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Les primitives  (Hélico / L'Autre Distribution)  juin 2016

Cinquième opus du groupe, après 5 longues années sans album qui font lipper un "enfin !" sous de nombreuses moustaches. Padam présente Les primitives, mélange de sons sublimés par le soleil, une joyeuse ratatouille soigneusement pimentée de rayons.

Nader Mekdachi est le principal créateur de ces onze pistes. Il pensait même à un moment solo pendant la composition des titres, mais c’était oublier les z’amis qui pointent le bout de leur guitare en disant "ah, fait voir, et ça c’est chouette non ?" et c’est parti pour de nouvelles collaborations. C’est ainsi que vous retrouverez la pétillante guitare de Karim Arab, la moelleuse contrebasse d’Hervé Jegoussu, le sifflant accordéon de Bastien Charlery, les tressaillantes touches du clavier de Raphaël Thyss et les percutantes de Jessy Adjaoud… Et les autres, invités, chœurs, sourires et dodelinants…

Les premières notes dressent un décor estival, option cocotier et tahitiennes ondulantes, et ce refrain plein de i qui colle à la peau et ne vous lâchera plus pendant une semaine (ou deux), surgissant à l’improviste "ya habibiti inti inti" sous la douche, "ya habibiti inti inti" en voiture, "ya habibiti inti inti" par la fenêtre, "ya habibiti inti inti" dans la nuit ("Habibti").

Et pourtant, l’album est loin d’être superficiel. Entre plages musicales, les mots s’enroulent le long de la voix de Nader, octavée juste là où ça frissonne, là où les notes la subliment, là où l’oreille est attentive. Et les mots dressent des portraits ordinaires de gens singuliers, de ceux qu’on croise, que nous envions parfois, qui nous énervent souvent.

Comme cette fille qui ne se rend même pas compte qu’elle est irrésistible ("Habibti"), moi ça me gonfle, alors que Chaton adore les regarder passer avant que je le pince là où ça pique. Et "Nadine", carriériste dépressive, "pour la forme elle fait de la piscine, contre le blues elle fait le shopping, le week-end un peu de cocaïne, gère la descente au Lexomil".

D’autres titres laissent place à l’interprétation individuelle. Alors que les mots pourraient paraître creux et inutiles au premier abord, ils sont en réalité alignés d’une manière de génie, laissant libre cours à l’interprétation individuelle. Je dirai ainsi que "Mémère" est la faucheuse alors que Pépito est persuadé que ce sont les femmes de sa vie "Laisse-moi un mois, un an, alors, je suis à toi mémère, laisse-moi me consumer encore".

Il y a aussi le branleur narcissique persuadé d’avoir écrit "un truc mielleux et romantique qu’allait m’envier la Céline Dion" ("Une plage en janvier"), et le collectionneur d’accessoires féminins ("Sans dessous dessus"). Il y a les cordes chatouillées, les percussions secouées, les cordes folles et les cordes sages, les assonances délibérées et les harmonies virevoltantes… Un joyeux compagnonnage d’instruments pour installer le chant.

Padam sait s’y prendre pour mélanger les genres : il y a de l’oriental et de la péninsule dans ses lignes, du vieux continent et de la corne dans ses instruments… du djella beurre et de l’aïd à bretelle à droite…. du manouche électrique et de la savate mandole à gauche. Et ça fonctionne ! Les primitives est un levier pour prendre du recul, il irradie l’optimisme et le rassurant "c’est pas grave" de nos petits bobos.

 

En savoir plus :
Le site officiel de Padam
Le Bandcamp de Padam
Le Soundcloud de Padam
Le Facebook de Padam


Nathalie Bachelerie         
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Le printemps, les giboulées de mars, les balades au soleil ... la vie presque parfaite s'il n'y avait pas tant de méchants qui font la guerre. Pour se détendre, cultivons nous !. Ajoutons à cela nos chaines Youtube et Twitch et la semaine sera bien remplie.

Du côté de la musique:

"Dans ta direction" de Camille Benatre
"Elevator angels" de CocoRosie
"Belluaires" de Ecr.Linf
"Queenside Castle" de Iamverydumb
"Five to the floor" de Jean Marc Millière / Sonic Winter
"Invincible shield" de Judas Priest
"All is dust" de Karkara
"Jeu" de Louise Jallu
"Berg, Brahms, Schumann, Poulenc" de Michel Portal & Michel Dalberto
quelques clips avec Bad Juice, Watertank, Intrusive Thoughts, The Darts, Mélys

et toujours :
"Almost dead" de Chester Remington
"Nairi" de Claude Tchamitchian Trio
"Dragging bodies to the fall" de Junon
"Atmosphérique" de Les Diggers
quelques clips avec Nicolas Jules, Ravage Club, Nouriture, Les Tambours du Bronx, Heeka
"Motan" de Tangomotan
"Sekoya" de Tara
"Rita Graham partie 3, Notoriété", 24eme épisode de notre podcast Le Morceau Caché

Au théâtre

les nouveautés :

"Gosse de riche" au Théâtre Athénée Louis Jouvet
"L'abolition des privilèges" au Théâtre 13
"Lisbeth's" au Théâtre de la Manufacture des Abbesses
"Music hall Colette" au Théâtre Tristan Bernard
"Pauline & Carton" au Théâtre La Scala
"Rebota rebota y en tu cara explota" au Théâtre de la Bastille

"Une vie" au Théâtre Le Guichet Montparnasse
"Le papier peint jaune" au Théâtre de La Reine Blanche

et toujours :
"Lichen" au Théâtre de Belleville
"Cavalières" au Théâtre de la Colline
"Painkiller" au Théâtre de la Colline
"Les bonnes" au théâtre 14

Du cinéma avec :

"L'innondation" de Igor Miniaev
"Laissez-moi" de Maxime Rappaz
"Le jeu de la Reine" de Karim Ainouz

"El Bola" de Achero Manas qui ressort en salle

"Blue giant" de Yuzuru Tachikawa
"Alice (1988)" de Jan Svankmajer
et toujours :
 "Universal Theory" de Timm Kroger
"Elaha" de Milena Aboyan

Lecture avec :

"Au nord de la frontière" de R.J. Ellory
"Anna 0" de Matthew Blake
"La sainte paix" de André Marois
"Récifs" de Romesh Gunesekera

et toujours :
"L'été d'avant" de Lisa Gardner
"Mirror bay" de Catriona Ward
"Le masque de Dimitrios" de Eric Ambler
"La vie précieuse" de Yrsa Daley-Ward
"Le bureau des prémonitions" de Sam Knight
"Histoire politique de l'antisémitsme en France" Sous la direction d'Alexandre Bande, Pierre-Jerome Biscarat et Rudy Reichstadt
"Disparue à cette adresse" de Linwood Barclay
"Metropolis" de Ben Wilson

Et toute la semaine des émissions en direct et en replay sur notre chaine TWITCH

Bonne lecture, bonne culture, et à la semaine prochaine.

           
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