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Leprest – Pacifiste Inconnu  (Ulysse Productions)  janvier 2016

On l’a longtemps attendu, il arrive enfin : le disque que le chanteur JeHaN consacre à Allain Leprest, auteur-interprète majeur de ces trente dernières années, dont l’œuvre – méconnue du grand-public de son vivant – est de plus en plus reprise et transmise, au point qu’il est en passe de devenir un véritable mythe…

Ce n’est pas la première fois que le chanteur toulousain fraye avec le poète de Mont-Saint-Aignan : à la fin des années 90, devenus amis et complices de scène, l’un avait déjà consacré une moitié de disque (Les Ailes de JeHaN) aux textes de l’autre. JeHaN fait aujourd’hui partie de ceux qui reprennent le plus Leprest – et l’interprètent le mieux. Mais trop facétieux pour jouer au gardien du temple, il préfère la recréation jouissive à l’hommage compassé, et n’hésite pas à bousculer les versions originelles de ces chansons pour les accommoder à son swing perso.

Son complice sur ce projet est l’accordéoniste et compositeur Lionel Suarez : les deux artistes ont déjà souvent travaillé ensemble (Suarez avait signé plusieurs musiques sur l’album L’Envers de l’ange de JeHaN, et joué sur son CD Tacet consacré aux chansons coquines de Dimey, Le Cul de ma sœur). Mais c’est la première fois qu’ils se retrouvent ainsi, entre quatre yeux, sans autre musicien.

Il s’agit d’un album essentiellement accordéon-voix (même si l’on y entend aussi une guitare par-ci, un piano par-là). Pas forcément un "live intégral" (on décèle de modestes overdubs), mais tout de même assez nu pour y ressentir une plus grande spontanéité que sur beaucoup d’albums polis chirurgicalement en studio.

Bien entendu, le mètre-étalon en la matière reste Voce A Mano, magnum opus de Leprest enregistré dans les conditions du direct avec Richard Galliano en 1992. Les deux larrons assument cette référence, reprenant coup sur coup deux titres phares dudit album ("C’est peut-être" et "Rue Blondin"), pour marquer l’amicale filiation. C’est une comparaison intéressante, jamais écrasante : la formule accordéon-voix s’étant avérée en totale adéquation avec ce répertoire, il était logique de la reconduire, la prolonger, l’enrichir – et ils s’en acquittent avec brio.

Le ratio des morceaux est le suivant : une moitié de classiques chantés par Leprest. Trois inédits. Et des titres offerts à des amis, œuvre parallèle – quantité de merveilles disséminées sur les disques des autres – qui laisse augurer encore bien des découvertes et variations sur ce répertoire sans fin (mais pas sans finesse).

Ca commence par "Trafiquants" : créée sur scène par JeHaN en 2012 mais gravée par Jean Guidoni en 2014 (album Paris-Milan), la chanson narre l’épopée de deux magouilleurs à la fois complices et rivaux, qui veillent leur magot en se demandant lequel se tirera (ou tirera sur l’autre) en premier. JeHaN a bien fait de passer outre les bisbilles qui existaient naguère sur la question des inédits (savoir qui les interprèterait en premier) : cette chanson légère va comme un gant à son parlé-chanté entre gouaille pirate et morgue potache, tandis que les soufflets en surchauffe de son acolyte attisent les braises de ce coup fumant (et fumeux).

"Êtes-vous là ?", qui lui succède, est un choix évident, pour plusieurs raisons : l’accordéoniste (aveugle) qui hante, à chaque refrain ce portrait de groupe, tableau de piliers de comptoir fantomatique… L’amitié avec François Lemonnier, personnage-clé des dernières années d’Allain Leprest (et qui prépare lui-même un album renfermant 14 inédits), ici à la composition. Enfin, la musique, dans cette veine bluesy où la voix de JeHaN (agrémentée cette fois d’un peu de guitare) fait merveille. Il la retient d’ailleurs un peu, cette voix, tenu en respect par son accordéoniste et par le débit (de boisson) du texte, extrêmement dense, qu’il faut paradoxalement rendre avec clarté même si l’humanité qui s’y déploie paraît crépusculaire. Ils reprennent la bonne idée de la version Leprest-Lemonnier (parue en 2009 sur Parol’ de manchot) en décalant un peu le premier refrain, prenant le temps d’installer une atmosphère avant de déployer le motif tubesque.

