The Struts
(Hippodrome de Longchamp, Paris) du 10 au 12 juin 2016
Un samedi après-midi au Download festival : The Struts
Première édition française de ce festival de hard rock / métal qui existe depuis 2003 en Angleterre et premier festival de ce genre à Paris : voilà de quoi attirer la curiosité des amateurs du genre mais pas seulement ! Cela se passait à l’hippodrome de Longchamp sur trois jours, avec en têtes d’affiches Iron Maiden vendredi 10, Korn samedi 11 et Rammstein dimanche 12 juin 2016.
Après avoir vu les Finlandais d’Apocalyptica et leur étonnant métal symphonique sur la grande scène puis Mass Hysteria, groupe français officiant depuis 1993, sur la deuxième scène (toute aussi impressionnante), il est temps de se diriger vers la troisième scène, nettement plus petite pour le concert suivant.
Située sur le côté de la scène principale qui n’accueille heureusement pas d’autre concert en même temps, la troisième scène à l’avantage d’être couverte et donc un peu plus sombre, ce qui facilite grandement les jeux de lumières. The Struts sont annoncés sur le programme et la première chose qui saute aux yeux est leur moyenne d’âge : ces musiciens sont nettement plus jeunes que la majorité des groupes précédents, ce qui est finalement cohérent puisque la troisième scène est consacrée à des formations moins connues mais aussi à une musique qui s’éloigne un peu du hard rock pur et dur des têtes d’affiches. Un peu de diversité donc, et les Struts sont en effet un groupe plutôt rock / glam rock.
Le chanteur, Luke Spiller, nuque longue et veste type boule à facettes disco dorée (oui oui), se démène sur scène en apostrophant très souvent le public, le faisant chanter, lever les bras et même s’accroupir pour ensuite bondir à son ordre. Beaucoup d’animations donc et la sauce prend plutôt bien grâce à l’incroyable énergie du chanteur et de ses musiciens : Adam Slack à la guitare, Jed Elliott à la basse et Gethin Davies à la batterie.
Le nom de The Struts viendrait de l’anglais to strut signifiant se pavaner, idée du manager en voyant la démarche du chanteur aux répétitions. Et en effet, celui-ci arpente fièrement la scène et n’est pas sans rappeler parfois Freddy Mercury. La comparaison est osée et pourtant ce jeune groupe anglais se pose comme l’héritier du rock britannique de Queen et des Rolling Stones (dont il a fait la première partie au Stade de France en 2014). On ne peut s’empêcher d’y penser en écoutant leur album Everybody Wants sorti en 2014. Mention spéciale aux titres "The Ol’ Switcheroo", "Young Stars" et surtout "Kiss This" qui donne l’irrésistible envie de chanter, se pavaner comme Luke (la veste en moins, quoique ?) et qui sans nul doute vous restera un bon moment dans la tête.
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