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Interview de Tom Davis et Roddy Campbell  (Paris)  avril 2005

L'Ecosse et l'Irlande partagent beaucoup de choses, et souvent l'amour de la musique et de la bière.

C'est avec Tom Davis, le guitariste irlandais, et Roddy Campbell, le chanteur écossais, que nous avons donc logiquement parlé musique autour de quelques bières à l'occasion de la sortie du premier album des Dead Fly Buchowki intitulé Land of the rough.

Dead Fly Buchowski c'est quoi ?

Roddy : En fait, souvent les groupes de rock sont un rassemblement de personnes ayant une idée commune de la musique, les mêmes goûts et cela a pour résultat des choses parfois assez convenues et un peu chiantes. Nous, nous venons tous de pays différents avec des influences musicales et culturelles assez différentes. Du coup cela donne de la fraicheur, un truc intéressant à notre musique.

Concrètement ca se passe comment ?

Roddy : J'écris toutes les chansons presque. En tout cas tous les textes et Tom a composé une bonne moitié de la musique aussi.

Tom : J'écris en effet la plus grande partie des guitares mais en fait les morceaux sont souvent issus d'improvisations que nous faisons tous ensemble. Nous nous influençons mutuellement, aussi bien Michael à la basse que Simon à la batterie.

Roddy : En fait au final c'est la chanson de tout le monde. Nous participons tous à l'écriture des chansons, ce sont des chansons collectives. C'est pour cela que la plupart des chansons sont simplement créditées sur la pochettes à Dead Fly Buchowki.

Donc les chansons prennent formes en live lors de répétitions ?

Tom : Oui, en fait on boit un coup entre nous et on commence à jouer et on n'a aucune pression, juste le plaisir de jouer de la musique ensemble, de découvrir de nouvelles choses, d'improviser et les morceaux naissent ainsi. Et quand la sauce prend, on ne peut plus arrêter de jouer. On est dans une petite pièce, et on joue très fort. On a l'impression de nager complètement dans la musique et quand vous avez cette sensation c'est incroyable, les chansons viennent d'elles-même sans penser à autre chose.

Sun Song, qui est un très long morceau est le résultat de ce genre d'abandon à la musique ?

Tom : Sun Song a été écrite en acoustique sans l'idée de faire une chanson aussi longue au départ

Roddy : En fait Tom a écrit la première partie, et il l'a chanté et puis on a improvisé la dessus, et le morceau a évolué comme cela vers des choses plus chaotiques, plus sombres. C'était vraiment improvisé, sans rien sur le papier. C'était très imprévisible mais je crois que ca fait quelque chose d'intéressant au final. Il y a de la passion, beaucoup d'intensité. On se perd nous même dans cette musique, c'est un abandon total.

Cette façon de faire de la musique doit vous conduire vers des choses bien différentes notamment lorsque vous les rejouez live je suppose, selon le feeling du moment …

Roddy : Oui c'est vrai. De toute façon si c'est pour rejouer l'album note pour note cela n'a pas un très grand intérêt je pense. Il ne faut pas non plus laisser trop de place à l'improvisation.

Tom : C'est vrai il faut faire attention de ne pas partir totalement en improvisation car le concert peut vite devenir n'importe quoi avec comme résultat 4 gars qui s'éclatent sur scène entre eux mais des morceaux complétement destructurés et qui n'auraient que bien peu d'intérêt pour le public qui est quand même à la base venu écouter en live les morceaux qu'il connaît. Bien sûr parfois le résultat des improvisations peutêtre absolument stupéfiant mais parfois ça risque d'être vraiment de la merde. Et on n'a vraiment pas envie de proposer de la merde.

Quel est le concept de la pochette du disque avec le message proposant un voyage musical à travers The Land of the rough et se terminant par "This record will help you" ?

Roddy : Et bien en fait j'en sais rien… Je crois que c'est juste un délire, un truc humoristique très "Tongue in Chick". En fait ce sont des textes pris dans les chansons. Ca donne un petit caractère au disque.

L'idée est de faire du disque un objet à part entière ? D'où vient la pochette d'ailleurs ?

Tom : En fait c'est un logo sur un vêtement. Ca donne un coté oriental. Sur le vinyl c'est encore plus chouette car c'est beaucoup plus grand. Le Lion représente la jungle et toute sa diversité... Ca représente le felling du groupe. Notre mentalité.

Le lion va devenir votre symbole ?

Tom : Oui ! peut être tant qu'il ne sera pas trop affamé (rires).

Il est écrit sur votre biographie que vous révez déjà du jour ou des jeunes groupes voudront sonner comme Dead Fly Buchowski. Ce n'est pas un peu prétentieux ?

Roddy et Tom : Ohhhhlalalala !

