoRosie
"Belluaires" de Ecr.Linf
"Queenside Castle" de Iamverydumb
"Five to the floor" de Jean Marc Millière / Sonic Winter
"Invincible shield" de Judas Priest
"All is dust" de Karkara
"Jeu" de Louise Jallu
"Berg, Brahms, Schumann, Poulenc" de Michel Portal & Michel Dalberto
quelques clips avec Bad Juice, Watertank, Intrusive Thoughts, The Darts, Mélys

et toujours :
"Almost dead" de Chester Remington
"Nairi" de Claude Tchamitchian Trio
"Dragging bodies to the fall" de Junon
"Atmosphérique" de Les Diggers
quelques clips avec Nicolas Jules, Ravage Club, Nouriture, Les Tambours du Bronx, Heeka
"Motan" de Tangomotan
"Sekoya" de Tara
"Rita Graham partie 3, Notoriété", 24eme épisode de notre podcast Le Morceau Caché

Au théâtre

les nouveautés :

"Gosse de riche" au Théâtre Athénée Louis Jouvet
"L'abolition des privilèges" au Théâtre 13
"Lisbeth's" au Théâtre de la Manufacture des Abbesses
"Music hall Colette" au Théâtre Tristan Bernard
"Pauline & Carton" au Théâtre La Scala
"Rebota rebota y en tu cara explota" au Théâtre de la Bastille

"Une vie" au Théâtre Le Guichet Montparnasse
"Le papier peint jaune" au Théâtre de La Reine Blanche

et toujours :
"Lichen" au Théâtre de Belleville
"Cavalières" au Théâtre de la Colline
"Painkiller" au Théâtre de la Colline
"Les bonnes" au théâtre 14

Du cinéma avec :

"L'innondation" de Igor Miniaev
"Laissez-moi" de Maxime Rappaz
"Le jeu de la Reine" de Karim Ainouz

"El Bola" de Achero Manas qui ressort en salle

"Blue giant" de Yuzuru Tachikawa
"Alice (1988)" de Jan Svankmajer
et toujours :
 "Universal Theory" de Timm Kroger
"Elaha" de Milena Aboyan

Lecture avec :

"Au nord de la frontière" de R.J. Ellory
"Anna 0" de Matthew Blake
"La sainte paix" de André Marois
"Récifs" de Romesh Gunesekera

et toujours :
"L'été d'avant" de Lisa Gardner
"Mirror bay" de Catriona Ward
"Le masque de Dimitrios" de Eric Ambler
"La vie précieuse" de Yrsa Daley-Ward
"Le bureau des prémonitions" de Sam Knight
"Histoire politique de l'antisémitsme en France" Sous la direction d'Alexandre Bande, Pierre-Jerome Biscarat et Rudy Reichstadt
"Disparue à cette adresse" de Linwood Barclay
"Metropolis" de Ben Wilson

Et toute la semaine des émissions en direct et en replay sur notre chaine TWITCH

Bonne lecture, bonne culture, et à la semaine prochaine.

           
twitch.com/froggysdelight | www.tasteofindie.com   bleu rouge vert métal
 
© froggy's delight 2008
Recherche Avancée Fermer la fenêtre
Rechercher
par mots clés :
Titres  Chroniques
  0 résultat(s) trouvé(s)

Album=Concert=Interview=Oldies but Goodies= Livre=Dossier=Spectacle=Film=