AGENTS PRESQUE SECRETS
Réalisé par Rawson Marshall Thurber. Etats Unis. Comédie/Action. 1h42 (Sortie le 24 août 2016). Avec Dwayne Johnson, Kevin Hart, Amy Ryan, Danielle Nicole, Jason Batema, Paul Aaron, Ryan Hansen et Tim Griffin
Avec "Agents presque secrets" le scénariste et réalisateur de comédie, Rawson Marshall Thurber livre un divertissement sans prétention qui offre une lobotomisation parfaite avant d'attaquer la rentrée cinématographique de haut vol.
Combinant la parodie du film d'espionnage et du film d'action avec le "buddy movie" décliné sous forme du duo de clowns, le film réunit Dwayne Johnson, The Rock 1,96 m, 120 kilos, cou de taureau, pectoraux d'acier, veines saillantes propices pour l'entrainement à la prise de sang des infirmières débutantes, sourire émail diamant et sens aigu de l'autodérision, et Kevin Hart, petit gabarit qui lui arrive à peine sous le menton.
L'ancien obèse souffre-douleur de sa classe métamorphosé en colosse au physique de rêve et agent d'élite de la CIA entraîne le plus populaire de sa classe, devenu un petit comptable dépressif genre "Calimero", dans une mission d'intérêt planétaire, à l'instar de celle de l'Amérique, rien moins que sauver le monde.
Les acteurs prennent manifestement plaisir au jeu gagesque cartoonesque dans un film pour amateurs du genre.
RESTER VERTICAL
Réalisé par Alain Guiraudie. France. Drame. 1h40 (Sortie le 24 août 2016). Avec Damien Bonnard, India Hair, Raphaël Thiéry, Christian Bouillette, Basile Meilleurat, Laure Calamy et Sébastien Novac.
Au centre de la France, un trentenaire, au passé non historicisé, scénariste en panne d'inspiration qui n'a plus de "chez soi" et bat la campagne, rencontre une bergère qui n'a peur du loup mais des loups égorgeurs de moutons. Et il repartira avec leur agneau, un bébé "pour lui tout seul".
A l'instar du protagoniste, voguant entre nomadisme, errance existentielle et nostalgie du mythe kerouacquien, le film, au beau titre, "Rester vertical", de Alain Guiraudie "bat la campagne"et résiste tant à l'étiquetage qu'à l'analyse rationelle.
Sur le fond, oscillant entre chronique sociale, conte moderne et onirisme, en la forme, entre l'hyperéalisme cru d'un naturalisme rural et le fantastique lyrique, empreint d'une (sur)abondance thématique (euthanasie, violence, GPA, bisexualité...) gravitant autour du dualisme pulsionnel sexe/mort, ce vagabondage désarçonne autant qu'il interpelle et l'inscrit dans la nébuleuse du cinéma d'auteur. |