Fatigué, pas motivé, connais pas. Et puis d'abord c'est quoi ce nom à la con. Bref, à reculons. Je suis allé voir Alexis HK à reculons. Premier indice qui m'invite à tendre l'oreille, mon pote Alain - le wizzard ès lumières attitré du Vauban - m'interpelle. Tu vas voir, ça va t'plaire...
Première demi-heure, j'ai un peu de mal à m'y faire,
Alexis HK manie les mots avec beaucoup de désinvolture sans qu'on sache vraiment où et par où il veut nous emmener.
Pourtant dans la salle, le public est attentif et pour tout dire déjà sous le charme. On se laisse prendre à son jeu, à ses mots, un sourire qui se fige, le ton qui devient grave, Alexis HK souffle le chaud et le froid, assène ses textes avec une poésie et une candeur touchantes. Personnage tout en contraste, Alexis peut passer de la grosse déconne à un ton dramatique, l'air de rien, entre sourires et larmes.
Le public en demande, en redemande, encore et encore, trois ou quatre rappels ne suffiront pas. Alexis revient chanter "C'que t'es belle quand j'ai bu" repris en choeur par la salle. Au final je sors ébahi, époustoufflé par la qualité du concert. Si vous avez le privilège de croiser le chemin d'Alexis HK, pas l'ombre d'hésitation. Oubliez la fatigue et l'absence de motivation. Gardez seulement en mémoire un prénom, deux lettres et préparez-vous à un putain de concert ! |