Comédie de Jean-Benoît Patricot, mise en scène de Serge Barbuscia, avec Camille Carraz et William Mesguich.
Réunis dans la salle d’attente du tribunal, lui l’accusé et elle la victime, se revoient pour la première fois après les faits.
Elle, la fille un peu "limitée" débordante d’amour, lui, le pompier au bel uniforme qui s’est moqué de son amour et l’a offert à d’autres hommes de la caserne.
Face à face tendu, intense du premier au dernier mot, le texte coup de poing et sans concession de Jean-Benoît Patricot présente un huis-clos éprouvant sur un sujet fort.
Orchestré de main de maître par Serge Barbuscia qui dirige au cordeau ce duo exceptionnel et le porte à un niveau rare d’excellence, le spectacle est une déflagration qu’on ne peut oublier.
Camille Carraz, déjà excellente dans «Marche » la saison dernière irradie le plateau d’une grâce incandescente. C’est une comédienne inouïe dont la performance unique marquera chaque spectateur présent.
Face à elle, William Mesguich, dans un jeu tout en intériorité est également extraordinaire. Sans trop d’effets, avec une maîtrise technique impressionnante, il rend son personnage cynique et manipulateur absolument glaçant.
"PompierS" tient en haleine une heure durant. Une heure de très grand théâtre. Quelle claque ! |