Musique sep Théâtre sep Expos sep Cinéma sep Lecture sep Bien Vivre
  Galerie Photos sep Nos Podcasts sep Twitch
 
recherche
recherche
Activer la recherche avancée
Accueil
 
puce puce
puce Gérald Kurdian
Icosaèdre  (Living en Mars)  janvier 2016

"Les balles de ping-pong filent dans le vent" chante Gérald Kurdian sur "La mer du Nord". A chacun d'associer un sens, ou plutôt un sentiment, aux images de Kurdian. Ma damnation personnelle : penser à une scène précise de Priscilla, folle du désert lorsque j'entends ces mots. Pourtant, ne pourrait-on pas trouver quelques points communs entre le film de Stephan Elliot et l'EP Icosaèdre?

Je vous accorde volontiers que, musicalement, le rapprochement entre les deux œuvres est assez capillotracté. L'approche multimédia de Gérald Kurdian se rapproche plus volontiers des aventures artistiques du début des années 80 de Laurie Anderson que de la disco d'ABBA. Mais "O Superman", le premier succès de la new-yorkaise, aurait-il existé sans la brèche ouverte par Giorgio Moroder en 1978, avec la bande originale de Midnight Express, entre boucles électro et musique populaire ? Car derrière les chansons de Gérald Kurdian, ce sont bien des samples et des boucles qu'on retrouve, un travail de son en copier-coller qui organise l'espace de ses vignettes en créant des plans superposés et supplémentaires.

Il n'y a aucun doute, Icosaèdre se présente comme un road movie. L'errance débute en quittant "La mer du Nord" pour se terminer dans "Les cieux", en passant par "Les plaines immobiles". La route appelle une histoire, une errance, des déplacements sans aspect rectiligne, une marginalité, une insouciance, une liberté, un parcours initiatique durant lequel le vagabond Kurdian va abandonner les aspects matériels de l'existence. "J'aimerai toujours tout ce qui me quitte" chante-t-il en conclusion des "solides". Comme pour Serge Daney dans son livre Persévérance, le voyage est lié au plaisir de vérification : "Rester le même dans un paysage qui ne reste pas, accompagner des bribes d'événements, de durées, de suivis, de corps heureusement réduits à leur sexe." Le voyage en Icosaèdre engendre une errance immobile au sein d'une structure fermée : "Le corps est un mirage, un effet de cornée" ("L'âge").

Le phrasé de Gérald Kurdian, ce parler avec un détachement évident accolé à des phases de chant chaudes, n'est pas non plus sans rappeler le décalage entre le jeu aristocratique de Terence Stamp et son personnage pince-sans-rire, Bernadette, dans "Priscilla".

Enfin, autant qu'un road movie "Priscilla, folle du désert" est aussi un feel-good movie, une comédie avec des chutes, mais dont les héros se relèvent avec panache et évitent tout pathos quelle que soit la situation. Or Icosaèdre a ce même pouvoir grâce aux contremélodies au violon par Chapelier Fou sur "La mer du Nord", ou les habillages électroniques en contrepoint sur "L'âge" ou "Les cieux". On revient volontairement, régulièrement et avec plaisir vers ce disque pour le découvrir un peu plus à chaque écoute comme on le ferait avec un ami sympathique récemment rencontré.

 

A lire aussi sur Froggy's Delight :

Gérald Kurdian en concert au Limonaire (samedi 17 mai 2014)
Gérald Kurdian en concert à La Solidité des Choses (un concert augmenté) (jeudi 13 novembre 2014)
Gérald Kurdian en concert au Festival Bonsoir Paris #1 (édition 2015) - vendredi 11 décembre
L'interview de Gérald Kurdian (vendredi 5 février 2016)

En savoir plus :
Le site officiel de Gérald Kurdian
Le Soundcloud de Gérald Kurdian
Le Facebook de Gérald Kurdian


Laurent Coudol         
deco
Nouveau Actualités Voir aussi Contact
deco
decodeco
• A lire aussi sur Froggy's Delight :

• A écouter aussi sur Froggy's Delight :

Gerald Kurdian (5 fevrier 2016)


# 24 mars 2024 : Enfin le printemps !

Le printemps, les giboulées de mars, les balades au soleil ... la vie presque parfaite s'il n'y avait pas tant de méchants qui font la guerre. Pour se détendre, cultivons nous !. Ajoutons à cela nos chaines Youtube et Twitch et la semaine sera bien remplie.