"Va t’en jouer dehors" est un véritable inédit, dévoilé sur scène en mai-juin 2015 au Studio de l’Ermitage. Laissé par Leprest à François Lemonnier, celui-ci avait curieusement renoncé à le mettre en musique, l’offrant à JeHaN et Suarez (ce dernier signant seul la partition). Il s’agit du vague portrait de deux mômes, Bouba et Momo, poussés en graine dans une quelconque banlieue, dérangeant les adultes qui leurs suggèrent d’aller jouer plus loin – jusqu’au retour de bâton final "Alors… on joue plus". En lisant mieux le texte, on comprend ce qui a pu décourager l’esthète Lemonnier : les premier et dernier couplets sont clairs, puissants et évocateurs ; ceux du milieu, en revanche, beaucoup plus brouillons, et auraient sans doute été retravaillés par Leprest, s’il en avait eu le temps. En l’état, ils ne sont pas satisfaisants : le texte suit plusieurs pistes mais n’en développe aucune, fait fausse route (des "cailleras" qui jouent de la Gibson dans une cave de HLM ? C’est aussi faux, sociologiquement, que les beurs de "Deuxième Génération" de Renaud, qui montaient un groupe de hard-rock). Il rebondit in fine en évoquant la jungle urbaine, et une violence qui éclate et revient à la figure de ces jeunes qu’on n’a pas voulu entendre. Mais c’est une interprétation ; le texte n’est pas si clair. Dans ses meilleures œuvres, Leprest a toujours cherché l’évidence, même quand il parsemait ses textes d’astuces langagières et chausse-trappes stylistiques. Là, il s’avère maladroit et trop touffu (le texte du livret contient lui-même des approximations), et aurait sans doute dû procéder à un débroussaillage. Suarez et JeHaN compensent ce flottement en jouant le morceau comme si leur vie en dépendait : ça le sauve assez pour rendre l’écoute plaisante… mais pas assez pour en faire une vraie bonne chanson – et encore moins un classique, évidemment.

Sur le plan thématique, en revanche, la triste épopée des gamins de "Va t’en jouer dehors" s’enchaine parfaitement avec la reprise de "C’est peut-être", ode à tous ces mômes prometteurs que l’on n’a pas su (ou voulu) écouter. Cette chanson, que JeHaN (dans le dossier de presse) appelle "la Tour Eiffel de Leprest", les deux compères lui ôtent – paradoxalement – son côté monumental, restituent sa taille humaine. Alors que beaucoup d’interprètes mettaient les pieds dans le plat et appuyaient l’aspect sociologico-tire-larmes du texte (on se souvient de la belle version tendue comme un arc de Mon Côté Punk), JeHaN et Suarez jouent plus en douceur, retrouvant le côté lancinant de l’original, explosion différée pour mieux nous cueillir au point d’orgue. Surtout, l’accordéoniste a ici une vraie bonne idée pour révolutionner le morceau : il évacue le petit riff inoubliable (Fa# Do# Ré Do#) qui le scandait, et construit une nouvelle orchestration autour du texte, variant les climats et arrangements au fil des couplets. On redécouvre la chanson avec ce nouvel (dés)habillage – comme si "(I can’t get no) Satisfaction" était délestée de son riff de guitare, pour mieux remettre en valeur tout le reste.

