Après une prestation qui m'avait semblé plus pop lors de leur concert pour les Rockeurs ont du coeur en décembre, voici l'occasion de revoir Frigo sur la belle scène du Jardin Moderne.
Dès le premier morceau, on sent que le groupe maîtrise les nouveaux titres, tantôt chantés, tantôt instrumentaux avec ce mélange unique de guitare post rock mêlée à des ambiances électroniques.
Ca sonne parfois très Mogwai et le public est aux anges. Mathieu se débat avec sa guitare, passe à la basse, touche à un clavier. Les morceaux se suivent et ne se ressemblent pas. Ce Frigo ne refroidit pas, il réchauffe la salle en prenant bien soin de glisser quelques brises d'air glacé. Après l'intermède sonorisé de main de maître par le DJ, le groupe Dahlia arrive sur scène.
Dahlia n'est pas un jeune groupe. Seulement, après une assez longue pause, ils reviennent fêter la sortie de leur nouvel album avant de se produire au Printemps de Bourges et sûrement d'autres festivals dans l'été.
Guitares, violoncelle, Dahlia fait une pop efficace sur de belles paroles en français, avec une voix originale, au timbre peu courant. Armel avec ses allures de Dominique A alterne entre guitare, chant et violoncelle tandis que le batteur se démène avec vigueur.
Un spectacle à lui tout seul.
Le public conquis en réclame et c'est le fameux Guillaume Jouan, guitariste des débuts de Miossec, qui vient, tel un Black Francis imposant et tout sourire, accompagner à la guitare les excellents derniers titres pendant le rappel. Il y a des erreurs, vite corrigées par des clins d'oeil, par le plaisir de jouer ensemble, et les chansons prennent une ampleur incroyable.
Superbe soirée post-pop en définitive...
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