Roddy : En fait la raison de cela c'est que la biographie a été écrite par un journaliste et il s'est un peu lâché, ce n'est pas de notre fait. Enfin si cela arrivait ce serait super en fait…

Tom : Ce serait terrifiant ! (rires). Non ce serait cool, mais on en est encore très loin.

En ce qui vous concerne, cela vous est arrivé d'écouter un disque qui vous a donné envie d'en faire autant ?

Roddy : Pas vraiment car nous écoutons tellement de musique, que c'est en fait un tout. Il y a bien entendu des groupes qui vous touchent profondément, qui vous rendent heureux ou triste et d'autres qui ne vous touchent absolument pas. La musique est un moyen de communication très puissant.

Tom : En fait les groupes qui m'ont le plus donnés envie de faire de la musique ce sont les groupes qu'avaient mes potes et quand je les voyais jouer sur scène je trouvais ça formidable, incroyable, très chargé en émotions. Ca vous prend au cœur.

Comment se porte la scène musicale écossaise, notamment à Glasgow d'où vous venez ?

Roddy : L'Ecosse est capable de produire beaucoup de musique, je pense que c'est dans l'esprit de notre pays de faire beaucoup de chansons et à Glasgow il y a énormément de musiciens, de groupes, d'endroits pour jouer et les gens apprécient vraiment cela.

D'ailleurs beaucoup de groupes qui font une tournée au Royaume Uni veulent faire une halte à Glasgow. La ville à cette réputation de ville "musicale". De plus en plus depuis 10 ou 15 ans d'ailleurs.

N'est ce pas de plus en plus difficile de sortir du lot et d'avoir un contrat pour un disque ?

Tom : Le problème c'est que l'industrie de la musique c'est plus celle de l'argent actuellement. La plupart des musiciens ne vivent pas de leur musique bien sûr, il faut un travail à côté et puis on est un peu loin du cirque médiatique de Londres, des modes. A Glasgow il y a toutes sortes de musiques, de l'électronica, du low fi, de la pop, du rock, du punk … tout ce qu'on veut.

Roddy : Le truc super aussi à Glasgow c'est que ce n'est finalement pas très grand et que tu peux au cours d'une soirée aller de bar en bar et voir des tas de groupes différents, gratuitement ou pour une Livre ou deux. Ce n'est sans doute pas le cas à Paris par exemple car c'est très grand et les salles de concerts sont assez éloignées et assez chères je crois.

Tom : A Glasgow les gens sortent plus facilement. Il y a des tas de salles avec de la pop, des concerts acoustiques, des salles plus grandes jusqu'au stades. Il y en a pour tout le monde et tous les publics.

Roddy : Oui entre les petits cafés, les clubs qui sont un peu plus grands. Notamment les Glasgow Barfly où il se passe toujours quelque chose (NDLR : http://www.barflyclub.com mais le site est encore en construction).

C'est quand même pas mal d'être musicien à Glasgow, vous avez vraiment plein d'endroit ou jouer. Des ados jouent des reprises de Belle & Sebastian ou Franz Ferdinand dans la rue ou dans des petits bars. En fait c'est un grand melting pot

Comme Dead Fly Buchowski qui est un micro melting pot ?

Tom : Oui ! c'est exactement ça !

Est-ce que les groupes écossais ont tous tendances à choisir des noms de groupes bizarres ? (Jesus and the mary chain, Belle & Sebastian, Cocteau twins, Trash can sinatras, Franz Ferdinand …)

(Rires)

Roddy : Ah oui je crois que c'est un truc de chez nous. Non en fait on trouve toujours le nom du groupe à la dernière minute avec un coup dans le nez c'est pour ça ! Mais c'est seulement un nom après tout, ça n'a pas grande signification.

Tom : C'est juste comme ca, d'ailleurs Buchowski ne s'écrit pas comme Charles Bukowski.

Les textes ont de l'importance en revanche ?

Roddy : C'est très conventionnel, des petites histoires personnelles. Des choses un peu réalistes. C'est classique. Les gens ont tous tendances à écrire des textes à partir de choses qui leur sont propres. Mais il faut garder un peu de mystère. Il faut que l'auditeur puisse parfois se reconnaître mais aussi qu'il soit surpris.

Tom : Selon les musiques qui naissent de nos compositions, les textes peuvent changer aussi.

C'est un cap important pour vous le premier album ?

Roddy : Oui on est super fier. Des gens partout dans le monde vont pouvoir écouter notre disque, ça va changer des clubs a Glasgow. En tout cas on a écrit d'autres titres, ça ne nous arrête pas de composer et on pense au deuxième album déjà. En tout cas on voudrait bien pouvoir continuer à faire de la musique, jouer live.

Pour finir, 3 mots pour qualifier les Deda Fly Buchowki ?

Roddy : Tom Loves Beer (rire général)

 

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La chronique de l'album Land of the rough de Dead Fly Buchowski


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