Du côté de la musique:

"Dans ta direction" de Camille Benatre
"Elevator angels" de CocoRosie
"Belluaires" de Ecr.Linf
"Queenside Castle" de Iamverydumb
"Five to the floor" de Jean Marc Millière / Sonic Winter
"Invincible shield" de Judas Priest
"All is dust" de Karkara
"Jeu" de Louise Jallu
"Berg, Brahms, Schumann, Poulenc" de Michel Portal & Michel Dalberto
quelques clips avec Bad Juice, Watertank, Intrusive Thoughts, The Darts, Mélys

et toujours :
"Almost dead" de Chester Remington
"Nairi" de Claude Tchamitchian Trio
"Dragging bodies to the fall" de Junon
"Atmosphérique" de Les Diggers
quelques clips avec Nicolas Jules, Ravage Club, Nouriture, Les Tambours du Bronx, Heeka
"Motan" de Tangomotan
"Sekoya" de Tara
"Rita Graham partie 3, Notoriété", 24eme épisode de notre podcast Le Morceau Caché

Au théâtre

les nouveautés :

"Gosse de riche" au Théâtre Athénée Louis Jouvet
"L'abolition des privilèges" au Théâtre 13
"Lisbeth's" au Théâtre de la Manufacture des Abbesses
"Music hall Colette" au Théâtre Tristan Bernard
"Pauline & Carton" au Théâtre La Scala
"Rebota rebota y en tu cara explota" au Théâtre de la Bastille

"Une vie" au Théâtre Le Guichet Montparnasse
"Le papier peint jaune" au Théâtre de La Reine Blanche

et toujours :
"Lichen" au Théâtre de Belleville
"Cavalières" au Théâtre de la Colline
"Painkiller" au Théâtre de la Colline
"Les bonnes" au théâtre 14

Du cinéma avec :

"L'innondation" de Igor Miniaev
"Laissez-moi" de Maxime Rappaz
"Le jeu de la Reine" de Karim Ainouz

"El Bola" de Achero Manas qui ressort en salle

"Blue giant" de Yuzuru Tachikawa
"Alice (1988)" de Jan Svankmajer
et toujours :
 "Universal Theory" de Timm Kroger
"Elaha" de Milena Aboyan

Lecture avec :

"Au nord de la frontière" de R.J. Ellory
"Anna 0" de Matthew Blake
"La sainte paix" de André Marois
"Récifs" de Romesh Gunesekera

et toujours :
"L'été d'avant" de Lisa Gardner
"Mirror bay" de Catriona Ward
"Le masque de Dimitrios" de Eric Ambler
"La vie précieuse" de Yrsa Daley-Ward
"Le bureau des prémonitions" de Sam Knight
"Histoire politique de l'antisémitsme en France" Sous la direction d'Alexandre Bande, Pierre-Jerome Biscarat et Rudy Reichstadt
"Disparue à cette adresse" de Linwood Barclay
"Metropolis" de Ben Wilson

Et toute la semaine des émissions en direct et en replay sur notre chaine TWITCH

Bonne lecture, bonne culture, et à la semaine prochaine.

           
twitch.com/froggysdelight | www.tasteofindie.com   bleu rouge vert métal
 
© froggy's delight 2008
Recherche Avancée Fermer la fenêtre
Rechercher
par mots clés :
Titres  Chroniques
  0 résultat(s) trouvé(s)

Album=Concert=Interview=Oldies but Goodies= Livre=Dossier=Spectacle=Film=