Egalement tirée de Voce a mano, "Rue Blondin" ne dépareille pas et apporte une respiration bienvenue après trois chansons plutôt sombres. Elle est jouée assez fidèlement, moins sautillante que l’originale mais avec des chœurs qui donnent une épaisseur nouvelle au refrain. "Je ne te salue pas", qui lui succède, est – par contraste – une recréation complète, voire une transfiguration. Si la chanson est l’une des plus reprises de Leprest, on ne peut pas dire qu’elle soit des plus légères : l’auteur, pour s’en prendre à ces dieux qui courbent le dos des hommes, a eu lui-même la main un peu lourde, et les formules (le texte est long) ne font pas mouche à tous coups. Qui plus est, on lui avait associé une musique, belle mais un peu redondante, que les interprètes suivants avaient parfois tendance à pousser vers l’emphase. JeHaN-Suarez ont réglé ce problème : ils foncent à toute allure, éludent les ponts musicaux qui allongeaient jadis la sauce, vont à l’essentiel. JeHaN malmène la mélodie, lui manque singulièrement de respect – et parachève (les doigts dans le nez) ce côté "sale gosse irrévérencieux" que le texte cherchait, sans y parvenir jusque-là. C’est une réussite totale, qui fait accéder le disque – déjà assez bon jusqu’ici – à un palier supérieur, dont il ne redescendra plus.

"On leur dira", parue sur le dernier album original de Leprest chez Tacet (Quand auront fondu les banquises), est une chanson de désamour tendre, où un type pas pressé de couper les ponts avec sa douce en partance trouve des stratégies poétiques pour donner le change auprès des parents, des amis. La musique originelle était signée Lionel Suarez ; il la déploie ici dans des atours très sobres, en arpèges de piano profil bas autour d’un chanteur d’une sobriété exemplaire, dans ce nouveau registre parlé-chanté qui sied admirablement à ce répertoire.

"Bien avancés" (empruntée à Louis Lucien Pascal) fait partie de ces chansons qui, sans être inédites, étaient tellement bien cachées dans la besace d’artistes peu connus, que c’est une vraie découverte quand un interprète de la trempe de JeHaN se les réapproprie. A lire le texte – pochade amoureuse alcoolisée et cynique – on pouvait craindre le pire. Heureusement, les musiciens ont l’intelligence de ne pas enfoncer le clou et surligner le propos, mais au contraire de l’alléger : ils interprètent ce titre un peu leste comme s’il s’agissait d’un poème. Le cynisme du piteux Don Duan se teinte de douceur, et l’on ne sait plus sur quel pied danser ce "tango un brin corsé", qui nous attrape et touche finalement plus qu’on aurait cru.

"Où vont les chevaux quand ils dorment" – autre perle glanée dans un répertoire voisin (celui de Romain Didier), mais archi-connue, celle-là – poursuit dans ce registre de grande douceur. Ici encore, alors que certains interprètes – Guidoni par exemple – y allaient franco et mettaient quasiment leurs tripes sur la table, JeHaN/Suarez privilégient l’approche subtile : légères variations vocales, déshabillage mélodique pour garder le squelette et offrir de nouvelles parures instrumentales. Ils proposent un bon compromis entre version dramatiquement chantée (Guidoni), suavement susurrée (Christophe) et intelligemment parlée (celle, méconnue, de Clémentine Duguet, qui vaut le coup d’oreille).

Même principe, mais porté à son point d’incandescence sur un autre grand classique : "J’ai peur". On se souvient que la musique recomposée au milieu des années 80 par Jean Ferrat était sombre, emphatique, soulignant cette litanie de considérations poético-neurasthéniques au point de la sublimer en dépression métaphysique. La chanson était puissante, impressionnante. Le débit, vertigineux, quasi impossible à tenir… et on pouvait parler de tour de force quand un interprète chevronné (Leprest, Guidoni) y parvenait sans heurts. Ce texte dont le potentiel dramatique a déjà été porté à son incandescence maximale, il est peut-être vain aujourd’hui de le redire dans le même sens… Philippe Torreton s’y risque dans son récent spectacle autour de Leprest ("Mec", dont le disque vient de sortir chez Tacet), et le bât blesse : il ne parvient qu’à ajouter de la peur à la peur, de l’angoisse à l’angoisse, etc. C’est redondant, et mieux vaut en faire autre chose. JeHaN l’a compris, qui dit ce texte sans musique, sans personne, sans rien… Il ne cherche pas le tour de force, le lit sans essayer de masquer ses lacunes, ses trous, ses bosses. Sa diction, quoique moins parfaite que celle d’un acteur, s’avère plus émouvante, et redonne à ce texte la tendresse qui, paradoxalement, lui manquait. On a cette fois l’impression de se trouver face aux peurs irréfléchies d’un enfant, dites par un adulte qui ne joue plus les gros bras, mais accepte sa part de fragilité.

