La puberté, c’est un peu l’âge des possibles, la découverte de soi au milieu d’un beau bordel, bref je ne vais pas vous faire un cours de médecine, vous êtes passé par là, vous connaissez.
La puberté c’est aussi, ou cela devrait être, l’âge de l’épanouissement, celui où l’on rejette tout ce qui précède et que l’on essaie de recommencer un nouveau départ. C’est le cas ici de Lars Finberg.
Après avoir joué dans des formations aussi bonnes que The Intelligence ou le cultissime groupe noise post-punk A Frames, alors qu’il est en pleine période de doute, il décide de tourner une nouvelle page. Il forme alors Puberty avec sa fiancée Susanna Welbourne, également de The Intelligence, faisant suite à la création des délirantes soirées, queer-friendly, Trainwreck dans un club de Seattle où la musique passée, si toute d’excellente qualité qu’elle puisse être, est prétexte à tous les excès. La musique diffusée glam, funk, surf, punk, reggae et synth-wave lors de ces soirées sera une influence pour ce disque.
Puberty c’est donc un peu tout cela à la fois, une musique débridée tout en pernicieux déhanchés, foncièrement mélodique et engagée, pop et noise mais brassage des genres également, jusqu’au-boutiste, mélange de Dévo, Bratmobile, B-52’s, The Cramps… Ca dépote, ça déboite, ça défrise joyeusement, ça fonce tout droit, ça donne envie de faire la fête, bref ce n’est pas chez Born Bad pour rien ! En deux tours de piste, les mélodies sont retenues et un sourire radieux est scotché aux lèvres. Et comme le rappel avec pertinence le groupe : "Puberty is initiated by hormonal signals from the brain to the gonads".
Le printemps, les giboulées de mars, les balades au soleil ... la vie presque parfaite s'il n'y avait pas tant de méchants qui font la guerre. Pour se détendre, cultivons nous !. Ajoutons à cela nos chaines Youtube et Twitch et la semaine sera bien remplie.