Spectacle de danse-théâtre écrit par Francis Lalanne, mise en scène de André Pignat, avec Francis Lalanne, Géraldine Lonfat, Thomas Laubacher, Paul Patin, Virginie Quigneaux, Daphné Rhea Pélissier et David Faggionato.
Les spectacles-phénomènes de la Compagnie suisse Interface sont toujours un petit événement. Après les succès notamment de "L’oubli des anges" et de "Teruel" les années précédentes, la compagnie valaisanne revient avec ce qui sera un des premiers volets d’une pentalogie intitulée "Les Ages de Vie" (racontant en 5 volets un parcours de femme, de la naissance à la mort) : "J’ai hâte d’aimer".
Pour la première fois, la compagnie s’ouvre à une tête d’affiche, Francis Lalanne en l’occurrence, qui a eu un vrai coup de cœur pour le travail qu’il a découvert à Avignon et vu un bon nombre de fois.
On ne savait à quoi s’attendre tant l’univers de l’artiste et de la compagnie sont marqués l’un et l’autre, mais il faut bien reconnaître que le poète-chanteur (ici grimé en "Pierrot indien") a su mettre son énergie créatrice au service du monde si particulier de l’opéra-danse d’Interface et que cela fonctionne.
Il a écrit des textes qui ne détonnent pas avec l’écriture de Stéphane Abelda, le parolier habituel. Le résultat est un spectacle plus lumineux que les précédents, plus morcelé aussi, où le maître mot est l’émerveillement. Celui des enfants et des poètes, des cœurs et des corps.
Un spectacle plus apaisé, où Géraldine Lonfat à la chorégraphie et à la danse nous éblouit une nouvelle fois de sa maîtrise ; où André Pignat le magicien-artificier trace, volet après volet, les contours d’une oeuvre majeure et unique qui repousse chaque fois un peu plus les limites.
Car c’est la leçon de cet opus : "l’impossible est possible". |