"My life is just to sit here and sing these songs that have no purpose." Jolly One (2/15)
John Peel est mort depuis plus de dix ans maintenant. Si son importance est considérable et indéniable, son héritage continue de survivre grâce à ses nombreuses Peel Sessions. Cette fois, c’est au tour de Bonnie Prince Billy (Will Oldham) de sortir avec ce Pond Scum une compilation de trois sessions lives différentes enregistrées entre 1994 et 2002, composée d'une douzaine de morceaux sortis sous des noms divers : Will Oldham, Bonnie Prince Billy.
Une collection de certains de ses meilleurs morceaux enregistrés dans leur plus simple dénuement, voix guitares, Oldham est accompagné par David Heumann d'Arbouretum à la guitare baryton sur certains titres. Des titres joués d'une manière presque fondamentale, remis à nu, avec moins de textures instrumentales que leurs versions d’origine, leur redonnant une vision neuve, sans perdre une goutte d’intensité. Une relecture à l’os qui donnait une vision nouvelle de ses morceaux que nous bénissons tant, une poésie poignante, sobre et dépouillée. Une intimité, une lumière retrouvée comme sur le plus apaisé ("I Was Drunk At The) Pulpit", "Jolly Five" (64), "Jolly One" (2/15), comme sur "When Thy Song Flows Through Me" qui retrouve des accents dévotionnels ou le superbement intense "Death To Everyone" qui ferait presque passer " Arise, Therefore" pour une légèreté, sans oublier la reprise de Prince The Cross.
Will Oldham est une perle rare, et ce Pond Scum rappelle à quel point il est un grand compositeur au style d’écriture en constante évolution, qui avance toujours, parfois de travers nous en conviendrons. La chiale ce disque…
Le printemps, les giboulées de mars, les balades au soleil ... la vie presque parfaite s'il n'y avait pas tant de méchants qui font la guerre. Pour se détendre, cultivons nous !. Ajoutons à cela nos chaines Youtube et Twitch et la semaine sera bien remplie.