Cette angoisse existentielle débouche sur le drame absolu : "14/18", inédit (de première main cette fois), mis en musique par JeHaN lui-même, basé sur des vers inhabituellement courts (cinq pieds), qui claudiquent mais courent quand même, au rythme rapide que les musiciens leur imposent. On l’a souvent entendu en concert, mais la chanson prend une dimension nouvelle grâce au travail de studio, l’accumulation de riffs d’accordéon – évoquant un potentiel rock-celtique-alternatif (ça existe ?) – et les chœurs, qui en font un vrai petit tube potentiel.

Enfin, fidèle à l’esthétique parlé-chantée du disque, "Aimer c’est pas rien" clôt la traversée en beauté. Il s’agit d’un court inédit, que JeHaN n’essaye même pas de transformer vainement en vraie chanson : il dit simplement le texte, tandis qu’une petite musique se déploie autour, avec une émotion souriante qui fait mentir ce vers : "J’sais rien faire d’autre / Rien qu’des putains d’chansons d’marins".

Au final : c’est une vraie belle réussite. JeHaN évoque ce projet depuis 2014, mais il a bien fait d’attendre (le disque a finalement été enregistré en juillet 2015, dans la foulée des concerts au Studio de l’Ermitage chroniqués ici). Avoir longtemps rôdé ce répertoire sur scène a eu du bon. Il y a ajouté ou supprimé des morceaux au fur et à mesure, peaufiné l’ordre des titres pour mettre en lumière les échos (ou contrastes) entre des thèmes et des périodes, variant la façon de les interpréter en fonction de leur place dans le disque. Celui-ci possède une vraie dramaturgie, un ordre logique et naturel proche de l’évidence, qui rend l’écoute complète encore plus passionnante, l’ensemble étant bien supérieur à la somme des parties.

L’une des choses les plus marquantes de ce disque est la sobriété avec laquelle JeHaN interprète (et parfois réinvente) les chansons de son ami : la voix d’ogre tendre au miel bluesy, dont il usait (et abusait) jadis pour nous plaire, est très peu utilisée ici. Plus besoin, comme pour les chansons de variété de sa "Vie en blues" ou les titres érotico-rigolos de son Dimey-Aznavour, de donner une ampleur supplémentaire à des paroles un peu trop légères. Ces textes-là sont déjà extrêmement forts : pas besoin d’en rajouter ! En revenant à une façon de dire et chanter très simple, il retrouve les sommets de son "Divin Dimey", où l’émotion allait de pair avec une certaine sobriété dans la restitution des textes. Cette fois, il laisse véritablement la place à son complice instrumentiste – et c’est l’accordéon qui prend en charge les sous-entendus bluesy que l’on aimait tant chez lui.

JeHaN et Lionel Suarez seront à nouveau en concert à Paris, le 27 janvier 2016, au Studio de l’Ermitage.

 

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La chronique de l'album Quarteto Gardel de Lionel Suarez - Airelle Besson - Vincent Segal - Minino Garay

En savoir plus :
Le site officiel de JeHaN & Lionel Suarez
Le Facebook de JeHaN & Lionel Suarez


Nicolas Brulebois         
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# 24 mars 2024 : Enfin le printemps !

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